La production spectaculaire du Met de l’épopée égyptienne de Verdi capture à la fois la grandeur et l’intimité de cette puissante histoire d’amour et de politique. Liudmyla Monastyrska incarne Aida, la princesse éthiopienne devenue esclave amoureuse du guerrier égyptien Radamès, chantée par Roberto Alagna. Olga Borodina est sa rivale, Amneris, fille du Pharaon, et George Gagnidze chante le père d'Aïda, Amonasro, le roi d'Éthiopie. Le chef principal Fabio Luisi est sur le podium.

L’opéra rarement entendu de Bizet est revenu au Met pour la première fois depuis un siècle le soir du Nouvel An 2015, dans la nouvelle production acclamée de Penny Woolcock. La soprano vedette Diana Damrau chante Leïla, la prêtresse vierge au centre du récit. Matthew Polenzani et Mariusz Kwiecien sont Nadir et Zurga, rivaux pour l'amour de Leïla qui ont juré de renoncer à elle pour protéger leur amitié et qui chantent l'un des duos les plus célèbres de l'opéra, « Au fond du temple saint ». Nicolas Testé est le grand prêtre Nourabad et Gianandrea Noseda dirige la partition suprêmement romantique de Bizet.

Le ténor Jonas Kaufmann est fascinant en tant que personnage principal de l'opéra populaire de Gounod, vu dans cette présentation en direct en HD de la production passionnante de Des McAnuff de 2011 qui place l'histoire mythique et intemporelle dans un décor du début du XXe siècle. René Pape dans le rôle de Méphistophélès est à la fois menaçant et élégant, et Marina Poplavskaya livre un portrait d'une intensité saisissante de l'innocente Marguerite. Russell Braun dans le rôle de son frère, Valentin, brille dans son air de l'Acte II. Sur le podium, Yannick Nézet-Séguin fait ressortir tout le lyrisme et la dramaturgie de la partition de Gounod.