Corno, de Guy Édoin, raconte la genèse d'une artiste à travers le parcours de Joanne Corno, native de Chicoutimi. Cette femme infatigable de 60 ans, solitaire et passionnée, a tout sacrifié pour sa carrière. Contestée par l'intelligentsia de l'art au Québec, elle s'est exilée à New York et s'y est bâti une carrière internationale. Aujourd'hui, elle porte un regard lucide sur son œuvre et décrit les ressorts qui lui ont permis de survivre dans le milieu de l'art contemporain. Pour la première fois, elle explique sa démarche et nous permet d'entrer dans l'intimité de son atelier dans le cadre de la préparation d'une exposition à Soho. Le film de Guy Édoin est une œuvre qui va bien au-delà d'un exposé sur le parcours de Corno ; c'est une réflexion à propos de la création, de l'ambition, de la solitude et sur le prix la réussite.

Si l’oeuvre de Vincent Van Gogh, méprisée de son vivant, est passée à la postérité, c’est en grande partie grâce à Johanna, l’épouse de son frère Théo. À travers le regard de cette figure oubliée, l’émouvant récit des derniers mois du peintre et de son héritage.

L'Orientalisme est un mouvement littéraire et artistique né en Europe occidentale au XVIIIe siècle. Par son ampleur et sa vogue, tout au long du XIXe siècle, il marque l'intérêt et la curiosité des artistes et des écrivains pour les pays du couchant (le Maghreb) ou du Levant (le Moyen-Orient). L'Orientalisme naît dans la fascination de l'Empire ottoman et suit sa lente désagrégation et la progression des colonisations européennes. Cette tendance exotique s'associe avec tous les courants artistiques du XIXe siècle, académique, romantique, réaliste ou même impressionniste. Elle est présente en architecture, en musique, en peinture, en littérature, en poésie… Esthétique pittoresque, confondant les styles, les civilisations et les époques, l'orientalisme a créé de nombreux clichés et poncifs que l'on retrouve aujourd'hui encore en littérature ou au cinéma.

Né le 25 mars 1840, Gustave Guillaumet découvre l'Algérie par hasard alors qu'il devait s'embarquer pour l'Italie. Au fil de ses dix ou onze voyages et séjours prolongés, il a établi une familiarité avec cet espace. Parcourant les différentes régions du nord au sud, il n’a de cesse d’en noter les différences. Il est aussi le premier artiste, hors les Femmes d’Alger de Delacroix, à pénétrer dans les intérieurs féminins et à en révéler la réalité bien éloignée des fantasmes de harem qui règnent à son époque.Fasciné par le pays, ses déserts et ses habitants, allant jusqu’à vivre comme les Algériens, Gustave Guillaumet a consacré à ce pays sa vie et sa peinture, rompant avec les représentations de l’époque, colorées et exotiques. La toile La Famine en Algérie restaurée grâce à une exceptionnelle levée de fonds, fut dictée par les événements des années 1865-1868, et illustre bien sa connaissance du pays, d’une manière à la fois exigeante, sensible et grave.

Le Centre Georges-Pompidou fête cette année ses 40 ans. Comment l'utopie des origines habite-t-elle, encore aujourd'hui, cette incroyable machine culturelle ? Retour sur quatre décennies de succès.