Ce film est une trilogie de trois histoires d’enfants : “Oeufs cuits” est l’histoire d’un petit garçon qui vend des oeufs dans les bars. Deux personnages le déçoivent : d’abord son père, vendeur de jouets qui s’enivre chaque soir, puis un comédien qui le fait rêver jusqu’au jour où il le rencontre dans sa déchéance quotidienne. “Djamel au pays des images” raconte les péripéties d’un enfant confronté à deux mondes, celui des images, par le biais de la télévision, qui lui présente un monde de promesses et d’aventures, et le monde de la réalité, le développement de l’industrie. “La boîte dans le désert” est l’histoire d’enfants fabriquant des machines ingénieuses avec des déchets de ferraille. Cette trilogie se termine par une chanson qui est comme une grande question : “Demain que serais-je” …
Albert Camus meurt à 46 ans, le 4 janvier 1960, deux ans après son prix Nobel de littérature. Auteur de «L’Étranger», un des romans les plus lus au monde, philosophe de l’absurde et de la révolte, résistant, journaliste, homme de théâtre, Albert Camus a connu un destin hors du commun. Enfant des quartiers pauvres d’Alger, tuberculeux, orphelin de père, fils d’une mère illettrée et sourde, il s’est arraché à sa condition grâce à son instituteur. Français d’Algérie, il ne cessa de lutter pour l’égalité avec les Arabes et les Kabyles, tout en redoutant l’Indépendance du FLN. Fondé sur des archives restaurées et colorisées, et des témoignages de première main, ce documentaire tente de dresser le portrait de Camus tel qu’il fut.
Un Algérien de France s'adresse à un frère resté au pays pour raconter ce qu'est l'Algérie d'aujourd'hui, filmée depuis les airs par le célèbre photographe Yann Arthus Bertrand. Le documentaire est construit autour d'un voyage en trois parties. Le nord, moderniste, est tourné vers la Méditerranée, tandis que le centre est fait de régions rurales et traditionnelles. Enfin, le grand sud est comme un autre monde, avec son immense désert. Ce périple permet de découvrir les côtes indentées de l'Oranais, les plaines agricoles de la Mitidja, les contreforts de l'Atlas, les falaises d'Alger, les plages, les cimes enneigées ou encore l'incroyable diversité minérale du Sahara.
Entre rêve et réalité, un carnet de voyage hypnotique, puzzle d’émotions, de confessions et de réflexions sur le monde. Croisant visages et paysages, Iva Radivojevic signe un essai cinématographique d’une grande beauté.
En 1962, René Vautier monte avec des amis algériens un centre de formation audiovisuelle pour promouvoir un « dialogue en images » entre les deux camps. De cette expérience est réalisé un film, partiellement détruit par la police française. Les images qu’ils ont pu sauver constituent un document historique rare : elles retracent la guerre d’Algérie, racontent l’histoire de l’ALN (Armée de libération nationale) et montrent la vie dans l’après-guerre, notamment la reconstruction dans les villes et les campagnes après l’indépendance.
Dans le désert du Kalahari, les suricates vivent en communauté au sein d'une organisation sociale très précise ; la réalisatrice a suivi Klinky et son clan.
Avec la caméra de sa tante (Djamila Sahraoui), avec qui il correspond en voix off, Mourad filme avec tendresse les habitants de sa cité, à Tazmalt en Kabylie. Parmi eux, Samir, militant associatif très estimé de tous. A l’instar de tant d’autres, les habitants de Tazmalt doivent pallier l’inertie des institutions et ne compter que sur eux-mêmes. Embellir la cité et donner du travail à des jeunes, tel est le projet citoyen de l’association de Samir. Grâce à la participation de tous, le chantier démarre. Les jeunes, n’ayant aucune certitude d’être payés, se mettent au travail timidement, puis avec enthousiasme devant les résultats. Mais le cycle infernal reprend. Pas de travail, pas d’argent. Attendre ? Non. C’est dans la rue qu’explosera leur "ras-le-bol" au printemps 2001.
Au cœur de l'été 1969, se déroule le premier Festival panafricain à Alger. Un festival immortalisé sur pellicule, dans un film de William Klein. En réunissant des artistes, des écrivains, des cinéastes, des intellectuels et des militants venus de toute l'Afrique, et de la diaspora africaine du monde entier - au sens le plus large de ces termes - il s'agit de jeter les bases d'une politique culturelle à l'échelle du continent africain tout entier et, pour l'Algérie, récemment indépendante, de s'affirmer, sur tous les plans, dans un rôle de leader des luttes anti-impérialistes. Côté musique, le programme est somptueux. On y retrouve notamment, parmi beaucoup d'autres, les noms de Miriam Makeba, Barry White, Manu Dibango… d'Oscar Peterson, de Nina Simone et du saxophoniste Archie Shepp. Ce dernier s'échappe alors avec son groupe vers le Sud, dans le désert, pour renouer avec le rythme de ses ancêtres. Les genres fusionnent, son jazz remplit la nuit et se perd dans les dunes.
