Un jeune homme dans une chambre, quelque part en Angleterre. Sur l’écran d’un ordinateur, des images des quatre coins du monde. On traverse les frontières en un clic tandis que le récit d’un autre voyage nous parvient par bribes, à travers des textos, des chats, des conversations téléphoniques, l’interrogatoire d’un office d’immigration. C’est le voyage de Shahin, un jeune Iranien qui fuit seul son pays.

Une fois par mois un camion traverse l’Italie pour délivrer de drôles de paquets : sauce tomate de nonna Maria, légumes du potager de l’oncle Pino... Ces cartons remplis d’affection racontent l’histoire de l’immigration massive du Sud rural vers le Nord industrialisé. Des familles séparées par des milliers de kilomètres essaient ainsi de racourcir les distances et garder les liens. Portrait d'un pays où la survie est un art.

Au terme de deux mois d'une grève très dure, accompagnée d'une occupation des locaux, jour et nuit, les travailleurs de Jeune Afrique sont victimes d'un arrêté du tribunal des Référés qui autorise leur PDG, Bechir Ben Yahmed, à les faire chasser par la police. En cas de résistance ils risquaient de tomber sous le coup de la loi anti casseurs. Afin d'éviter aux camarades africains une probable expulsion du territoire français, les grévistes décident de partir. Mais avant de quitter les lieux ils organisent une manifestation de solidarité avec une centaines de journalistes de la presse traditionnelle et de la presse révolutionnaire.