Au printemps 2016, la cinéaste Sofia Coppola dévoilait sa première mise en scène lyrique à l'Opéra de Rome : une Traviata sur son trente et un, avec des costumes conçus par la maison de couture Valentino. Après la diffusion du spectacle dirigé par le jeune chef Jader Bignamini, retour sur sa genèse en compagnie de Sofia Coppola et du couturier Valentino. L'histoire : un hôtel parisien au XIXe siècle. Oubliant la toux qui la consume, la demi-mondaine Violetta donne une soirée. Ce soir-là, son ami Gaston lui présente Alfredo Germont, un jeune homme de bonne famille qui lui déclare bientôt sa flamme. Violetta, qui s'était juré de ne plus jamais tomber amoureuse, succombe malgré tout.

La nouvelle production du réalisateur David McVicar donne une nouvelle vie au programme double préféré de l'opéra, plaçant les deux opéras dans le même décor sicilien, séparés par deux générations. Marcelo Álvarez réalise le rare exploit de chanter les deux premiers rôles de ténor. Dans Cavalleria, il est Turiddu, le jeune homme qui abandonne Santuzza (Eva-Maria Westbroek) dans sa poursuite de Lola mariée (Ginger Costa-Jackson) - et finit par être tué en duel avec son mari, Alfio (George Gagnidze) . À Pagliacci, Álvarez est Canio, le chef d'une troupe itinérante de vaudeville. Patricia Racette chante Nedda, sa jeune épouse infidèle, dont les plans de fugue avec son amant sont déjoués par son admirateur éconduit Tonio (George Gagnidze) – avec des conséquences tout aussi tragiques. Le chef principal du Met Fabio Luisi est sur le podium.

De grands airs d'opéra vus par dix réalisateurs sur des musiques de Charpentier, Korngold, Leoncavallo, Lully, Puccini, Rameau, Verdi, Wagner. L'image est parfois sans rapport avec le thème de l'opéra, d'autres fois plus proche.

L’action se déroule à Paris et dans ses environs autour de 185019,j (en août pour le premier acte, janvier pour le deuxième et février pour le troisième). Alfredo Germont, jeune homme issu d'une bonne famille provençale, tombe amoureux d’une courtisane en vue, Violetta Valéry, lors d’une soirée privée à Paris. Sincèrement amoureuse, Violetta abandonne son métier et se donne sans réserve à Alfredo. Cependant, monsieur Germont, le père d'Alfredo, au nom de la respectabilité bourgeoise, obtient d'elle qu'elle rompe avec son fils. Violetta écrit alors une lettre de rupture à Alfredo sans dévoiler le motif réel de sa décision. La maladie mortelle (la tuberculose) dont elle était déjà atteinte, reprend alors de plus belle. Un mois plus tard, Alfredo apprend de son père que Violetta n’a jamais cessé de l’aimer, et qu'elle a sacrifié son amour à la réputation de son amant. Saisi par le remords, il accourt à son chevet, mais trop tard : épuisée par la maladie, Violetta meurt dans ses bras.