En 1939, le monde scientifique est en effervescence. La course à la bombe atomique est lancée. Des fonds illimités sont injectés dans la recherche scientifique : Hitler attire les meilleurs physiciens en leur offrant des moyens financiers et humains inédits jusque-là et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) est créé en France. Mais pour maîtriser la fission nucléaire, Français comme Allemands ont impérativement besoin de l'eau lourde. Cette ressource rare est fabriquée dans une seule usine, située à Vemork, en Norvège, qui devient dès lors un enjeu stratégique de premier plan. De 1939 à 1944, les Alliés mèneront plusieurs opérations secrètes pour mettre la main sur ces stocks d'eau lourde. Ce film documentaire, construit comme un véritable thriller historique, revient pour la première fois sur cet épisode méconnu mais capital de la Seconde Guerre mondiale.
Isador Feinstein Stone, alias "I. F." ou "Izzy" Stone (1907-1989) est l’une des figures les plus glorieuses du journalisme américain. Farouchement indépendant et engagé à gauche, il a battu en brèche durant des décennies la propagande politique, les abus du Maccartisme, la ségrégation raciale, la guerre du Vietnam et la collusion avec l’industrie. Au nom de sa devise, "Tous les gouvernements mentent", il a défendu âprement la liberté et la démocratie promises par la Constitution dans un bulletin hebdomadaire austère et dépourvu de toute publicité. Placé sous son autorité tutélaire, ce documentaire part à la rencontre de ses héritiers dans l’Amérique d’aujourd’hui – engagée au moment du tournage dans une campagne qui n’avait pas encore été couronnée par la victoire de Trump, mais avait déjà vu éliminer le candidat à l’investiture démocrate Bernie Sanders.
" Ici, c'est une famille de Français moyens devant leur télévision. Ailleurs, ce sont des combattants palestiniens filmés avant les massacres de Septembre noir." (JLG, 1976). "On est venu ici pour étudier ça : apprendre, tirer des leçons, si possible enregistrer ces leçons, pour les diffuser ensuite ici même, ou ailleurs dans le monde. Il y a presque un an, deux d'entre nous sont venus enquêter au Front démocratique. Puis un autre est allé au Fath. Nous avons lu les textes et les programmes. En tant que maoïstes français, nous avons décidé de faire le film avec le Fath dont le titre est Jusqu'à la victoire. Nous laissons les Palestiniens, au cours du film, dire eux-mêmes le mot: "Révolution". Mais le avrai titre du film, c'est Méthodes de pensée et de travail du mouvement de libération palestinien." (JLG, Manifeste, juillet 1970)
27 octobre 2005. Deux adolescents de Clichy-sous-Bois, Zyed Benna et Bouna Traoré, trouvent la mort dans un transformateur électrique en tentant d’échapper aux forces de l’ordre. Dix ans plus tard, le tribunal de Rennes relaxe finalement les deux policiers poursuivis pour non-assistance à danger. Le passé se rappelle alors à nous. Il nous replonge au cœur de ces trois semaines de révoltes urbaines, quand partout en France la jeunesse des quartiers populaires cria au monde entier son ras-le-bol, dit enfin ses frustrations, ses humiliations. Quand, aussi, avant que tout ne pète, un certain Nicolas Sarkozy promit de "nettoyer les cités au kärcher" et de se débarrasser des "racailles". Mais depuis, le temps a passé. Le ministre est devenu président. Et les cités ont été passées au kärcher de la rénovation urbaine. Dix ans après, donc, que reste -t-il de cette révolte ?