Vieux d’environ 3 500 ans, le papyrus Ebers est considéré comme le plus ancien traité médical au monde. Quand, en 1873, l’égyptologue allemand Georg Ebers s’aventure sur le Nil pour le retrouver à Louxor – l’ancienne Thèbes, capitale des pharaons –, l’existence du précieux document ne relève encore que de la rumeur. Mandaté pour rédiger, au fil de son périple, le tout premier guide touristique de l’Égypte, le savant de Leipzig écume les bazars, théâtres déjà de tous les trafics d’antiquités, consignant dans son journal les étapes de sa quête. Finalement livré au public en 1875 et conservé depuis à la bibliothèque universitaire de Leipzig, ce rouleau long de plus de 18 mètres contient quelque 877 remèdes antiques pour traiter la chute de cheveux, la toux, les affections oculaires et cardiaques ou encore les problèmes de digestion.

La grand-mère de Jean Eustache fait le récit de son vécu à son petit-fils, qui la filme en continu. La vieille dame est filmée en continu grâce à deux caméras dont l'une prend le relais de l'autre en fin de magasin de film.

Avec détermination, Antoine Griezmann a surmonté les difficultés pour se hisser au sommet et devenir l'un des meilleurs footballeurs... et même champion du monde.

Trop élevé, mal utilisé, injuste : une grande partie des Français et des Européens critique l’impôt. Du ras-le-bol à la révolte fiscale, le mouvement des Gilets jaunes a remis la question du consentement à l’impôt au centre de l’attention. Comment expliquer une résistance différente à l’impôt d’un pays à l’autre sans que la pression fiscale soit un facteur d’explication ? Existe-t-il un « bon » impôt ? Jean Quatremer propose un voyage au cœur de l’impôt à l’échelle de l’Europe, à la rencontre de ceux qui le payent, ceux qui le décident, ou encore ceux qui font tout pour l’éviter.

En France, en moyenne, une femme est tuée par son compagnon ou ex-compagnon tous les deux jours et demi, soit cent vingt-cinq féminicides par an, officiellement. Elles sont tuées par arme blanche, par arme à feu, étouffées, battues ou torturées à mort, brûlées vives, noyées, défenestrées. Sarah Barukh a passé 10 ans avec la peur au ventre et les menaces quotidiennes. Refugiée chez ses parents, elle a réalisé que beaucoup de femmes n'avaient pas eu sa chance. Elle est vivante, quand tant d'autres sont mortes. À travers son histoire, mais aussi celles de toutes ces disparues, elle explore les causes de ce que l'ONU a récemment qualifié de "pandémie de l'ombre" et propose des solutions concrètes.

Stéphane Bern raconte le destin de trois grandes figures de l'histoire de la gastronomie française : François Vatel, Antonin Carême et Auguste Escoffier. Quels hommes se cachent derrière les tabliers et les toques ? Quels rôles jouent-ils auprès des plus grands en servant tour à tour Louis XIV, Fouquet, le Grand Condé ou encore Talleyrand et Napoléon ? Quelles innovations apportent-ils en cuisine et comment imaginent-ils des plats emblématiques que l'on sert encore plus de 100 ans après leur création, comme le pâté en croûte, le vol-au-vent ou encore les pièces montées ? Trois hommes, trois époques, trois destins chaotiques, trois réussites exemplaires, mais une seule et même passion : la grande cuisine.

"Pétain et les francs-maçons" met en lumière un pan peu connu du régime pétainiste, sa lutte contre les francs-maçons. Fondé sur des documents d’archives inédits, ce documentaire raconte et décrypte ce que fut l’antimaçonnisme du régime de Vichy – la seule politique répressive directement impulsée par le maréchal Pétain. Retraçant et entremêlant les parcours de « collabos » et de francs-maçons engagés dans la Résistance entre Paris, Lyon ou Vichy, ce film met en lumière un pan peu connu de l’histoire du régime pétainiste et de sa politique de collaboration avec l’occupant. Pour réaliser ce documentaire Jean Barat s'est servi de documents d'archives inédits, provenant notamment du musée de la Franc-maçonnerie du Grand Orient et de l'ECPAD. Cette collaboration, entre le réalisateur et l'Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), a permis d'illustrer, avec des archives d'images nouvelles, cette répression instituée par le régime de Vichy.

En Italie, au milieu des années 70, Adriana, Barbara, Nadia et Susanna ont 20 ans quand elles décident d’entrer dans la lutte armée, de quitter leur vie sociale et leur famille pour faire de la révolution le centre et le but de leur existence. Elles réapparaissent aujourd’hui après de longues années de prison, elles essayent de raconter chacune leur propre expérience. Elles parlent des raisons politiques qui les ont d’abord soutenues, des conflits, des doutes, des déchirures qui ont marqué leur vie de femme prise dans le tourbillon de la guerre. Un parcours qui débouche sur la condamnation de la lutte armée et la douleur des vies détruites : celle des victimes et la leur.

Le film raconte l’histoire d’une excursion scolaire d’une classe de lycéens partis sur les traces de l’avocat Maximilien Robespierre, dans sa ville de naissance, Arras. Ils sont guidés par le Président de l’Association des Amis de Robespierre pour le Bicentenaire de la Révolution et rencontrent pendant leur voyage un professeur de l’Université de Lille, spécialiste de la Révolution française.

Ce film explore la pensée de Michel Foucault à travers ses paroles et ses écrits, en prenant pour axes quatre publications majeures, "Histoire de la folie à l’âge classique" (1961), "Surveiller et punir" (1975), "Les mots et les choses" (1966) et "Le souci de soi" (Histoire de la sexualité, tome 3, 1984). Des images s’égrènent au fil de cette parole, entretiens, extraits de l’œuvre, cours au Collège de France... La caméra traverse différents lieux: usine, campus, studio de photo, hôpital psychiatrique, prison, laboratoire de séquençage du génome, Museum d’histoire naturelle... Des lieux et des images tels que panopticum, dispositif carcéral qui permet aux surveillants de voir les détenus sans être vus, et de La nef des fous, le tableau de Jérôme Bosch, nous font sentir avec force la pensée foucaldienne.

Le Machu Picchu est une ancienne cité abandonnée, perdue dans les nuages et construite par les Incas. Des archéologues ont découvert ces vestiges énigmatiques il y a plus d'un siècle mais la véritable vocation de ce site est longtemps restée inconnue. Pour l'archéologue José Bastante, la réponse se trouve dans les ruines. Ces constructions, dans un état de conservation presque parfait, sont un condensé de la technologie inca. Selon les chercheurs le site aurait été un palais impérial, un centre d'échanges commerciaux et un temple destiné à indiquer les cycles sacrés du soleil.