Acteur au sex-appeal reconnu, Paul Newman n'avait pourtant rien en commun avec ces stars qui profitent de leur physique pour séduire des armées d'admiratrices. Pudique, peu à l'aise dans sa peau de star, Paul Newman a mené une carrière exemplaire, tout en préservant sa vie privée. Dès "Marqué par la haine", son premier grand rôle au cinéma en 1956, il casse son image de beau gosse en incarnant le rugueux boxeur Rocky Graziano. La suite de sa carrière sera à l'avenant. Jusqu'aux "Sentiers de la perdition", en 2003, Paul Newman a tourné plus de soixante films avec des réalisateurs majeurs. Ce documentaire rend justice à son sujet, trop souvent complimenté pour son physique. Derrière les yeux bleus, c'est un des monuments du 7e art qu'était Newman.

En août 2014, le monde entier est bouleversé lors de l'annonce du suicide de Robin Williams. Une fin si tragique pour un homme qui a provoqué tellement de rires. Sans vraiment en connaître les raisons, les médias commencent à spéculer sur sa mort. A ce moment-là, le grand public ignore que l'acteur était atteint de démence à corps de Lewy, une maladie cérébrale dégénérative impossible à diagnostiquer. Ce documentaire dresse un portrait intime des derniers jours de Robin Williams. Ses proches, et notamment sa femme qui a courageusement révélé publiquement les conclusions de l'autopsie, y racontent des histoires personnelles de ce génie de la comédie.

L'écrivain, journaliste américain Hunter S. Thompson, génial fauteur de troubles, précieux témoin d'une époque unique, sorte de poète, voire de prophète halluciné, amoureux désespéré d'une Amérique qui n'a cessé de le tromper, appartient à cette race de phénomènes typiquement «sixties» dont on ne retient généralement que les frasques. Ayant très jeune pris conscience que son appartenance à la classe moyenne inférieure le privait de privilèges accordés à ses amis mieux nantis, le jeune homme a développé un goût extrême pour la provocation. Celle-ci est devenue le carburant principal de son métier de journaliste. Chacune de ses investigations ont été plutôt des immersions, donnant naissance à des enquêtes bourrées d'anecdotes, d'expériences souvent à la limite de la légalité...

Ce que nous savons aujourd'hui sur de nombreux musiciens, hommes politiques et actrices célèbres est dû au célèbre travail du photographe Harry Benson. Il a pris des photos vibrantes et intimes du groupe le plus célèbre de l'histoire, les Beatles. Son vaste portfolio s'est enrichi de photos emblématiques de Muhammad Ali, Michael Jackson et Martin Luther King. Son travail très varié est paru dans des publications telles que Life, Vanity Fair et The New Yorker. Benson, aujourd'hui âgé de 86 ans, continue de prendre des photos et n'a pas l'intention de s'arrêter.

Un adulte enfant se jette ou presque de la tour Eiffel et tombe dans les rues de New York, comme un somnambule tombe d'un mur, il cherche la rencontre avec l'impossible, filmer un absent pour connaître les secrets de la création d'une œuvre. Faire la route jusqu'à Mabou, Nouvelle-Ecosse – Robert Frank – c'est lui qu'on veut connaître – y a construit une maison en bois près d'une mer gelée qui parfois se brise en morceaux emportés par le vent. Il habite là. Et cherchant comment se faire, le film se fait. On ne sait pas de quoi il est fait. D'amour, d'admiration, d'un long travail aussi. Le résultat, un chef d'œuvre transparent qui reste ouvert à l'indéfini en route vers l'irrejoignable.