Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l’avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l’instauration de la République islamique débute le temps des «commissaires de la révolution» qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l’Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l’envoyer en Autriche pour la protéger.

Au début des années soixante-dix sur la côte nord-ouest de l’Écosse, la communauté d'une petite ville célèbre à contrecœur le mariage de Bess, jeune fille naïve et pieuse, et de Jan, homme d'âge mûr qui travaille sur une plate-forme pétrolière. Leur bonheur va être brisé par un accident qui va paralyser Jan.

Margaret, onze ans, déménage dans une nouvelle ville et commence à tout contempler sur la vie, l'amitié et l'adolescence. Elle compte sur sa mère, Barbara, qui lui offre un soutien affectueux, et sur sa grand-mère, Sylvia, qui accepte de trouver le bonheur dans la prochaine phase de sa vie. Les questions d'identité, de place dans le monde et de sens de la vie les rapprochent plus que jamais.

Dans la famille de Justine tout le monde est vétérinaire et végétarien. À 16 ans, elle est une adolescente surdouée sur le point d’intégrer l’école véto où sa sœur ainée est également élève. Mais, à peine installés, le bizutage commence pour les premières années. On force Justine à manger de la viande crue. C’est la première fois de sa vie. Les conséquences ne se font pas attendre. Justine découvre sa vraie nature.

Loïe Fuller est née dans le grand ouest américain. Rien ne destine cette cowgirl très charpentée à devenir la gloire des cabarets parisiens de La Belle Epoque et encore moins à danser à l’Opéra de Paris, jusqu’à ce qu’elle invente la danse Serpentine. Cachée sous des mètres de tissus légers, les bras prolongés de longues baguettes en bois, au gré de ses mouvements et des lumières, Loïe devient une fleur, un papillon, un feu ardent, et émerveille chaque soir un peu plus. Cette jeune femme gauche et sans charme a trouvé sa place dans ce monde, elle sera La Danseuse. Même si les efforts physiques doivent lui briser le dos, même si la puissance des éclairages doit lui brûler les yeux. Mais sa rencontre avec Isadora Duncan, jeune prodige avide de gloire et de célébrité, va précipiter la chute de cette icône du début du 20ème siècle.

Andreas, un jeune pasteur, arrive dans une banlieue particulièrement grisâtre de Copenhague pour effectuer un remplacement et reprendre en main le temple local. Il loge à l'hôtel, où il engage la conversation avec Jorgen Mortensen, le réceptionniste, qui lui conseille de s'inscrire au cours d'italien pour débutants. Andreas se rend alors sur place et rencontre une charmante mais fort maladroite vendeuse en pâtisserie, Olympia. La jeune fille est traumatisée par un père outrancier. Elle n'est d'ailleurs pas au bout de ses surprises : à la mort de sa mère, elle découvre que Karen, une coiffeuse un peu inhibée, n'est autre que sa soeur. D'autres personnes trentenaires interviennent à leur tour, toutes blessées par la vie mais motivées pour apprendre l'italien.

Deux jeunes militaires, Aurore et Marine, reviennent d’Afghanistan. Avec leur section, elles vont passer trois jours à Chypre, dans un hôtel cinq étoiles, au milieu des touristes en vacances, pour ce que l’armée appelle un sas de décompression, où on va les aider à « oublier la guerre ». Mais on ne se libère pas de la violence si facilement…