Tourné pendant les derniers jours de la présidentielle de 2017, et enrichi d'images d'archives, « Danse avec Le Pen » décrypte la banalisation du Front national au fil des générations, sur une B.O. décoiffante. Pour l’illustrer, le court-métrage suit trois militants frontistes dans les derniers jours de la campagne, aux profils méticuleusement choisis : Enzo, la cinquantaine, est un militant historique ; Guy Deballe, la quarantaine, ancien encarté PS d’origine centrafricaine, est adhérent depuis 2015 ; Jocelyne, fille d’ouvriers, est au FN depuis 2013.

Soixante-dix ans après la parution de « Un barrage contre le Pacifique », et alors que le passé colonial de la France suscite toujours des débats houleux, ce documentaire propose une relecture éclairante du chef-d’œuvre subversif de Marguerite Duras.

La journaliste Émilie Tran Nguyen propose au téléspectateur de la suivre dans sa quête et de découvrir, en même temps qu’elle, les origines historiques de ce racisme anti-asiatique. Raconté à la première personne, alternant images d’archives, interviews d’historiens, de sociologues et séquences sur le terrain, ce film retrace la fabrique des préjugés dans l’imaginaire français et la pop culture, pour tordre le cou aux stéréotypes, déconstruire et agir.

Le 8 décembre 1983, un garçon juif de quinze ans de la ville de Haïfa a été kidnappé, assassiné et abusé sexuellement après sa mort. Cinq Arabes qui travaillaient dans le supermarché du quartier ont été condamnés à 27 ans de prison et à perpétuité. La condamnation était fondée uniquement sur les aveux et les reconstitutions des accusés. Dix-sept ans après leur condamnation, les cinq accusés clament toujours qu'ils sont innocents.

À Soisy-sur-École (Essonne), Mostafa, depuis trente ans en France, vient de vendre son épicerie pour racheter le bar-tabac du village. Quelque temps avant, il avait recueilli Brahim, SDF après vingt ans de travail à Poissy et à Marseille. À l'épicerie, Brahim, toujours d’humeur joyeuse, était vite devenu la mascotte de la bourgade. À travers Mostafa et Brahim, décédé subitement, Laurent Chevallier dresse un constat amer de l’intégration. Brahim vivait seul au milieu des bois et avait sombré dans l’alcoolisme. Mostafa s'est acharné à lui faire remonter la pente. Loin de leur Maroc natal, leur amitié s'est forgée dans la petite épicerie. L’un y a trouvé la chaleur d’un foyer et un travail, l’autre, une énergie accrue et un complice pour un nouveau projet : reprendre le café longtemps fermé. Mais l'aventure est brutalement interrompue par la mort de Brahim.

27 octobre 2005. Deux adolescents de Clichy-sous-Bois, Zyed Benna et Bouna Traoré, trouvent la mort dans un transformateur électrique en tentant d’échapper aux forces de l’ordre. Dix ans plus tard, le tribunal de Rennes relaxe finalement les deux policiers poursuivis pour non-assistance à danger. Le passé se rappelle alors à nous. Il nous replonge au cœur de ces trois semaines de révoltes urbaines, quand partout en France la jeunesse des quartiers populaires cria au monde entier son ras-le-bol, dit enfin ses frustrations, ses humiliations. Quand, aussi, avant que tout ne pète, un certain Nicolas Sarkozy promit de "nettoyer les cités au kärcher" et de se débarrasser des "racailles". Mais depuis, le temps a passé. Le ministre est devenu président. Et les cités ont été passées au kärcher de la rénovation urbaine. Dix ans après, donc, que reste -t-il de cette révolte ?