La vie devant elle est le journal intime de l’exil d'une jeune Afghane de 14 ans qui a décidé de prendre une petite caméra pour raconter son histoire. À hauteur d’enfant et à travers l’acte de filmer, Elaha capte au plus près et au plus juste les chemins chaotiques et dangereux de l’exil, la vie des enfants qui grandissent sur la route.

À Soisy-sur-École (Essonne), Mostafa, depuis trente ans en France, vient de vendre son épicerie pour racheter le bar-tabac du village. Quelque temps avant, il avait recueilli Brahim, SDF après vingt ans de travail à Poissy et à Marseille. À l'épicerie, Brahim, toujours d’humeur joyeuse, était vite devenu la mascotte de la bourgade. À travers Mostafa et Brahim, décédé subitement, Laurent Chevallier dresse un constat amer de l’intégration. Brahim vivait seul au milieu des bois et avait sombré dans l’alcoolisme. Mostafa s'est acharné à lui faire remonter la pente. Loin de leur Maroc natal, leur amitié s'est forgée dans la petite épicerie. L’un y a trouvé la chaleur d’un foyer et un travail, l’autre, une énergie accrue et un complice pour un nouveau projet : reprendre le café longtemps fermé. Mais l'aventure est brutalement interrompue par la mort de Brahim.

La frontière américaine n'est pas seulement une situation géographique. La frontière est partout. Elle fait partie de chaque famille d'immigrants sans papiers, avec la menace qu'à tout moment, ils puissent être capturés, emprisonnés, expulsés et se faire détruire. « Borderland » expose le coût humain cruel de l'immigration tout en tissant les histoires d'immigrants qui veulent construire un mouvement social pour revendiquer leurs droits de l'homme.