Pour que vive l'Algérie ! est un film documentaire collectif célébrant les accomplissements de la révolution algérienne.
Albert Camus meurt à 46 ans, le 4 janvier 1960, deux ans après son prix Nobel de littérature. Auteur de «L’Étranger», un des romans les plus lus au monde, philosophe de l’absurde et de la révolte, résistant, journaliste, homme de théâtre, Albert Camus a connu un destin hors du commun. Enfant des quartiers pauvres d’Alger, tuberculeux, orphelin de père, fils d’une mère illettrée et sourde, il s’est arraché à sa condition grâce à son instituteur. Français d’Algérie, il ne cessa de lutter pour l’égalité avec les Arabes et les Kabyles, tout en redoutant l’Indépendance du FLN. Fondé sur des archives restaurées et colorisées, et des témoignages de première main, ce documentaire tente de dresser le portrait de Camus tel qu’il fut.
Au lendemain de l'indépendance, des lycéennes algériennes s'expriment sur leur vie et comment elles envisagent l'avenir, la démocratie, leur place dans la société. "Nous discutions beaucoup avec mes élèves de la condition des femmes en Algérie et de leurs rêves. Elles avaient écrit de nombreux textes percutants sur ces thèmes. Un responsable des ciné-clubs les transmit à Ahmed Lallem, que je rencontrai alors. La directrice du lycée l'autorisa à conduire une quarantaine d'entretiens préparatoires au magnétophone avec des lycéennes, puis à filmer avec son équipe un débat en classe où les adolescentes parlèrent de leur vie et de leurs aspirations."
Disparu il y a 60 ans, Albert Camus continue d’inspirer, aujourd’hui et dans le monde entier, les défenseurs de la liberté et les militants des droits de l’Homme. Le prix Nobel de littérature est l’un des écrivains francophones les plus lus au monde. Il continue d’incarner l’homme révolté qui s’oppose à toutes formes d’oppression et de tyrannie tout en refusant de transgresser ses valeurs humaines.
En 1962, René Vautier monte avec des amis algériens un centre de formation audiovisuelle pour promouvoir un « dialogue en images » entre les deux camps. De cette expérience est réalisé un film, partiellement détruit par la police française. Les images qu’ils ont pu sauver constituent un document historique rare : elles retracent la guerre d’Algérie, racontent l’histoire de l’ALN (Armée de libération nationale) et montrent la vie dans l’après-guerre, notamment la reconstruction dans les villes et les campagnes après l’indépendance.
L’histoire d’une attachante complicité, celle des deux veuves d’un même homme qui vieillissent ensemble dans un village de Corée.
Dans les années 60, Ahmed Lallem tourne "Elles", un film noir et blanc dans lequel de jeunes lycéennes algériennes s’expriment sur leurs vies et leurs espoirs pour l’avenir. 29 ans plus tard, il retrouve certaines de ces jeunes filles devenues femmes, qui vivent soit en exil soit en Algérie. A travers leurs différents parcours, ce film explore la complexité de la vie des femmes algériennes, leurs déceptions, mais aussi leur combativité à travers, en toile de fond, les trente dernières années de l'histoire algérienne.
Algérie, été 1962, huit cent mille Français quittent leur terre natale dans un exode tragique. Mais ils sont 200 000 à décider de tenter l’aventure de l’Algérie indépendante. Au cours des décennies suivantes, les évolutions politiques pousseront beaucoup de ces pieds-noirs à l’exil vers la France. Mais certains ne sont jamais partis. Germaine, Adrien, Cécile, Guy, Jean-Paul, Marie-France, Denis et Félix , algériens d’origine européenne sont de ceux-là. Certains ont la nationalité algérienne, d’autres non. Certains parlent arabe, d’autres pas. Ils sont les derniers témoins de l’histoire méconnue de ces européens qui sont restés par fidélité à un idéal, par goût de l’aventure et par un amour inconditionnel pour une terre où ils sont nés, malgré toutes les péripéties que l'Algérie libre en pleine construction a du traverser.
Avec la caméra de sa tante (Djamila Sahraoui), avec qui il correspond en voix off, Mourad filme avec tendresse les habitants de sa cité, à Tazmalt en Kabylie. Parmi eux, Samir, militant associatif très estimé de tous. A l’instar de tant d’autres, les habitants de Tazmalt doivent pallier l’inertie des institutions et ne compter que sur eux-mêmes. Embellir la cité et donner du travail à des jeunes, tel est le projet citoyen de l’association de Samir. Grâce à la participation de tous, le chantier démarre. Les jeunes, n’ayant aucune certitude d’être payés, se mettent au travail timidement, puis avec enthousiasme devant les résultats. Mais le cycle infernal reprend. Pas de travail, pas d’argent. Attendre ? Non. C’est dans la rue qu’explosera leur "ras-le-bol" au printemps 2001.
"L'Homme de L'Atlas" est un film documentaire algérien de Mohamed Nadir Azizi, sur le milieu naturel de l'homme primitif de l'Atlas sorti en 1973, commenté par Mourad Benhamouda.
