Il y a des espaces qui déclenchent un sentiment de transcendance. Schaub veut explorer ce sentiment et nous conduit à travers les siècles des édifices sacrés occidentaux, aux architectes à l'intersection de la nature et de la lumière, des proportions et des mesures et toujours aussi à l'homme et son rapport à la nature, à l'existence, à la transcendance. Un voyage personnel à travers le temps, vers sa propre (in)-finitude.
Il y a des maisons, et puis il y a la maison de Ricardo Bofill : une ancienne cimenterie brutaliste aux proportions épiques à la périphérie de Barcelone, en Espagne. Monument grandiose de l'architecture industrielle dans la ville catalane de Sant Just Desvern, La Fabrica est un espace poétique et personnel qui redéfinit la notion de maison conventionnelle. "Aujourd'hui, nous voulons que tous ceux qui franchissent notre porte se sentent à l'aise, mais ce n'est pas l'idée de Bofill ici", déclare le cinéaste Albert Moya, qui a réalisé le dernier volet d'In Residence. "Cela va beaucoup plus loin, vous vous connectez avec l'espace d'une manière plus spirituelle." S'élevant au-dessus de jardins luxuriants qui masquent les racines peu glamour du terrain, les huit silos restants qui abritaient autrefois un flux incessant d'ouvriers et de machinerie lourde abritent désormais à la fois la vie privée de Bofill et sa pratique primée d'architecture et de design urbain.
Natif de la capitale de la Catalogne, l'architecte-urbaniste, à qui l'on doit notamment le marché Saint-Honoré à Paris ou le Donnelley Building de Chicago, parle de Barcelone avec une passion communicative. "C'est une ville unique, difficile à comprendre avec des schémas conventionnels, explique-t-il, en sillonnant les principales artères de la ville". C'est une cité inachevée, en constante mutation, où tout a le charme du non-fini". L'oeil aiguisé, Ricardo Bofill, observe et commente volumes et volutes. Debout, dans la nef de la Sagrada Familia, bras écartés, il pivote sur lui-même comme pour s'imprégner de l'espace. "Il faut avoir les yeux très ouverts, bouger tranquillement, et en même temps se rappeler ce qu'il y a derrière. C'est comme cela qu'on a le sens de l'espace. Sinon cet art n'existe pas."
Le film “Les Faces Cachées de l’Hôtel Dieu de Lyon” nous plonge dans quelques morceaux choisis de huit siècles de l’histoire du plus emblématique des hôpitaux lyonnais, depuis sa création vers 1137. Cinquante-deux minutes pour retracer l’épopée de cet hôpital millénaire, théâtre des grandes découvertes de nombreux médecins devenus célèbres dans un décors qui atteint le maximum de son faste au XIIIème siècle, avec la signature des plus grands architectes issus du siècle des Lumières.