Ils sont arrivés en Suisse dans l'espoir d'avoir une vie meilleure le jour où ils retourneraient dans leur pays. Trente ou quarante ans plus tard, ils sont toujours là. Aujourd'hui à l'âge de la retraite, trois couples venus jadis de Turquie et des Balkans sont à la croisée des chemins: rentrer ou rester ici ?. La question a accompagné ces migrants durant toute leur vie en Suisse. Il est désormais urgent de lui donner une réponse, et les familles de leurs enfants doivent aussi prendre une décision. L'ancienne génération va-t-elle rentrer au pays? Qui s'occupera des vieux parents ici ou là-bas?

Roman ne parle pas. Vingt six ans sans parler. Son plaisir à filmer et à être filmé est l’expression de son expérience: une vie avec autisme. Dans la rencontre avec son accompagnateur Xaver Wirth, qui lui apprend l’usage de la tronçonneuse, se développe un échange édifiant. Roman et Xaver sont à chaque confrontation plongés dans l’incertitude face au risque d’échouer au dernier moment. Quand la mort de Xaver survient de façon inattendue se pose la question de la sensibilité d’une personne autiste.

Qu’est ce qui devient histoire, qu’est-ce qui nourrit la mémoire, qu’est-ce qui dessine une époque? Des images retrouvées dans les poubelles de l’histoire. Sortis de leurs contextes, les fragments, témoignages et documents inédits s’entremêlent, s’imbriquent et s’entrechoquent. Ils prennent une signification nouvelle, une dimension de proximité authentique. La pérégrination effleure l’avènement de la bombe atomique, les procès militaires de fin de guerre, le détecteur de mensonges, la découverte du camp de Majdanek; la parole est donnée à Einstein, à l’embaumeur de Lénine, à l’agent du KGB, à l’espion américain qui refait sa vie en Russie, au sniper de la guerre de Yougoslavie.

Un film de l'est de la suisse, pauvre et chiche. Un film sonore avec les musiciens Norbert Möslang et Andy Guhl. Au départ, une partie de minigolf. S'ensuit une répétition dans l'atelier de Möslang/Guhl, puis on s'élève dans les Alpes, on se retrouve au milieu d'un concert, on divague vers des ciels bleus du sud, on est ramené sur une table préparée pour le souper. On s'en va alors au lac de Constance pour le prochain concert. Une note finale dans des paysages super8 transformés et on se retrouve à pêcher dans le trouble avant de passer sous l'eau pour rejoindre l'atelier où le film se sonorise tout seul.

Silvio est un Sarde de 50 ans, amateur de jazz et chanteur de karaoké, il gère le «Stella d'Oro», un restaurant traditionnel situé sur la rive suisse du lac Majeur, qui offre des chambres d’hôtes. Les jours de cet hôtel sont comptés car un gros projet immobilier est prévu sur son site. En attendant, Silvio abrite non seulement les touristes qui se font plus rares, mais aussi quelques demandeurs d’asile. Ainsi, dans ce lieu condamné à disparaître, se croisent les histoires et les rêves de personnes aux origines diverses.

L'archéologue suisse Charles Bonnet et son équipe fouillent le nord du Soudan depuis 1965. Leurs travaux ont permis de montrer l'importance de la civilisation nubienne, celle des fameux «pharaons noirs», et du site de Kerma, premier grand royaume africain. Après 40 ans de travail, ils font une découverte exceptionnelle…

Touchant et délicat portrait de quatre femmes éthiopiennes remarquables, aux prises avec la pauvreté et l'insécurité de la vie urbaine à Addis Abeba.

31 décembre 1999, 23h59. La planète retient son souffle. Dans moins d'une minute, des millions d'ordinateurs à travers le monde vont peut-être s'éteindre, engendrant une série de catastrophes. On parle d'apocalypse informatique. Finalement la catastrophe n'est jamais arrivée. Mais que pouvions-nous prévoir à l'époque. A t'on eut raison d'avoir peur? Combien tout celà a couté? De la Suisse aux Etats-Unis, passant par l'Angleterre et la France, le film nous révèle comment le «bug de l'an 2000» s'est transformé en l'un des phénomènes médiatique les plus importants de la fin du XX siècle.

Il est des moments que nous redoutons tous d’affronter. Ce sont ceux où la fin se fait plus imminente, la nôtre ou celle d’un proche. Mais il est aussi une maison, Rive-Neuve, établissement de soins palliatifs, où l’on sait que jusqu’au bout, la vie peut encore nous apprendre et nous étonner.

Les chasseurs de tempêtes sont des personnes qui interceptent et documentent avec passion les phénomènes météorologiques sauvages tels que les fronts d'orage, les tempêtes ou les tornades. Il n'est pas rare que ces hommes et ces femmes prennent certains risques s'ils veulent vivre de près les forces débridées de la nature. En Suisse, il y a aussi depuis une dizaine d'années un petit groupe de chasseurs d'orages qui, au milieu de l'été, parcourent le pays et au-delà presque tous les jours à la recherche de violents orages d'été et de tornades. Ils documentent et filment leurs expériences.