En Algérie, la poterie est différente d'une région à l'autre, résultat des diverses influences qu'elle a subies au cours de l'histoire. Si les étapes de fabrication sont sensiblement les mêmes, le résultat est loin d'être identique. En Kabylie, par exemple, la poterie, ornée de motifs, est de teinte rouge. Au sud de l'Adrar, on trouve des objets aux formes plutôt originales et de couleur noire. Les poteries des Monts Nementcha sont façonnées dans de l'argile aux tons rosés et décorées de dessins bruns. A l'origine, les objets étaient fabriqués en famille et échangés entre voisins...
"Gerboise bleue", premier essai atomique français effectué le 13 février 1960 dans le Sahara algérien, est le point de départ de la puissance nucléaire de la France. Il s'agit de tirs aériens radioactifs puissants effectués dans des zones appartenant à l'armée française. Suivront des essais souterrains, et ce même après l'indépendance de l'Algérie. De 1960 à 1978, 30 000 personnes auraient été exposées dans le Sahara. L'armée française a reconnu officiellement neuf irradiations. Aucune plainte contre l'armée ou le Commissariat à l'Energie Atomique n'a abouti. Trois demandes de commission d'enquête ont été rejetées par la commission de la défense nationale. Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leur combat pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Le réalisateur se rend sur le point zéro de "Gerboise Bleue", interdit d'accès pendant 47 ans par les autorités algériennes.
Combien je vous aime est un montage d’archives sorti en 1985, réalisé par Azzedine Meddour. A travers ces images, le réalisateur dresse un portrait de la colonisation française en Algérie. Au travers de documents d’archives français avant et pendant la Guerre d’Algérie, les images se succèdent et dépeignent avec ironie toutes les inégalités entre français et musulmans avant le conflit. Le ton léger et satirique employé contraste avec la dureté et l’horreur des images. Ce documentaire met en exergue toute la violence et l’ignominie, encore aujourd’hui occultée, des soldats, commandants et généraux français. Ce documentaire a été réalisé par Azzedine Meddour en 1985, père de Mounia Meddour, réalisatrice de Papicha. Le film sera récompensé 1erPrix par le Festival américain du film à New York, section « Perspective ».
Dans la petite commune marocaine de Mers El Kheir, avec l’arrivée du rugby une drôle de révolution ovale s’est emparée de ses habitants. Oubliés de tous, ces hommes et ces femmes dont le quotidien consiste à tenter de survivre, ont trouvé avec le rugby une dignité et un espoir dans l’avenir pour leurs enfants. Le terrain gazonné, construit au milieu de nulle de part, est le résultat de la vitalité des adolescents de ce quartier défavorisé, périphérique de Rabat. Tous ces efforts sont portés par la belle énergie de Papa Ali et Papa Hassan, anciens rugbymen, eux-mêmes habitants des quartiers populaires, qui au travers des règles du jeu, transmettent aux enfants les valeurs du vivre ensemble. Le film nous emmène à la rencontre de ces garçons et de ces filles dont les familles ont su dépasser les préjugés pour leur permettre de se retrouver sur le terrain. Tous sont tournés vers l’espoir que l’expérience unique des Enfants de l’ovale ouvrira sur un changement dans la société marocaine.
Le 22 février 2019 marque le début d'un mouvement historique en Algérie, dans un premier temps contre la candidature du président Bouteflika à un cinquième mandat, puis pour le départ de tous les anciens dignitaires du régime et la mise en place d'une Deuxième République. La cinéaste algéro-canadienne Sara Nacer revient en Algérie pour capturer à travers sa caméra ce "Hirak" (mouvement en arabe). À travers son voyage, elle nous invite à découvrir la jeune génération qui dirige la "Révolution du sourire" et construit l'Algérie 2.0, avec une forte conscience politique, culturelle et sociale.
Les Kabyles existent d’abord par la parole. Chaque geste, chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue de vers, de métaphores, de proverbes… Ne dit-on pas que dans ces contreforts montagneux dont ils sont les hôtes, la joute oratoire était un exercice courant ? Une réalité qu’on se représente mal lorsque l’on plonge dans la société de l’immigration où ces hommes et femmes, souvent analphabètes, sont relégués exclusivement au rang d’ouvriers et de femmes au foyer…On imagine alors mal les orateurs qu’ils deviennent lorsqu’ils retournent dans leur langue.
Pour quelles raisons les harkis, supplétifs musulmans recrutés par Paris, ont-ils rejoint l'armée française ? Pourquoi plusieurs milliers d'entre eux ont-ils été massacrés après l'indépendance de l'Algérie ? Pourquoi le gouvernement français les a-t-il désarmés et abandonnés ? Pourquoi seulement 50 000 à 60 000 anciens harkis ont-ils été rapatriés en France avec leurs familles et placés dans des camps de sinistre mémoire, comme Rivesaltes ? Victimes et fidèles serviteurs pour les uns, traîtres et collaborateurs pour les autres, les harkis restent au coeur de nombreuses questions qui restent brûlantes près de 50 ans après la fin de la guerre d'Algérie.