La production magnifique et évocatrice d'Otto Schenk/Günther Schneider-Siemssen se poursuit avec ce deuxième opéra du cycle Ring de Wagner. Hildegard Behrens apporte une profonde empathie à Brünnhilde, la fille préférée du dieu Wotan (James Morris) qui pourtant le défie. La représentation de Wotan par Morris est à juste titre légendaire, tout comme Christa Ludwig, dans le rôle de Fricka. Jessye Norman et Gary Lakes sont Sieglinde et Siegmund, et Kurt Moll est le menaçant Hunding. James Levine et l'orchestre du Met offrent des couleurs et un drame étonnants.
Le monde magique de Siegfried est brillamment évoqué dans cette production d’Otto Schenk/Günther Schneider-Siemssen. Notre héros de conte (Siegfried Jerusalem) forge son épée, l'utilise pour tuer le dragon (le merveilleux Matti Salminen dans le rôle de Fafner), découvre un trésor et réveille Brünnhilde endormie (une puissante Hildegard Behrens), inconsciente de l'anneau de feu qui le protège. son. James Morris, à la voix somptueuse, est profondément émouvant dans le rôle du Vagabond, le dieu qui ne peut arrêter le destin de Siegfried. C'est James Levine et l'orchestre du Met à leur meilleur.
Boris Godounov, tsar de Russie, a pris le pouvoir dans des circonstances opaques qui troublent sa sérénité. En apprenant par le moine Pimène les terribles actions menées par le souverain pour accéder au trône, le novice Grigori décide de provoquer le destin et entreprend de renverser le tsar en se faisant passer pour le prétendant légitime à la couronne.
Le ténor Jonas Kaufmann est fascinant en tant que personnage principal de l'opéra populaire de Gounod, vu dans cette présentation en direct en HD de la production passionnante de Des McAnuff de 2011 qui place l'histoire mythique et intemporelle dans un décor du début du XXe siècle. René Pape dans le rôle de Méphistophélès est à la fois menaçant et élégant, et Marina Poplavskaya livre un portrait d'une intensité saisissante de l'innocente Marguerite. Russell Braun dans le rôle de son frère, Valentin, brille dans son air de l'Acte II. Sur le podium, Yannick Nézet-Séguin fait ressortir tout le lyrisme et la dramaturgie de la partition de Gounod.