Alors que l'obscurité tombait le 10 mai 1996, une tempête rapide d'une férocité inimaginable a piégé trois équipes d'escalade sur les pentes du mont Everest. Les grimpeurs, épuisés par leur ascension au sommet, se sont bientôt perdus dans l'obscurité, dans un blizzard féroce, loin de la sécurité de High Camp à 26 000 pieds. Ce film raconte l'histoire des cinq alpinistes qui ont péri dans cette tempête, marquant la pire tragédie d'escalade de l'histoire du mont Everest. Mais plus remarquablement, c'est l'histoire de onze alpinistes pris dans la tempête et les récits de témoins oculaires de leur étonnante survie dans l'environnement le plus impitoyable du monde.

Marc-André Leclerc, un grimpeur hors norme, a fait du solo sa religion et de la glace sa patrie. Lorsque le cinéaste Peter Mortimer commence son film, il pose sa caméra au pied d’une falaise de Colombie Britannique et attend patiemment que le grimpeur étoile descende pour répondre à ses questions. Marc André un peu mal à l’aise préfèrerait retourner au fond de la forêt où il vit sous une tente avec sa copine Brette Harrington. Au cœur de l’hiver, Peter filme des solos vertigineux sur des glaces fragiles. Il tente de donner des rendez-vous au grimpeur qui n’est jamais là et ne semble pas vraiment concerné par cette caméra braquée sur lui. Il dit: "Pour moi, ce ne serait pas un solo s’il y avait quelqu’un d’autre". Marc-André est ainsi la "pure lumière" des alpinistes de son temps; de quoi émerveiller Barry Blanchard, Alex Honnold ou encore Reinhold Messner, interviewés dans le film. Un film événement pour un personnage hors-norme.

Les alpinistes Reinhold Messner et Hans Kammerlander, entreprennent l'ascension de deux sommets de l'Himalaya culminant à 8000 mètres, d'une seule traite, sans camp fixe, sans radio ni oxygène. Messner a déjà gravi ces deux sommets, mais les enchaîner ainsi, sans retour au camp de base, serait un exploit inédit.

La Vie au bout des doigts est un film documentaire de Jean-Paul Janssen sorti en 1982, mettant en scène Patrick Edlinger vivant totalement sa passion, l'escalade, qu'il pratique ici en solo (à «mains nues»), c’est-à-dire sans corde ni aucune espèce d'assurance. Le film démarre par une séance de traversées marines en solo sur le site de la Piade près de Toulon. Dans la seconde partie Patrick Edlinger s'entraine à Buoux avant de gravir en solo une grande voie de ce site d'escalade devenu célèbre. Ce film mythique à plus d'un titre, est considéré comme le premier film d'escalade, c'est-à-dire où l'escalade est une activité en soit et non un moyen de se préparer pour l'alpinisme. Son succès médiatique a été tel qu'il a propulsé Patrick Edlinger au rang de star mondiale, et surtout qu'il a fait connaître l'escalade au grand public, et a même été nommé au César du meilleur court-métrage documentaire.

Août 2008, 24 alpinistes de différentes nationalités convergent pour une expédition sur le K2, le deuxième sommet du monde après l’Everest. Mais 48 heures après avoir entamé le périple, 11 d’entre eux sont déclarés morts ou portés disparus, faisant de ce voyage un des plus grands désastres de l’histoire de l’ascension du K2.

Regrouper au sein du même documentaire Ondra, Honnold, Sharma et Messner est déjà un exploit en soi et l’on comprend aisément pourquoi la réalisatrice a mis trois années à boucler son tour de table d’interviews avec seize autres grandes figures de l’escalade, de l’alpinisme, de l’himalayisme et du freeride : Conrad Anker, Tommy Caldwell, Leo Houlding, Pemba Gyalje Sherpa, Steph Davis, David Lama, Maureen Beck, Angelika Rainer, Hilaree Nelson, Jimmy Chin, Emily Harrington, Erik Weihenmayer, Lai Chi-Wai, Pasang Lhamu Sherpa, Lynn Hill et Xavier de le Rue. À mi-chemin entre philosophie et sociologie, chacun tente de répondre au questionnement : pourquoi une telle passion dévorante, qui peut amener jusqu’à l’engagement ultime ? Ce film est d’ailleurs dédié à David Lama décédé dans une avalanche peu avant la diffusion originale du film tandis d’Hilaree Nelson a, elle, disparue cette année au Manaslu lors d’une tentative de descente en ski.