Algérie, été 1962, huit cent mille Français quittent leur terre natale dans un exode tragique. Mais ils sont 200 000 à décider de tenter l’aventure de l’Algérie indépendante. Au cours des décennies suivantes, les évolutions politiques pousseront beaucoup de ces pieds-noirs à l’exil vers la France. Mais certains ne sont jamais partis. Germaine, Adrien, Cécile, Guy, Jean-Paul, Marie-France, Denis et Félix , algériens d’origine européenne sont de ceux-là. Certains ont la nationalité algérienne, d’autres non. Certains parlent arabe, d’autres pas. Ils sont les derniers témoins de l’histoire méconnue de ces européens qui sont restés par fidélité à un idéal, par goût de l’aventure et par un amour inconditionnel pour une terre où ils sont nés, malgré toutes les péripéties que l'Algérie libre en pleine construction a du traverser.
Dans les années 60, Ahmed Lallem tourne "Elles", un film noir et blanc dans lequel de jeunes lycéennes algériennes s’expriment sur leurs vies et leurs espoirs pour l’avenir. 29 ans plus tard, il retrouve certaines de ces jeunes filles devenues femmes, qui vivent soit en exil soit en Algérie. A travers leurs différents parcours, ce film explore la complexité de la vie des femmes algériennes, leurs déceptions, mais aussi leur combativité à travers, en toile de fond, les trente dernières années de l'histoire algérienne.
"Gerboise bleue", premier essai atomique français effectué le 13 février 1960 dans le Sahara algérien, est le point de départ de la puissance nucléaire de la France. Il s'agit de tirs aériens radioactifs puissants effectués dans des zones appartenant à l'armée française. Suivront des essais souterrains, et ce même après l'indépendance de l'Algérie. De 1960 à 1978, 30 000 personnes auraient été exposées dans le Sahara. L'armée française a reconnu officiellement neuf irradiations. Aucune plainte contre l'armée ou le Commissariat à l'Energie Atomique n'a abouti. Trois demandes de commission d'enquête ont été rejetées par la commission de la défense nationale. Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leur combat pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Le réalisateur se rend sur le point zéro de "Gerboise Bleue", interdit d'accès pendant 47 ans par les autorités algériennes.
Arrivés à bord du paquebot « Ville d’Alger », de jeunes Métropolitains se rendent à Bouzareah pour suivre pendant un an un stage de formation professionnelle à l’École normale. Après avoir acquis les rudiments de la langue et de la culture arabes, les futurs instituteurs sont formés pour transmettre aux populations les bases de l’agriculture moderne, du travail manuel et de l’hygiène. Un voyage d’étude clôt la formation. Les instituteurs sont ensuite envoyés dans les régions de leur choix, où ils mettront leur savoir au service des habitants.
Chronique attentive et chaleureuse du quotidien d'une petite ville d'Algérie avec, en toile de fond, l'aménagement et l'embellissement d'un des quartiers par ses habitants. On y rencontre le mécanicien amateur, le retraité de France, le médecin, les vieilles femmes, les jeunes hommes... Tout le monde joue... le jeu face à la caméra de l'un des jeunes. Même quand les émeutes qui embrasent la Kabylie viennent bouleverser le cours des jours à la Cité des Martyrs.
Emilie Busquant, femme au destin exceptionnel est née le 3 mars 1901 à Neuves-Maisons en Lorraine. Elle rejoint en 1923, Paris pour y trouver un emploi et rencontre Messali Hadj, venu lui aussi trouver un travail. Une belle histoire d’amour débute, elle s’éprend à la fois d’un homme et d’une cause, l’indépendance de l’Algérie. Ensemble, ils vont créer en 1926, le premier parti indépendantiste algérien, l’Étoile Nord-Africaine. Elle soutiendra toute sa vie la lutte du peuple algérien.
Pour quelles raisons les harkis, supplétifs musulmans recrutés par Paris, ont-ils rejoint l'armée française ? Pourquoi plusieurs milliers d'entre eux ont-ils été massacrés après l'indépendance de l'Algérie ? Pourquoi le gouvernement français les a-t-il désarmés et abandonnés ? Pourquoi seulement 50 000 à 60 000 anciens harkis ont-ils été rapatriés en France avec leurs familles et placés dans des camps de sinistre mémoire, comme Rivesaltes ? Victimes et fidèles serviteurs pour les uns, traîtres et collaborateurs pour les autres, les harkis restent au coeur de nombreuses questions qui restent brûlantes près de 50 ans après la fin de la guerre d'Algérie.