Dans Le Livre d’Image, Jean-Luc Godard recycle des images déjà existantes (films, documentaires, peintures, archives télévisuelles, etc.), cite des extraits de livres, utilise des fragments de musique. Le moteur, c’est la rime poétique, l’association ou l’opposition d’idées, l’étincelle esthétique à travers le montage, clé de voûte. L’auteur exécute un travail de sculpteur. La main, pour cela, est essentielle. Il en fait l’éloge au début. « Il y a les cinq doigts. Les cinq sens. Les cinq parties du monde (…). La vraie condition de l’homme, c’est de penser avec ses mains. » Jean-Luc Godard compose une éblouissante syncope de séquences, dont le déferlement évoque la violence des flux de nos écrans contemporains, portée à un niveau d'incandescence rarement atteint. Couronné à Cannes, le dernier Godard est un film choc, à la beauté crépusculaire.

Clown génial au naturel ravageur, bouffon de la République, citoyen au grand coeur, Coluche fut tout cela pendant la douzaine d'années où il a occupé la scène publique. Il s'est hissé au rang d'icône nationale, de ses débuts à la télévision, en 1974, jusqu'à sa mort brutale, le 19 juin 1986. A travers les témoignages de ceux qui l'ont connu et aimé, ce documentaire raconte les «années Coluche».

Un reportage pour l'ORTF par Marcel Hanoun.