Pendant un mois, le cinéaste Dieter Gränicher vit dans une institution, dans la communauté du village des sourds. En tant qu'observateur attentif et de plus en plus familier et se rapprochant d'eux, il accompagne dans leur vie quotidienne les habitantes et les habitants du village qui souffrent souvent de plusieurs handicaps. Le film raconte ce que la langue des signes a de nuancé et de vivace. Il fait le portrait d'êtres humains qui, avec une grande force d'expression, surmontent les limites qui leur sont imposées par leur handicap, touchant profondément la personne qui se trouve en face.

Confrontés à une crise sans précédent, six jeunes paysans d'un petit village du Canton de Vaud décident de grouper leur bétail dans une vaste étable communautaire. Ce projet collectif, impensable jusqu'alors dans une population individualiste à l'extrême, illustre une profonde mutation des mentalités. Ce film est la chronique tendre et ironique des 3 ans qui ont été nécessaires à l'élaboration du projet: de sa première ébauche au début de l'exploitation de l'étable.

Il est l'un des plus grands et des plus anciens musées de Suisse. Aujourd'hui il souffre de son état de vétusté et manque de place pour ses collections. Après seize ans de négociations, les travaux d'agrandissement et de rénovation du Musée d'art et d'histoire de Genève se font toujours attendre. Pendant ce temps, délaissées dans leur écrin vieillissant, les œuvres semblent se demander quel sera leur avenir… tout en observant le monde politique se déchirer.

En faisant de l’ordre durant le confinement en 2020, j’ai retrouvé des photos que j’avais prises lors d’une nuit passée avec le boulanger de mon village peu avant la fermeture définitive de l’épicerie-boulangerie, en 1992. J’ai étalé les photos sur la table de notre cuisine et les ai filmées avec mon smartphone. A partir de cette esquisse, j’ai créé avec trois amis, eux aussi confinés chez eux, un film totalement virtuel.

En 1993 le cinéma Teatro de Chiasso cessait son activité en tant que cinéma porno. J’ai photographié avec mon Leica caché sous le manteau la dernière séance du dernier film X programmé. Durant le confinement j’ai retrouvé les photos, je les ai étalées sur une table et les ai filmées avec mon smartphone. A partir de cette esquisse, j’ai créé un film virtuel en travaillant à distance avec des amis. Pour moi qui ai commencé mon activité avec la pellicule, c’était un nouveau pari.

La Fédération Vaudoise des Jeunesses Campagnardes, créée à la fin de la Première Guerre mondiale pour défendre les valeurs patriotiques, s'opposer à l'exode rural et protéger la société des « dangers du socialisme », connaît actuellement un engouement sans précédent.

A Ossona, un hameau abandonné du Valais central, trois générations se rencontrent pour prendre part à un projet de réhabilitation qui fera de ce lieu fantôme un écovillage modèle, un nouveau paysage où agriculture, nature et tourisme tenteront une cohabitation harmonieuse. Il s’agit là d’un exemple de développement durable concret et particulièrement significatif.

La caméra retrace l’aventure unique de la restauration de la maison du «banneret» Wisard dans le Jura bernois. Classée monument historique d'importance nationale, la vieille bâtisse date de 1535. Une équipe de passionnés fait revivre l'antique cuisine-fumoir à viande, le four à pain, l’habitation et les dépendances du vieux rural

L’artiste suisse Urs Fischer, 36 ans, domicilié à New York, enchaîne depuis plusieurs années les succès internationaux. Le film accompagne les préparatifs de sa première exposition en solo aux Etats-Unis – à ce jour, l’apogée de sa carrière – et montre ses principales productions et expositions des six dernières années dans des décors comme Venise, Londres, Sydney, Zurich et Shanghai. C’est l’occasion pour les spectateurs de découvrir à quel point un artiste ayant des activités au niveau international travaille sous pression.

Muriel, Camille et Bénédicte quittent leur village fribourgeois pour la Chine, où leur père monte une usine. La famille s'installe dans le Suzhou Industrial Park, un quartier très moderne d'une ville proche de Shanghai. Tandis que le père est submergé par son travail, la mère s'inscrit avec ses filles à l'université pour apprendre le chinois. Très vite, les filles aînées éprouvent le désir d'échapper à leur condition d'expatriés. Perdues dans cet univers si différent, elles tentent de se faire des amis chinois. Elle confrontent leurs rêves d'indépendance à ceux des jeunes chinois, plus préoccupés par la réussite et le bien-être matériel. Au fil des jours, la solitude de la famille fait place à la découverte du quotidien chinois, en pleine émulation.