Mourante de phtysie, Violetta revoit son passé alors que les huissiers font l'inventaire de ses biens. Un amour violent et sincère vient de briser cette demi-mondaine.
La nouvelle production du réalisateur David McVicar donne une nouvelle vie au programme double préféré de l'opéra, plaçant les deux opéras dans le même décor sicilien, séparés par deux générations. Marcelo Álvarez réalise le rare exploit de chanter les deux premiers rôles de ténor. Dans Cavalleria, il est Turiddu, le jeune homme qui abandonne Santuzza (Eva-Maria Westbroek) dans sa poursuite de Lola mariée (Ginger Costa-Jackson) - et finit par être tué en duel avec son mari, Alfio (George Gagnidze) . À Pagliacci, Álvarez est Canio, le chef d'une troupe itinérante de vaudeville. Patricia Racette chante Nedda, sa jeune épouse infidèle, dont les plans de fugue avec son amant sont déjoués par son admirateur éconduit Tonio (George Gagnidze) – avec des conséquences tout aussi tragiques. Le chef principal du Met Fabio Luisi est sur le podium.
En 1977, Maria Callas, la plus grande star lyrique que le monde ait jamais connue, vit recluse dans son appartement parisien. Bien que sa voix ne soit plus celle de ses belles années, un ami producteur, Larry Kelly, lui propose d'interpréter Carmen dans un film, en synchronisant, grâce aux nouvelles technologies, sa voix lorsqu'elle était plus jeune aux images actuelles. Tout d'abord hésitante, elle accepte finalement le projet, avec le soutien de Sarah, son amie journaliste. Carmen tourné, Larry essaie de convaincre Maria de se prêter de nouveau à cet exercice avec Tosca. Mais, ne supportant plus d'avoir recours à ce stratagème, elle exige cette fois-ci de chanter avec sa voix d'aujourd'hui. Les associés de Larry refusent...
Emporté par une passion dévorante mais non partagée, le Dr Emmanuel Droz, neurologue méphistophélique et inventeur ayant découvert le secret de la résurrection, veut s'unir à jamais à la femme qu'il aime, la belle cantatrice Malvina van Stille. Afin de réaliser son dessein il la tue, l'enlève, puis la maintient dans un état de mort apparente.Droz engage l'accordeur de pianos Felisberto pour réviser ses instruments, des automates actionnés par les marées qui gouvernent mystérieusement le rythme de la vie dans sa propriété isolée sur les bords de l'océan, la Villa Azucena. Felisberto découvre peu à peu l'intention du docteur : mettre en scène un "opéra diabolique" qui enchaînera la destinée de Malvina. Il se jure secrètement de la sauver, mais se trouve en fait lui-même pris au piège dans l'univers pervers de Droz.
Dirigée par James Levine, la superbe production de Robert Lepage, avec son brillant mariage d’art et de technologie, a enthousiasmé les spectateurs du monde entier. Dans cette vision de la légende de Faust par Berlioz, rarement interprétée, Marcello Giordani est un héros fougueux dont le marché impulsif avec Méphistophélès (un John Relyea autoritaire) s’avère fatal. Susan Graham est une Marguerite charmante et tragique, en femme qui donne tout à l'homme qu'elle aime.
Alors qu'une jeune femme s'apprête à épouser son amoureux, elle est découverte, par tout le village - sans parler de son fiancé -, endormie dans la chambre d'un inconnu. Il faut deux actes au jeune homme pour comprendre que le somnambulisme est à blâmer, et tout se termine bien. Natalie Dessay dans le rôle d'Amina et Juan Diego Flórez dans le rôle d'Elvino livrent la magie du bel canto et des feux d'artifice vocaux dans la production de Mary Zimmerman en 2009. Le réalisateur transfère le conte bucolique de Bellini dans une salle de répétition du New York contemporain, où une compagnie d’opéra répète La Sonnambula et où les chanteurs sont véritablement amoureux les uns des autres.
Le ténor vedette Jonas Kaufmann apporte une intensité douloureuse et un charisme vocal au héros torturé de l’adaptation de Goethe de Massenet. Sophie Koch, pour ses débuts au Met, est une Charlotte séduisante et élégante, l'objet de l'affection passionnée de Werther qui mènera à la tragédie. Lisette Oropesa dans le rôle de Sophie, David Bižić dans le rôle d'Albert et Jonathan Summers dans le rôle de la co-star du Bailli. La production atmosphérique de Richard Eyre est dirigée par le maestro montant Alain Altinoglu.