Cinéaste-griot venue du théâtre, c'est avec une caméra, alors que la guerre au Viêtnam occupait tous les esprits, que Sarah Maldoror donna une visibilité aux guerres de décolonisation africaines : Angola, Guinée Bissau, Guinée Française, Cap Vert... Son court métrage Monangambée aborde la torture par l'armée portugaise d'un sympathisant de la résistance angolaise. En fin de montage, Sarah Maldoror aborda les membres de l'Art Ensemble of Chicago lors d'un concert parisien et leur proposa de sonoriser son film. Le lendemain ils visionnèrent le film, furent convaincus et, dans la foulée, enregistrèrent leur première bande-son. Gratuitement. Comme évidence d'une solidarité afro-américaine. Tourné à Alger, Monangambée est un film sur la torture et, de façon plus large, sur l'incompréhension entre colonisés et colonisateurs. Il est basé sur un roman l'écrivain angolais Luandino Vieira, alors emprisonné par le pouvoir colonial portugais.
Louise, ballerine à l’opéra Garnier en 1895, finit sa représentation. Elle s’empresse de partir, mais est retenue par une camarade à qui elle doit de l’argent. Louise sait ce qu’il lui reste à faire.