La propagande djihadiste est aujourd’hui bien rodée. S’appuyant sur les vidéos de Daech, ce film décortique, étape par étape, l’image et le discours djihadistes. Résolument moderne, cette communication utilise les codes de la fiction, des jeux vidéo et des émissions de télé-réalité.

Qui sont ces volontaires qui risquent leur vie pour lutter contre Daech ? Des héros désintéressés ou des êtres en quête d’adrénaline, de reconnaissance et d’identité ? À travers le portrait intime de quatre d’entre eux, Ma guerre de Julien Fréchette propose de découvrir leurs motivations complexes. En observant sans jugement ni complaisance leur quotidien au plus près du front, le réalisateur donne vie à leurs récits troublants et s’interroge sur ce qui pousse ces individus d’âge et d’origine divers à abandonner leur existence confortable pour partir mener une guerre loin de chez eux.

Après avoir été sauvé par des combattants irakiens, un jeune policier se joint à eux pour lutter contre l'État islamique dans leur ville décimée.

Au printemps 2015, le colonel Gulmurod Khalimov, chef des forces spéciales du Tadjikistan porté disparu depuis trois semaines, réapparaît dans une vidéo aux armes de Daech, dans laquelle il proclame son ralliement à l'organisation djihadiste. Appelant les jeunes musulmans de son pays à le rejoindre en Syrie, il y martèle aussi son dégoût pour le pouvoir tadjik qui a fait de lui l'un des hauts gradés du pays. Gulya Mirzoeva (Le savant, l'imposteur et Staline) a cherché à comprendre comment ce proche de l'autocratique président Emomali Rahmon, formé par la Russie puis les États-Unis au combat contre le terrorisme, a pu ainsi rejoindre une organisation désignée comme l'ennemi absolu, et même devenir, selon la rumeur, son "ministre de la Défense".