Binchey et sa famille sont chassés de force de leur dernier champ. Cela soulève la question existentielle de savoir ce qu'ils devraient vivre à l'avenir. L'avenir incertain frappe Binchey au plus profond de lui-même et devient un test d'endurance. Dans le nord-est du Cambodge, le réalisateur Mehdi Sahebi, avec Binchey et d'autres villageois, met en scène l'histoire de l'expropriation des terres par les propriétaires des plantations et ses conséquences.

La patrie d'aujourd'hui. Dans un documentaire ludique et de mélange de genre, Anka Schmid recherche dans les clichés et dans l'imaginaire, avec le leitmotiv visuel du Cervin.

L'artiste suisse Markus Raetz a un sixième sens pour appréhender l’extraordinaire. Ses œuvres sont aussi stupéfiantes que les tours de passe-passe d’un magicien : elles bousculent les habitudes visuelles et montrent les choses dans une tout autre perspective. Pour encore mieux surprendre le spectateur, cet artiste suisse perspicace sait recourir aux techniques, aux matériaux et aux médias les plus divers. Ses installations et ses sculptures changent d'apparence au gré de leur propre mouvement ou de celui du spectateur qui les contemple. C’est ainsi qu’un lapin devient un homme à chapeau évoquant Beuys, ou qu’un oui se transforme en non. Ce document nous présente un regard très personnel sur le monde et sur l’homme qui se cache derrière ces œuvres exceptionnelles.

La justice pénale, celle qui punit, montre certaines limites en se focalisant sur l’acte commis plutôt que sur les besoins des parties. Ce film explore le rapprochement difficile entre des victimes cherchant à se reconstruire et des auteurs prêts à se responsabiliser. La justice restaurative les encourage à gérer par eux-mêmes les conséquences personnelles de leurs conflits et les aide à se libérer de leur statut. Elle a des résultats positifs en termes de coûts, de sécurité et de diminution de la récidive.

À Bali, le réalisateur observe avec inspiration, en noir et blanc et en couleurs, les répétitions de danses aux codes sophistiqués, les spectacles de théâtre de marionnettes baignés de légendes, les touristes bardés de caméras. Sur fond de sculptures de pierres érodées et de la culture du riz, le temps pulse au rythme du gamelan et des images associées de façon unique.

Une saison dans les coulisses de L’Opéra de Paris. Passant de la danse à la musique, tour à tour ironique, léger et cruel, l’Opéra met en scène des passions humaines, et raconte des tranches de vie, au coeur d’une des plus prestigieuses institutions lyriques du monde.

Lois joue au théâtre à Broadway, à la télévision et dans des films à Hollywood. Son mari, Edgar Snow, est mondialement connu. Pionnier passioné par la Chine, il est le premier journaliste à avoir filmé et interviewé Mao Zedong. Soupçonnés par les autorités américaines de sympathiser avec les communistes, Edgar et Lois apprennent qu'ils sont sur une liste noire. Ils décident alors de venir avec leurs deux jeunes enfants en Suisse, à mi-chemin entre la Chine et l'Amérique, en quête d'une nouvelle demeure. Une histoire de révolution, d'utopie, de désillusion et d'espoir.

Plongée atypique dans le monde d’un artiste particulièrement talentueux d’aujourd’hui: Alexandre Tharaud. Né de parents eux-mêmes familiers de la scène , Alexandre conjugue sa passion du piano et sa fertile intranquillité sous l’œil d’une caméra intimiste. Un film mené sous la forme d’une exploration de moments intimes où l’artiste est bien plus face à lui-même qu’au public, confrontation à la fois douce et brutale à sa passion, à son inaccessible étoile.

Après avoir été directeur photo auprès d’Atom Egoyan, Peter Mettler est passé réalisateur avec ce documentaire, dans lequel il part à la poursuite des aurores boréales. Une œuvre saisissante qui s’inscrit, à l’instar des premiers Egoyan, comme un incontournable de la Nouvelle vague torontoise.

La Suisse a été l'un des derniers pays du monde à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux femmes. Ce film propose une ballade à travers un siècle d’histoire suisse, sur les traces de celles qui se sont battues pour sortir de leur cuisine – et de ceux qui ont tout tenté pour les y renvoyer – jusqu’à l’obtention d’une égalité de droit dont la réalité semble parfois encore bien fragile.

Les déchets radioactifs devraient être confinés dans des dépôts sécurisés, pour des centaines de milliers d’années. C’est pourquoi, dans le monde entier, on est à la recherche de lieux sûrs. Depuis 35 ans, Charles McCombie, physicien nucléaire et expert reconnu, pilote cette mission pour le compte d’organisations internationales. Le réalisateur Edgar Hagen explore les limites et les contradictions de ce projet d’envergure mondiale.

