Dix ans après le début des opérations d’une gigantesque mine d’or à ciel ouvert à Malartic, le miracle économique espéré n’est plus qu’un mirage. Le cinéaste Nicolas Paquet explore le contraste criant entre le déclin de la ville et la richesse de la société minière, ainsi que les mécanismes d’un système décisionnel opaque où les citoyens n’ont que peu de poids. À la fois enquête anthropologique et enquête dans les coulisses du pouvoir, Malartic aborde la question fondamentale de la gestion durable et équitable du territoire.
En 1984, alors que la Suède durcissait sa règlementation environnementale, le conglomérat minier " Boliden " commença à acheminer ses déchets toxiques par bateau au Chili. Et malgré des affirmations selon lesquelles ces matériaux seraient traités en toute sécurité, 20.000 tonnes de déchets miniers contenant du plomb, de l'arsenic et du mercure furent déversés en toute illégalité à Arica, dans le nord du Chili.
En septembre 1995, cinq cents dockers du port de Liverpool sont licencies pour avoir refuse de franchir un piquet de grève. Dix-huit mois plus tard (douze au moment du tournage), ils luttent toujours, avec leur famille, pour obtenir leur ré-integration. Un combat filme par Ken Loach.
Depuis 2007, le secteur de l'énergie est entièrement ouvert à la concurrence. Mais il faut remonter encore dans le temps, à la fin des années 90, pour connaître une série de lois libérales qui va démembrer pierre après pierre le service public incarné par EDF et GDF. Faute d'information, le citoyen lambda mesure mal les conséquences de cette dérégulation. La hausse exponentielle des factures, l'accroissement de la précarité énergétique, sont la partie visible de l'iceberg. La partie immergée, la plus importante, est peu perceptible. Les médias une fois de plus ne se donnent la peine de l'éclairer. Et pourtant nos concitoyens seraient en droit d'être un minimum informés sur ce qu'on peut nommer « un vaste hold-up », qui se déroule sous nos yeux mais en dehors de notre compréhension. Peu d'entre nous savent au fond que nous nous sommes mis à remplir les poches d'une infime minorité et que l'électricité, est devenu en grande partie un polar de série B.