C'est l'un des premiers films du réalisateur néerlandais Johan van der Keuken. Il a en effet réalisé de 1957 à 1964 une série de courts et très courts métrages, qui ne sont pas toujours comptés comme partie intégrante de sa filmographie. Dans la filmographie assez dense de ce réalisateur de films exclusivement documentaires, l'Enfant aveugle occupe une place particulière puisque, avec sa suite L'enfant aveugle 2 : Herman Slobbe, il constitue une sorte de diptyque ou le jeu voyant/voyeur/non-voyant touche à l'ontologie (à l'essence) même du cinéma : en posant la question "qu'est-ce que voir" le réalisateur ne manque pas de demander "qu'est-ce que le cinéma". Il laisse la question ouverte.

Un fascinant voyage dans le travail photographique de trois artistes aveugles ou malvoyants : Sonia Soberats, Bruce Hall et Pete Eckert. Loin de brider leur créativité, le handicap visuel a constitué pour eux un point de départ libérateur pour des explorations sensorielles inédites.

En 1983, après des années de détérioration de sa vision, et quelques jours avant la naissance de son premier fils, l'auteur et théologien John Hull perd la vue. Et pendant près de trois ans, a tenu un journal audio de son monde intérieur aveugle.

Porté par un environnement sonore immersif qui nous plongent dans la réalité et les perceptions de personnes résilientes et inspirantes, ce documentaire interroge à la fois notre propre aveuglement face à la violence et à la souffrance de notre époque — et ce, malgré une surabondance d’images — et soulève l’urgence de prêter l’oreille pour entendre ces récits.