Ce film est une trilogie de trois histoires d’enfants : “Oeufs cuits” est l’histoire d’un petit garçon qui vend des oeufs dans les bars. Deux personnages le déçoivent : d’abord son père, vendeur de jouets qui s’enivre chaque soir, puis un comédien qui le fait rêver jusqu’au jour où il le rencontre dans sa déchéance quotidienne. “Djamel au pays des images” raconte les péripéties d’un enfant confronté à deux mondes, celui des images, par le biais de la télévision, qui lui présente un monde de promesses et d’aventures, et le monde de la réalité, le développement de l’industrie. “La boîte dans le désert” est l’histoire d’enfants fabriquant des machines ingénieuses avec des déchets de ferraille. Cette trilogie se termine par une chanson qui est comme une grande question : “Demain que serais-je” …
Albert Camus meurt à 46 ans, le 4 janvier 1960, deux ans après son prix Nobel de littérature. Auteur de «L’Étranger», un des romans les plus lus au monde, philosophe de l’absurde et de la révolte, résistant, journaliste, homme de théâtre, Albert Camus a connu un destin hors du commun. Enfant des quartiers pauvres d’Alger, tuberculeux, orphelin de père, fils d’une mère illettrée et sourde, il s’est arraché à sa condition grâce à son instituteur. Français d’Algérie, il ne cessa de lutter pour l’égalité avec les Arabes et les Kabyles, tout en redoutant l’Indépendance du FLN. Fondé sur des archives restaurées et colorisées, et des témoignages de première main, ce documentaire tente de dresser le portrait de Camus tel qu’il fut.
Le 28 septembre 1958, le général de Gaulle organise un référendum pour changer la Constitution française. Les opposants au nouveau régime subissent une cuisante défaite, rassemblant 17,4 % des voix, et sont témoins de l’adoption de la Ve République. Un événement politique dont les conséquences marquent, aujourd’hui encore, le fonctionnement de la République et les rapports de force politique.
Le 21 mars 1964, le général de Gaulle en visite en Cayenne, fait une annonce à la foule : « Nous avons une grande œuvre à faire en Guyane ». C’est le Centre spatial guyanais. La promesse sera tenue mais pourquoi Kourou, pourquoi la Guyane ? Au-delà d’un choix géographique cohérent avec la nécessité de l’industrie spatiale, ce film raconte aussi le choix du général de Gaulle dans un double contexte de guerre froide côté international et de crise algérienne côté français.
Disparu il y a 60 ans, Albert Camus continue d’inspirer, aujourd’hui et dans le monde entier, les défenseurs de la liberté et les militants des droits de l’Homme. Le prix Nobel de littérature est l’un des écrivains francophones les plus lus au monde. Il continue d’incarner l’homme révolté qui s’oppose à toutes formes d’oppression et de tyrannie tout en refusant de transgresser ses valeurs humaines.
Seule dans une petite maison blanche au bord de la route nationale 1, la Transsaharienne, qui relie Alger à Tamanrasset en traversant l’immensité du désert, Malika, 74 ans, a ouvert un jour sa porte au réalisateur Hassen Ferhani, venu là en repérage avec son ami Chawki Amari, journaliste à El Watan et auteur du récit Nationale 1 qui relate son périple sur cet axe nord-sud de plus de 2000 kms. La Malika du roman d’Amari, que Ferhani avoue avoir d’abord perçue comme un « fantasme littéraire », prend tout à coup une épaisseur humaine insoupçonnée dans cet environnement naturellement hostile à l’homme. Elle se prête au projet du film comme elle accueille ses clients, avec une économie de gestes et de paroles, impression renforcée par le mystère qui l’entoure et les rares éléments de sa biographie qui suggèrent qu’elle n’est pas originaire de la région, qu’elle a quitté le nord fertile de l’Algérie pour s’installer dans le désert où elle vit avec un chien et un chat.
Ce documentaire retrace des engagements de femmes dans les luttes pour l’Indépendance de l’Algérie, au sein du FLN-ALN (Front de Libération Nationale – Armée de Libération Nationale) à travers des récits de vies d'anciennes combattantes. Elles sont poseuses de bombes, agents de liaison, infirmières et soldates des maquis, ou encore dans une solidarité active avec les prisonniers politiques. Toutes ces moudjahidate évoquent également les villageoises, qui assuraient l’hébergement et le ravitaillement des combattants du FLN... Les formes d’engagements des femmes sont multiples tout comme leurs "identités sociales". Alors comment ont-elles commencé à "activer" ? Quels sont leurs rôles et stratégies dans les différents lieux de luttes ? Quels regards portent-elles sur cette période et qu’ont-elles à nous transmettre ? Ces témoignages s’articulent avec celui de l’historienne et elle-même ancienne combattante, Danièle Djamila Amrane Minne.
