Let's get lost est un formidable portrait du célèbre trompettiste, chanteur de jazz, CHET BAKER décédé à l'âge de 58 ans en 1988. A travers les témoignages de ses proches, grâce à des extraits de films, à des concerts filmés, on découvre un homme extraordinairement beau, virtuose inspiré, novateur allant de succès en succès, reconnu comme un pair par les plus grands (Stan Getz, Charlie Parker, Gerry Mulligan, etc...). On s'attarde aussi sur l'autre visage de Chet Baker, complètement accro à la drogue, dont le reste de la vie fut une bataille contre cette dépendance. Son style de vie fût très erratique, combinant des moments musicaux merveilleux, des épisodes personnels douloureux. Plus encore que ses confessions sur sa vie privée, ce sont le souffle, le son toujours superbe, le chant évanescent, la plainte de ce musicien disloqué, détruit par la drogue, qui s'imposent. Ce portrait de Chet Baker mi ange, mi démon, cabossé par la vie se révèle bouleversant, unique.

8903 Empire est librement inspiré d’Empire, le film en noir et blanc d’Andy Warhol tourné en 1964, qui dure également huit heures. L’Empire de Warhol se résumait à un seul plan fixe de l’Empire State Building. Kevin Jerome Everson et son collaborateur Kahlil I. Pedizisai (qui officie comme réalisateur adjoint sur de nombreux films d’Everson) filment ici les allées et venues des gens devant une maison de vendeurs de crack située dans la rue d’Empire Street à Cleveland.

Jeune père de famille, Laosan passe ses journées à fumer l’opium. Pour sa communauté, isolée au plus profond de la jungle laotienne, la culture de l’opium est le seul moyen de survie. Mais c’est aussi le poison qui endort les hommes et tue leurs désirs.