Au Rwanda, en 1994. À la suite de la mort du président rwandais Habyarimana, lorsque son avion a été abattu, le pays sombre dans la guerre civile. Très vite, des appels à l'extermination des Tutsis se répandent et sont mis à exécution. Des massacres ont lieu dans tout le pays, visant les Tutsis, mais aussi les Hutus modérés. Paul Rusesabagina, un hôtelier de Kigali, est terrifié. Hutu marié à une Tutsi, il tâche de protéger sa famille. Ne pouvant se résoudre à abandonner des gens à une mort certaine, il décide de transformer son établissement en refuge. Des centaines de personnes affluent, espérant échapper aux tueurs qui les traquent sans pitié…
L’Europe, États de droit et terres d’accueil ? Regarde ailleurs donne à voir une réalité frappante. À travers des moments de vie partagés à Calais, le réalisateur est parvenu à filmer le harcèlement étatique, les mises en scène médiatiques, mais surtout la force et l’humour des exilés.
À Soisy-sur-École (Essonne), Mostafa, depuis trente ans en France, vient de vendre son épicerie pour racheter le bar-tabac du village. Quelque temps avant, il avait recueilli Brahim, SDF après vingt ans de travail à Poissy et à Marseille. À l'épicerie, Brahim, toujours d’humeur joyeuse, était vite devenu la mascotte de la bourgade. À travers Mostafa et Brahim, décédé subitement, Laurent Chevallier dresse un constat amer de l’intégration. Brahim vivait seul au milieu des bois et avait sombré dans l’alcoolisme. Mostafa s'est acharné à lui faire remonter la pente. Loin de leur Maroc natal, leur amitié s'est forgée dans la petite épicerie. L’un y a trouvé la chaleur d’un foyer et un travail, l’autre, une énergie accrue et un complice pour un nouveau projet : reprendre le café longtemps fermé. Mais l'aventure est brutalement interrompue par la mort de Brahim.
La frontière américaine n'est pas seulement une situation géographique. La frontière est partout. Elle fait partie de chaque famille d'immigrants sans papiers, avec la menace qu'à tout moment, ils puissent être capturés, emprisonnés, expulsés et se faire détruire. « Borderland » expose le coût humain cruel de l'immigration tout en tissant les histoires d'immigrants qui veulent construire un mouvement social pour revendiquer leurs droits de l'homme.