À travers la petite histoire de la visite d’une fille à son père en Algérie, d’une fille à sa mère en Haute-Savoie, d’une sœur à sa fratrie, le film propose une démarche intime qui met en lumière les déchirements occasionnés par le "choix" d’immigrer. L’histoire se construit autour de Mohamed, le père de la réalisatrice, ouvrier dans l’industrie du décolletage en Haute-Savoie pendant 40 ans, et qui a choisi de retourner vivre définitivement en Algérie à sa retraite en 2000 ; et de Zinouna, sa femme, qui depuis fait des allers-retours entre ici et là-bas. À la génération suivante, celle de Nadja, la réalisatrice et narratrice du film, plusieurs de ses frères, qui sont nés et ont grandi en France, ont fait le choix de se marier avec des femmes de leur village natal en Algérie. Tandis que ses sœurs, moins tiraillées par leurs origines et le poids de la famille, ont fait des choix de vie différents.
La Rockeuse du Désert est un portrait intime, plein d’esprit et profond de l’extraordinaire Hasna El Becharia. Pionnière des artistes Gnawas féminines et artiste sexagénaire analphabète au talent singulier, elle amène les Algériennes de tous âges à redéfinir leur rôle et à défier les normes culturelles, une performance musicale à la fois. Sa musique allie sonorités traditionnelles des gnawas et folk-rock du désert. Avec son guembri et sa guitare électrique, cette artiste aux plus de 20 ans de carrière continue de fasciner ! Ce film de 75 min, réalisé par Sara Nacer et qui retrace l’incroyable parcours de Hasna El Becharia, a été sélectionné dans plus de 30 festivals et reçu plus de 6 distinctions à travers le monde. Il allie musique, archives et cinéma vérité.
Longtemps j’ai guetté le cheval de légende, El Farouk, protecteur de Tombouctou, et son cavalier blanc, veilleur nocturne et solitaire parcourant la cité… Avec ces paroles, Tewfik Fares nous introduit dans un voyage extraordinaire vers la légendaire ville sainte du nord du Mali, sur les traces du célèbre voyageur arabe Ibn Battuta. Cette ville mythique qui doit sa gloire du passé à la rencontre entre plusieurs Cultures, des rencontres qui ont donné naissance à la capitale culturelle de l’Empire Sonraï qui attira les plus grands savants et rayonna sur le monde pendant plus de 3 siècles.
Cheikh El-Hasnaoui est un chanteur algérien qui a quitté son pays en 1937 sans jamais y remettre les pieds. Entre 1939 et 1968 il compose l’essentiel de son répertoire en France. Pendant de longues années les cafés algériens de Paris vont constituer les scènes de ses spectacles. Avec une poignée d’artistes de sa génération il pose les fondements de la chanson algérienne moderne. Fervent défenseur des droits des femmes il revendique, en précurseur, le combat identitaire pour une Algérie plurielle. A la fin des années Soixante, il met fin à sa carrière artistique. Le 6 juillet 2002 il décède à Saint-Pierre de la Réunion, où il est enterré à ce jour. Ce documentaire de 80 minutes est parti sur les traces de ce personnage hors du commun. De la Kabylie à Saint-Pierre de a Réunion en passant par la Casbah d’Alger et le ventre de Paris.
Séfar (en arabe : سيفار) est une ancienne cité au cœur du massif montagneux du Tassili n'Ajjer en Algérie, à plus de 2 400 km au sud d'Alger et tout près de la frontière libyenne. Séfar est la plus grande ville troglodyte du monde, avec plusieurs milliers de maisons fossilisées. Très peu de voyageurs s'y rendent compte tenu de son éloignement géographique et surtout du fait des difficultés d'accès au site. Le site regorge de plusieurs peintures, dont certaines datent de plus de 12 000 ans, représentent pour la plupart des animaux et des scènes de chasse ou de la vie quotidienne qui témoignent que ce lieu hostile n'a pas toujours été un désert inhabité. La superstition locale voudrait que le site soit habité par des djins, sans doute en rapport avec les peintures étranges retrouvées sur le site.
"Femme courage - Louisa Ighilahriz" est le récit autobiographique qui retrace la vie tourmentée d'un témoin du siècle : Louisa Ighilahriz, militante et haute figure de l'indépendance de l'Algérie. Sauvée d'une mort certaine par un anonyme, elle cherche, durant quarante ans, à le retrouver juste pour lui témoigner sa gratitude ... Emblématique de la douloureuse histoire franco-algérienne, le récit de Louisa est poignant et empreint d'humanisme.
