Au début des années 1980, en Allemagne de l'Est, l'auteur à succès Georges Dreyman et sa compagne, l'actrice Christa-Maria Sieland, sont considérés comme faisant partie de l'élite des intellectuels de l’État communiste, même si, secrètement, ils n'adhèrent aux idées du parti. Le Ministère de la Culture commence à s'intéresser à Christa et dépêche un agent secret, nommé Wiesler, ayant pour mission de l'observer. Tandis qu'il progresse dans l'enquête, le couple d'intellectuels le fascine de plus en plus…

En février 1944, dans une cour de la prison de Fresnes, les Allemands organisent une mise en scène pour stigmatiser un groupe de résistants communistes, tous étrangers et juifs pour la plupart, arrêtés quelques semaines plus tôt. La propagande vise à discréditer ces combattants pour en faire des terroristes et des criminels, eux qui étaient parvenus à multiplier dans Paris les attaques contre l'occupant. L'affiche rouge placardée à des milliers d'exemplaires partout dans le pays va les faire entrer dans la légende.

À son retour de la guerre de Corée, Raymond Shaw reçoit la médaille d'honneur du combattant. Il est décoré par le président des États-Unis. Tout le monde ignore que, durant sa captivité, il a subi un lavage de cerveau qui a fait de lui le jouet de l'ennemi. Manipulé par un agent communiste qui s'avère être sa mère, il prépare la délicate mission qu'on lui a confiée : assassiner le Président. En retrouvant sa fiancée, il redevient l'homme qu'il était avant la guerre. Mais ce retour à la normale s'avère très provisoire. Le capitaine Bennett Marco fait régulièrement un étrange cauchemar dans lequel Raymond Shaw, qui commandait sa patrouille en Corée, est hypnotisé et tue un soldat...

En 1952, deux jeunes Argentins, Alberto Granado et Ernesto Guevara, partent à la découverte de l'Amérique latine. Ils débutent leur périple sur une vieille moto baptisée « La Vigoureuse ». La confrontation avec la réalité sociale et politique des différents pays visités altère la perception que les deux amis ont du continent. Cette expérience éveillera de nouvelles vocations associées à un désir de justice sociale.

Les élections approchent. Pour Peppone, qui rêve d'être député, c'est une période cruciale. Mais Don Camillo ne l'entend pas de cette oreille et va tout faire pour perturber les desseins de pouvoir du maire communiste. Leur rivalité devient alors plus féroce que jamais.

Agnieszka est persuadée que son idée est la bonne : réaliser un reportage sur Mateusz Birkut, ce jeune maçon devenu héros national dans les années 50, dont elle a retrouvé une statue abandonnée. Son directeur d'études tente de la dissuader, mais la jeune femme s'obstine et finit par découvrir le dessous des cartes. Un cinéaste réputé, Burski, lui raconte comment Birkut a conquis sa gloire, en posant 30 000 briques en une journée. D'autres témoins, elle apprend que son exploit lui a valu la haine d'autres ouvriers...

En plein Maccarthysme, Alfred Miller, auteur de renom demande a son ami d'enfance, Howard Prince, modeste plongeur dans un petit restaurant, de lui servir de prête-nom. Howard accepte et signe un feuilleton de télévision qui obtient un vif succès. Le héros du feuilleton, Hecky, est bientôt inquiété par la Commission qui lui demande de réunir des informations sur Howard. Hecky se jette alors du haut d'un pont. Le petit plongeur est à son tour convoqué. Il accusera violemment les membres de la Commission d'établir un climat de persécution et de peur !

Dans un appartement dont les murs sont recouverts de petits livres rouges, des jeunes gens étudient la pensée marxiste-léniniste. Leur leader, Véronique, propose au groupe l'assassinat d'une personnalité.

Lorsque Katharina Blum passe la nuit avec un terroriste présumé, sa vie calme et ordonnée vole en éclats. Devenue une suspecte, Katharina est l'objet d'une campagne de dénigrement menée par la police et un journaliste de tabloïd impitoyable, testant les limites de sa dignité et de sa santé mentale. Cette adaptation du roman de Heinrich Böll livre un commentaire incisif sur la puissance de l'État, la liberté individuelle et la manipulation médiatique, aussi pertinente aujourd'hui que le jour de sa sortie en 1975.

Dans la Pologne d’après-guerre, le célèbre peintre Władysław Strzemiński, figure majeure de l’avant-garde, enseigne à l’École Nationale des Beaux Arts de Łódź . Il est considéré par ses étudiants comme le grand maître de la peinture moderne mais les autorités communistes ne partagent pas cet avis. Car, contrairement à la plupart des autres artistes, Strzemiński ne veut pas se conformer aux exigences du Parti et notamment à l’esthétique du « réalisme socialiste ». Expulsé de l'université, rayé du syndicat des artistes, il subit, malgré le soutien de ses étudiants, l’acharnement des autorités qui veulent le faire disparaître et détruire toutes ses oeuvres.

Juste après la guerre, le lycéen yougoslave Ive rejoint les victorieux partisans de Tito envoyés purger les zones rurales des monarchistes, prêtres et collaborateurs qui s’y trouvent... Le cinéaste yougoslave Zivojin Pavlovic relate de façon désillusionnée les purges sanguinaires de l’après-guerre (1969).