"Patrick Berhault - Il Gesto e La Grazia" mets en scène, en 1997, le monument de l'escalade et de l'alpinisme Patrick Berhault, évoluant en bloc et en falaise à Finale Ligure en Italie. Berhault grâce à un entrainement physique très soutenu et un mental véritablement hors norme révolutionne le niveau en escalade mais surtout l'approche de la montagne en développant un style d'action fondé sur la rapidité, l'éthique et la beauté du geste. Le style Bérhault est né. A partir de la fin des années 70 il fait donc exploser les standards de l’escalade et de l’alpinisme. D’une part, de l’escalade libre en Europe en libérant le bombé de Pichenibule dans les gorges du Verdon, 7b+ en 1979 puis en libérant la Haine 7c+ à la Turbie en 1981. Et d’autre part, de l’alpinisme avec notamment l’ascension de la face nord des Droites en solo en quelques heures et en compagnie de Patrick Edlinger l’hivernale de la voie des plaques en face nord de l’Ailefroide dans un temps époustouflant.

Le Petzl RocTrip Chine s'est tenu du 26 au 30 octobre 2011, il a rassemblé plus de 600 grimpeurs et les membres du team Petzl. Tout ce beau monde s'est jeté sur le rocher à la découverte de nouvelles lignes (250 voies), spécialement équipées pour l'occasion. Parmi les moments forts, on peut voir le premier enchaînement par Dani Andrada d'une voie extrême de 7 longueurs, Corazon de Ensueno (8c / 5.14b), qu'il a lui même équipée en 2010 lors d'un voyage préparatoire au Petzl RocTrip. Cette voie lui a valu le Golden Piton décerné par Climbing Magazine. Il y a également l'enchaînement de Lost in Translation (8a+ / 5.13c) par Stéphanie Bodet et Arnaud Petit, ainsi que la première ascension de Coup de Bambou (9a / 5.14d) par Gabriele Moroni, et de nombreuses autres voies majeures du site.

"Sur Les Traces De Premier De Cordée", documentaire en couleur de 1952 qui sortira la même année que l'ouvrage de photos éponyme paru chez Arthaud, mets en scène Roger Frison-Roche et son acolyte Georges Tairraz II sur l'aiguille du Grépon (3 482 m) dans le massif des Aiguilles qui surplombe la vallée de Chamonix. Ensemble ils co-réalisent les images de l'ascension. Le jeune Pierre Tairraz qui achève sa formation à Paris, à l'école de la rue de Vaugirard (promotion Cinéma 1953), participe lui aussi à ce tournage aérien très technique en tant qu'assistant de son père Georges Tairraz II et cadreur.

En 1974, année du cinquantenaire de la mort de Lénine, et chaque année depuis, la fédération soviétique d'alpinisme et le Comité des sports organisent un rassemblement international d'alpinisme dans le Pamir soviétique, au sommet du Pic Lénine (7134m), aujourd'hui appelé Pic Abu Ibn Sina. Les meilleurs alpinistes mondiaux sont présents, dont l'équipe féminine soviétique, dirigée et guidée par Tatiana, qui périra au cours de la descente. Bernard Germain, Michel Berquet, François Valla et Henri Sigayret profitent de cette manifestation pour escalader la face nord du pic et effectuer la descente à skis. Le voyage de Moscou en Kirghizie se fait en camion, étroitement encadré. C'est l'occasion de rappeler l'histoire soviétique et les liens qui unissent les deux pays. Grain d'Or au Festival International des Diablerets.

