Le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris, marquant le début de l'occupation de la France. Le drapeau tricolore est remplacé par la croix gammée sur la tour Eiffel. Paris devient un enjeu majeur de la propagande nazie. Quelles formes à pris cette sujétion ? Comment s'est organisé la prise en main de toutes les institutions et organisations par les agents du pouvoir allemand ? Car tous les milieux, artistiques, culturels, politiques, diplomatiques, religieux ou ouvriers ont été infiltrés par les nazis et leur idéologie.

Varsovie, 19 septembre 1940 : Witold Pilecki, un officier polonais est capturé lors d'une rafle de l'armée allemande. Cet homme a tout organisé pour être arrêté, interné à Auschwitz et infiltrer le camp de la mort. Pilecki veut créer un réseau de résistance au coeur d'Auschwitz et provoquer un soulèvement de l'intérieur pour libérer les prisonniers. Ce film retrace l'histoire de l'un de plus grands résistants de la Seconde Guerre mondiale, à travers la compilation des rapports que l'infiltré a fait passer clandestinement à Londres depuis le camp de concentration où il était détenu. Pourtant, les rapports Pilecki n'ont pas fait leur entrée dans les livres d'histoire. Pourquoi ? Ils dérangent les Alliés, qui en 1945 préfèrent rester discrets sur ce qu'ils « savaient » réellement d'Auschwitz. Tout comme les Soviétiques, soucieux d'effacer des mémoires le nom de cette figure de la résistance polonaise.

En février 1944, dans une cour de la prison de Fresnes, les Allemands organisent une mise en scène pour stigmatiser un groupe de résistants communistes, tous étrangers et juifs pour la plupart, arrêtés quelques semaines plus tôt. La propagande vise à discréditer ces combattants pour en faire des terroristes et des criminels, eux qui étaient parvenus à multiplier dans Paris les attaques contre l'occupant. L'affiche rouge placardée à des milliers d'exemplaires partout dans le pays va les faire entrer dans la légende.

Après les rafles de juillet en zone occupée, le gouvernement français a offert aux allemands de leur livrer 10 000 Juifs raflés en zone libre. Tous les préfets de France ont livré leur quota à l'exception du préfet de Corse. Sur les 10 000 Juifs raflés durant cette période, 270 reviendront des camps d'Auschwitz et de Blechhammer.

Pendant longtemps la situation des Juifs d’Afrique du Nord durant la Seconde Guerre mondiale n’a pas retenu l’attention des historiens. Pourtant, l'Afrique du Nord abritait également une communauté juive, environ 3 % de la population, soit 400 000 personnes. Les lois antisémites de Vichy ont été mises en œuvre avec une sévérité particulière en Algérie et les Juifs de Tunisie ont subi l’occupation allemande.

Alors qu'à l'Est de l'Europe allaient se créer des "camps de la mort", au Chambon allaient s'ouvrir des "camps de vie" ! Sur le plateau Vivarais-Lignon, environ 3 500 enfants juifs furent sauvés, extraits in extrémis des griffes de la sauvagerie nazie. Sept témoins nous livrent leurs souvenirs de cette sombre période de l'histoire.

La Cité de la Muette à Drancy fut le lieu de transit des Juifs arrêtés en France et déportés ensuite vers les camps de la mort. Pour plus de 65 000 Juifs de France, elle fut l'antichambre de l'extermination, gardée par des gendarmes Français, soutenue par Vichy. Le film revient sur l'histoire méconnue de ce camp aux portes de Paris dont la mémoire a été engloutie dans le tourbillon de la Shoah.

Ne voyant pas revenir les juifs qu’ils avaient vu se faire rafler les français se sont-ils posés la question de ce qu’ils étaient devenus? Les mieux informés ont été confrontés à des nouvelles alarmantes parlant d’assassinats en masse. Mais qualifiées de rumeurs extravagantes par la désinformation de l’occupant et de ses collaborateurs, qu’en ont-ils fait? Ces interrogations, qui valent pour tous les citoyens français, le gouvernement de Vichy ou l’Église, sont particulièrement adressées aux cadres de la France Libre, aux réseaux de la résistance français et aux Israélites de France.

Fondée en 1912 à Saint-Pétersbourg par des médecins juifs et réfugiée à Paris en 1933, l'Œuvre de secours aux enfants (OSE) a très vite mis en œuvre une véritable opération de sauvetage pendant la Seconde Guerre mondiale.

En juin 1940, la France perd la guerre et l'Occupation allemande débute. Les juifs représentent alors une infime fraction de la population française. Venus de tous les horizons, appartenant à des mouvements de jeunesse ou à des partis politiques, ils ont été très nombreux à s'engager dans tous les mouvements de résistance. Celle-ci a commencé avec l'entraide. Puis , face à la répression et aux persécutions raciales, elle s'est poursuivie avec la propagande et l'action armée.