Dans la chambre d’une belle endormie, le film nous mène dans l’esprit et les rêves de cette dernière. Dans ce monde labyrinthique, hanté par une étrange poupée, notre regard se perd et part à la découverte d’un étrange subconscient.

À l’intérieur d’une pièce aux murs blancs striés de raies noires verticales qui se transforment en codes-barre, la main d’une personne qui écrit remue frénétiquement tandis que tout autour s’animent des figures humanoïdes et inhumaines.

Dans un théâtre, un homme regarde le plan de La Rue des crocodiles à travers un kinétoscope. Comme dans un cauchemar, nous voyons le souffle de la vie frapper les personnages de Schulz dans une ville transfigurée qui ressemble à la Drohobycz décadente et poussiéreuse décrite par l'écrivain.

Une étrange chorégraphie animée, baignée de la pop éthérée du groupe His Name Is Alive, Les frères Quay dirigent un ballet hypnotique, enchanteur et vaguement menaçant, au casting excentrique : poupée en loques, lapin blanc, balle de ping-pong maniaque. Un peu comme un clip vidéo de Max Ernst…