Ils s'appellent Abdallah, Ahmou, Mohamed, Ramdane, Salah, Sebti, Tahar. Ils sont venus d'Algérie entre 1951 et 1971, seuls, pour travailler en France, et prévoyaient, un jour, de repartir au pays. Les années se sont écoulées, ils sont maintenant retraités et ils sont toujours là. Pendant toutes ces décennies, ils ont vécu un pied ici, un pied là-bas. Ils ont eu une vie de-va-et-vient. Certains n'ont été que des "pères-mandats", d'autres regrettent de ne pas avoir vu grandir leurs enfants. Ces hommes n'ont pas fait de regroupement familial, ils ne comptaient pas rester ici. L'attachement au pays d'accueil est devenu plus fort que celui de la terre natale même si elle reste, parfois, idéalisée. Ils ont migré d'une rive à l'autre de la Méditerranée sans mesurer vraiment la rupture que cela allait provoquer. Pas complètement d'ici, plus vraiment de là-bas, après une vie professionnelle décousue, une vie familiale déchirée, ils viennent finir leurs vieux jours à Marseille, seuls.
1er novembre 1954, l’Algérie s’embrase. En tant que ministre de l’Intérieur, François Mitterrand se retrouve au cœur de la tourmente. Pas question pour lui, ni d’ailleurs pour la majeure partie de la classe politique, d’envisager l’indépendance de ces départements français. Il tente en revanche d’imposer des réformes sociales. Devenu ministre de la Justice du gouvernement socialiste de Guy Mollet, il reste un homme d’ordre, fidèle à la politique répressive qui s’installe. La guillotine en devient une des armes. Quand François Mitterrand quitte la place Vendôme à la fin du mois de mai 1957, quarante-cinq condamnés à mort ont été guillotinés en seize mois. Ce documentaire montre que François Mitterrand n’a pas été au rendez-vous de la décolonisation algérienne.
Cheb Hasni avec nous à jamais par le miracle de sa voix. Cette voix unique qui, parmi tous les dons que lui avait fait la Nature, reste la plus belle. Une voix que chacun d'entre nous a essayé d'imiter au moins une fois, ne serait-ce que pour fredonner comme lui "eeh mani mani..." ou encore "aînik y a aînik". Une sorte d'émotion frémissante nous envahit, des sonorités et une ambiance qui ont marqué notre existence. Vous pourrez encore l'admirer en live (son dernier concert enregistré au palais de la Mutualité de Paris en 1994), on y voit Cheb Hasni interprétant ses plus grands succès. face à lui, plus de 3500 personnes ivres de bonheur devant une voix envoûtante, accompagné d'une mélodie qui vous flanque la chair de poule, sa majesté le synthétiseur se marie convenablement avec celui qu'on appelle couramment le roi du raï love.
Emilie Busquant, femme au destin exceptionnel est née le 3 mars 1901 à Neuves-Maisons en Lorraine. Elle rejoint en 1923, Paris pour y trouver un emploi et rencontre Messali Hadj, venu lui aussi trouver un travail. Une belle histoire d’amour débute, elle s’éprend à la fois d’un homme et d’une cause, l’indépendance de l’Algérie. Ensemble, ils vont créer en 1926, le premier parti indépendantiste algérien, l’Étoile Nord-Africaine. Elle soutiendra toute sa vie la lutte du peuple algérien.
Le 13 juillet 1959, dans le 19ème arrondissement de Paris, un militant du FLN (Front de Libération Nationale) refuse d'assassiner un membre du MNA (Mouvement National Algérien), mouvement national rival. Par peur de représailles et se sachant condamné à mort par le FLN, cet homme trouve protection auprès des autorités françaises et s'engage officiellement comme harki le 2 janvier 1960. Ce n'est pas le début d'une fiction, mais l'histoire du père de Rabah Zanoun. Aujourd'hui, il a pris conscience du drame inavoué que son père a vécu. Déraciné, humilié, bafoué, celui-ci n'avait jamais parlé. Ensemble, ils décident de partir en quête du passé, sur les routes de Lorraine et de Kabylie, pour comprendre son histoire et enfin donner la parole à un harki. Loin des films d'enquêtes ou d'investigation historique, ce documentaire se veut une lecture intime du destin d'un homme…
Arrivés à bord du paquebot « Ville d’Alger », de jeunes Métropolitains se rendent à Bouzareah pour suivre pendant un an un stage de formation professionnelle à l’École normale. Après avoir acquis les rudiments de la langue et de la culture arabes, les futurs instituteurs sont formés pour transmettre aux populations les bases de l’agriculture moderne, du travail manuel et de l’hygiène. Un voyage d’étude clôt la formation. Les instituteurs sont ensuite envoyés dans les régions de leur choix, où ils mettront leur savoir au service des habitants.