La cruelle Princesse Turandot offre sa main au prince qui saura résoudre trois énigmes, les concourants défaits étant livrés au bourreau et mis à mort. Malgré le nombre immense de princes ayant perdu la vie dans ce concours, le Prince Calaf, fou amoureux de la Princesse, décide de tenter sa chance.

Boris Godounov, tsar de Russie, a pris le pouvoir dans des circonstances opaques qui troublent sa sérénité. En apprenant par le moine Pimène les terribles actions menées par le souverain pour accéder au trône, le novice Grigori décide de provoquer le destin et entreprend de renverser le tsar en se faisant passer pour le prétendant légitime à la couronne.

Le Met a réuni une équipe de rêve vocale pour la production élégante de Jonathan Miller de l'éternel chef-d'œuvre de Mozart : Renée Fleming dans le rôle de la comtesse, Cecilia Bartoli dans le rôle de Susanna et Bryn Terfel dans le rôle de Figaro. Avec James Levine, l'un des plus grands chefs d'orchestre de Mozart au monde, dans la fosse, Bartoli interpolant deux airs alternatifs rarement entendus, et Dwayne Croft dans le rôle du Comte et Susanne Mentzer dans le rôle de Cherubino, c'est une performance pour le livre des records.

Renée Fleming joue le rôle-titre de l’un des plus grands drames de Haendel, dans la production de Stephen Wadsworth vue pour la première fois au Met en 2004. Rodelinda est confrontée à un dilemme impossible : son mari Bertarido étant présumé mort, elle doit soit épouser le méprisé Grimoaldo (l'élégant Joseph Kaiser) qui a usurpé le trône de son mari, soit le voir assassiner son fils. Mais Bertarido (le contre-ténor principal Andreas Scholl) est vivant et finit par récupérer à la fois le trône et sa femme et fait la paix avec ses ennemis. Stephanie Blythe est merveilleuse dans le rôle d'Eduige, la sœur de Bertarido, fiancée à Grimoaldo mais qui se retourne contre lui. L'autorité baroque est dirigée par Harry Bicket.

La douleur d’un amour non partagé est dépeinte de manière inoubliable par deux des plus grandes stars d’aujourd’hui. Renée Fleming est radieuse musicalement et dramatiquement dans le rôle de la timide Tatiana, qui tombe amoureuse du mondain Onéguine, interprété avec un charisme dévastateur par Dmitri Hvorostovsky. Leur chant et leur alchimie envoûtantes explosent dans l’une des scènes finales les plus déchirantes de l’opéra. Avec Valery Gergiev sur le podium dirigeant la partition passionnée de Tchaïkovski, cette performance restera dans les âges.