Après avoir vaincu et descendu à ski le Pic Lénine dans le massif du Pamir, Bernard Germain et ses 6 copains, Lucien Adenis, Michel Berquet, Jean-Louis Georges, Yves Morin, Benoit Renard et Henri Sigayret s'attaquent en 1979 à l'Annapurna (8091m) par la face nord, avec l'intention d'effectuer la descente à ski. Ils quittent Paris le 7 Mars pour Katmandou, où ils sont confrontés au choc des civilisations, puis partent en camion à Pokara. Il leur faudra quatorze jours de marche pour arriver au pied de l'Annapurna, où ils installent le camp de base à 4400m, et douze jours d'une lutte acharnée, bravant avalanches et vents violents, pour parvenir au sommet, sans oxygène, le 30 Avril. Ils seront les premiers alpinistes à accomplir l'exploit de redescendre à ski. Expédition à la fois victorieuse et tragique car Yves Morin perdra la vie au cours de la descente. Prix de la presse au Festival International d'Aventures vécues de la Plagne. Grand Prix du Festival de Saint Sébastien.

La voie Beghin-Lafaille en face sud de l’Annapurna a pendant 20 ans été considérée comme l’une des plus difficiles et les plus dangereuses de l’Himalaya. A l’automne 2013, elle a été gravie successivement par Ueli Steck seul, puis par la cordée Yannick Graziani - Stéphane Benoist. Une voie hors-norme qui a bouleversé la vie de ceux qui l’ont abordée. Le film raconte l’extraordinaire conjonction de destins autour de cet itinéraire et comment une telle ascension peut transformer une vie. En s’inspirant de l’expérience des astronautes de retour de la lune, victimes du syndrome de "l’accomplissement absolu",les auteurs ont cherché à comprendre comment les moteurs intimes qui poussent des alpinistes à se préparer et à s’engager pour de telles ascensions, peuvent se briser au moment où semble atteint le but de toute une vie.

"Twïza" en culture Tamazight symbolise la réunion de partage et d’entre aide. Il en est justement question dans le film de Thibault Dion - Vidéaste qui nous invite à la découverte des paysages sauvages et inaccessibles de l'Est algérien à travers l'aventure du regroupement international d'escalade de Ain Beida (Aurès) en Algérie. Des paysages fabuleux, des sensations fortes, des moments inoubliables, des sourires, au-delà des frontières, au pays de l'amitié et de l'hospitalité... l'Algérie.

"Flammes de Pierre" est le premier documentaire réalisé par Gaston Rébuffat lui même en 1947. Il met en scène Rébuffat en pleine ascension des Flammes De Pierre, arêtes sauvages au coeur du massif du Mont Blanc qui surplombent Chamonix. Comme Roger Frison-Roche, Walter Bonatti, René Desmaison ou encore Giusto Gervasutti, Gaston Rébuffat a écrit et filmé les grandes pages de l'alpinisme contemporain mais surtout, il a su en parler avec assez de poésie pour que ce ne soient pas simplement des récits de course hermétiques pour les spectateurs. Des récits qui ont été des déclencheurs pour de nombreux lecteurs, qui sont allés tutoyer grâce à lui "les flammes de pierre".

Pendant des décennies, une poignée des meilleurs grimpeurs se sont battus sur le Nose d’El Capitan dans le Yosemite pour décrocher le record de vitesse tant convoité de cette course de plus de 900 mètres, risquant gros pour gagner quelques secondes. Quand le record détenu par la superstar Alex Honnold est battu par les moins connus Brad Gobright et Jim Reynolds, Honnold recrute son comparse Tommy Caldwell pour établir une nouvelle performance, qui, il l’espère durera dans le temps. Honnold pousse à la perfection tandis que Caldwell, conscient de ses nouvelles responsabilités de père de famille, négocie la prise de risque. Le 6 juin 2018, Alex Honnold et Tommy Caldwell, après plusieurs répétitions, établissent le record de vitesse du Nose d' El Capitan en 01:58:07, remplissant l'objectif de Honnold : l'ascension en moins de 2 heures.