La migration des gnous dans le Masai Mara, au Kenya, est vue à travers le regard de deux guides masaïs qui se confient sur cet écosystème si important et si fragile.

Homme plutôt discret, qui allait devenir le premier chef politico-militaire des Aurès, dirigeant charismatique plus que leader politique, Mostefa Ben Boulaïd a trouvé la mort le 22 mars 1956, victime d’une radio piégée parachutée par une unité de l’armée française.

En 1960, Bachir, neuf ans, rêve de devenir fils de martyr car il a entendu dire que les enfants de martyrs obtiendront tout après l’indépendance. Il met en place tout un plan afin de se débarrasser d’un certain François, ennemi de son pays, tandis que son père, Saddek, l’a abandonné avec sa mère et ses frères. A travers cette fiction, le film se penche sur la vie et les visions des petits Algériens pendant la guerre de Libération nationale. Karim Traïdia revient sur sa propre enfance pendant la guerre d’Algérie (1945-1962). Sur un registre humoristique il raconte les aventures d’un jeune enfant et ses amis innocents sur fond d’une guerre sans merci qui fait rage.

Les rives du plus grand lac tropical du monde, considéré comme le berceau de l’humanité, sont aujourd’hui le théâtre du pire cauchemar de la mondialisation. En Tanzanie, dans les années 60, la Perche du Nil, un prédateur vorace, fût introduite dans le lac Victoria à titre d’expérience scientifique. Depuis, pratiquement toutes les populations de poissons indigènes ont été décimées. De cette catastrophe écologique est née une industrie fructueuse, puisque la chair blanche de l’énorme poisson est exportée avec succès dans tout l’hémisphère nord. Pêcheurs, politiciens, pilotes russes, prostituées, industriels et commissaires européens y sont les acteurs d’un drame qui dépasse les frontières du pays africain. Dans le ciel, en effet, d’immenses avions-cargos de l’ex union soviétique forment un ballet incessant au dessus du lac, ouvrant ainsi la porte à un tout autre commerce vers le sud: celui des armes.

Algérie, 1959. Les opérations militaires s'intensifient. Dans les hautes montagnes Kabyles, Terrien, un lieutenant idéaliste, prend le commandement d'une section de l'armée française. Il y rencontre le sergent Dougnac, un militaire désabusé. Leurs différences et la dure réalité du terrain vont vite mettre à l'épreuve les deux hommes. Perdus dans une guerre qui ne dit pas son nom, ils vont découvrir qu'ils n'ont comme pire ennemi qu'eux-mêmes.

Après trente ans d'absence, le cinéaste Mohammed Soudani retourne en Algérie en compagnie du photographe Michael von Graffenried qui, dans son travail, s'est intéressé aux blessures ouvertes de l'Algérie causées par la politique, la corruption et le terrorisme durant la décennie noire. Ensemble, ils ont recherché des personnes pour savoir ce qu'il était advenu d'elles, ce qu'elles pensaient de leur passé et pour les faire réagir à des photos de Michael von Graffenried. Le film aborde par ce biais le sort de l'être humain derrière la photographie, mais aussi des exigences et des limites de la prise de vue, de l'usage et de l'abus d'images.

La ville de Lambèse est le théâtre de tortures, tant physiques que morales, pour les résistants de la Guerre d'Algérie. Sous forme d'un récit fictionnel adapté du roman «Le camp» d'Abdelhamid Benzine, sont dépeintes les conditions dans les camps spéciaux de l'armée coloniale, où nous accompagnons un groupe de détenus, dans leur quotidien animé de violence. Les gardes sont d'anciens officiers nazis, qui ont pour mission, de faire abandonner toute résistance, et toute foi idéologique, à force d'humiliations et de corvées.

D’Ahmed Malek, les Algériens(nes) ont pour certains oublié le nom, mais pas les mélodies entêtantes. Celui qu’on surnomme le « Ennio Morricone d’Alger » a composé la musique de plus de deux cents films. Parmi ces films, on retrouve les plus grands succès du cinéma de la nouvelle vague algérienne des années 1970- 1980. Paloma Colombe, DJ, digger et documentariste, part à Alger sur les traces d’Ahmed Malek, à la rencontre de sa fille, ses amis et collaborateurs. La ville offre son décor nocturne aux airs du com- positeur. Globe-trotter, précurseur de la musique électronique, de la M.A.O (Musique Assistée par Ordinateur) et du home studio, il a créé un son unique qui transcende genres et pays.

Résistant sous l'occupation, engagé auprès du FLN pendant la guerre d'Algérie, membre du groupe Medvedkine après mai 1968 et défenseur de l'autonomie bretonne, René Vautier etait un cinéaste engagé, auteur d’une oeuvre anticolonialiste dans laquelle il dénonce la répression, la torture et le racisme. En 1983, René Vautier découvre, à la lueur d'une lampe torche, ses films découpés et éparpillés au Fort du Conquet. Des gendarmes viennent aussi constater les dégâts.

Qui était Frantz Fanon, l’auteur des Damnés de la terre et de Peau noire, masques blancs, ce penseur et psychiatre panafricain engagé dans les luttes anti-colonialistes ? Né Martiniquais, Fanon n’a pas encore 20 ans lorsque, les armes à la main, il débarque sur les plages de Provence en août 1944 avec des milliers de soldats de la « France libre » pour la plupart venus d’Afrique, pour libérer le pays de l’occupation nazie. Il deviendra psychiatre et s’engagera dix ans plus tard aux côtés des algériens, dans leur combat pour l’Indépendance. Décédé à l’âge de 36 ans, il laisse une œuvre majeure sur les rapports de domination entre colonisés et colonisateurs, sur les ressorts du racisme et l’émergence d’une pensée d’un Tiers-monde en quête de liberté. 60 ans après sa disparition, nous partons sur les traces de Frantz Fanon, aux côtés de ceux qui l’ont côtoyé, pour redécouvrir cet homme d’exception.

Homme de réseau qui régna sur tout le continent africain sous De Gaulle, Pompidou et Chirac, Jacques Foccart reste une figure mystérieuse.