Fernand Melgar porte son regard vers la fin du parcours migratoire. Au centre de détention administrative de Frambois, des hommes sont emprisonnés dans l’attente d’un renvoi du territoire helvétique. Leur demande d’asile a échoué, ils sont sommés de repartir après, pour certains, avoir passé plusieurs années en Suisse, travaillé, payé des impôts, fondé une famille.

Un film consacré à l'Allemande Monika Krause – l'éducatrice sexuelle officielle de Cuba. Peu après la révolution cubaine, la citoyenne de RDA Monika Krause est tombé amoureuse du capitaine cubain Jesús Jimenez, venu chercher un cargo à Rostock. L'étudiante âgée de 20 ans suit son capitaine à Cuba et se retrouve rapidement mêlée aux hautes sphères de la révolution: elle travaille pour la Fédération des femmes cubaines et traduit, entre autres, pour Fidel Castro. Quelques années plus tard, elle devient célèbre dans tout le pays en tant qu'éducatrice sexuelle de la nation, ayant ses propres émissions de radio et de TV.

Il y a des espaces qui déclenchent un sentiment de transcendance. Schaub veut explorer ce sentiment et nous conduit à travers les siècles des édifices sacrés occidentaux, aux architectes à l'intersection de la nature et de la lumière, des proportions et des mesures et toujours aussi à l'homme et son rapport à la nature, à l'existence, à la transcendance. Un voyage personnel à travers le temps, vers sa propre (in)-finitude.

OIL ROCKS – derrière ce nom énigmatique se cache la première, la plus grande et la plus chaotique plateforme pétrolière offshore au monde… Une île de forage tentaculaire, construite sur ordre de Staline en 1949, et qui appartient aujourd’hui à l’Azerbaïdjan. Staline avait la vision d’une sorte de cosmos aquatique, d’une mégapole du pétrole sensée prouver à l’Occident la suprématie du bloc soviétique : 300 kilomètres de ponts brinquebalants, 2’000 puits de forages, mais aussi une bibliothèque, une mosquée, une usine de limonade, un palais de la culture de 500 places, et un parc public… Le tout capable d’accueillir jusqu’à 5’000 ouvriers, hommes et femmes, à plus de 6 heures de bateau des côtes. La Cité reste, aujourd’hui encore, sans équivalent.

Une imposante construction des années 1960. 2500 personnes de 42 nations vivent ici. Séparé de la ville par une rivière, bordé de hautes falaises de grès, chacun essaie de vivre et de survivre à sa manière. Les étrangers essaient d'être des Suisses et des Suisses sceptiques. Les gens se retrouvent dans le magasin local tenu par un exilé irakien, envoient leurs enfants dans un club d'enfants missionnaires et dans le seul pub les vieux habitués s'assoient autour d'une bière. Malgré toutes les différences, les gens sont même un peu fiers de venir d'ici.

Brigitte, Fritz, Jonas et Roger se lancent – et franchissent le pas vers l’indépendance. Le film les accompagne dans leur aventure durant les deux premières années; une entreprise hasardeuse, un parcours en montagnes russes à l’issue incertaine.

Caméra à l’épaule, le réalisateur accompagne, dans leur recherche d’autodétermination et de liberté, trois personnes travaillant dans le milieu bernois de la brocante. Renato Rota dont la brocante qu’il avait installé dans une ancienne usine de choucroute a dû s’effacer devant une nouvelle construction. Johannes Spycher qui, depuis 20 ans, expose ses objets dans une ancienne entreprise de torréfaction de café. Et Stefan Utiger qui s’est reconverti professionnellement et vient d’ouvrir sa brocante. Le film montre la capacité de résistance, la fantaisie et l’abnégation de ces hommes.

La médiation de pleine conscience promet de diminuer le stress, d’améliorer la concentration et d’augmenter les performances. Rien d’étonnant alors que la «pleine conscience» ait conquis le monde entier – jusque aux plus hauts niveaux hiérarchiques de géants comme Google et SAP. Le film jette un regard derrière la façade de ce phénomène global et donne la parole à un large échantillon de personnalités: du moine bouddhiste à l’entrepreneur en passant par le commercialisateur de la méthode et les critiques de sa commercialisation.

Hugo Koblet a été la première star internationale du cyclisme de l’après-guerre. Ce fils de boulanger zurichois était un styliste à vélo, et dans la vie l’idole des femmes. Koblet, qui a connu une ascension fulgurante, remporta en 1950 le Tour d’Italie. Un an plus tard, il était vainqueur du Tour de France. Il avait ainsi atteint son zénith. Koblet fut mis sous pression par des fonctionnaires ambitieux et se ruina la santé en se dopant. En 1954, il épousa un photo-mannequin connu – un couple de rêve. Après avoir mis fin à sa carrière sportive, il commence à trébucher: menacé par la faillite, Koblet se lance contre un arbre au volant de son Alfa.