À l’été 1934, Hitler, qui a liquidé la démocratie allemande en un temps record, se retrouve pourtant pris en étau entre deux forces antagonistes : d’un côté, la frange révolutionnaire de son parti, le NSDAP, incarnée par son ami Ernst Röhm, le chef de la Sturmabteilung (SA), formation paramilitaire du parti nazi ; de l’autre, les milieux conservateurs, révulsés par les excès de cette faction qui menace la Reichswehr, l’armée régulière. Cofondée par Hitler et Röhm en 1921 à Munich, la SA a joué un rôle fondamental dans l’ascension des nazis. Surfant sur les ravages de la Grande Dépression, le premier a fait campagne devant des foules grandissantes, pendant que le second tenait la rue par la terreur.
En 1939, le monde scientifique est en effervescence. La course à la bombe atomique est lancée. Des fonds illimités sont injectés dans la recherche scientifique : Hitler attire les meilleurs physiciens en leur offrant des moyens financiers et humains inédits jusque-là et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) est créé en France. Mais pour maîtriser la fission nucléaire, Français comme Allemands ont impérativement besoin de l'eau lourde. Cette ressource rare est fabriquée dans une seule usine, située à Vemork, en Norvège, qui devient dès lors un enjeu stratégique de premier plan. De 1939 à 1944, les Alliés mèneront plusieurs opérations secrètes pour mettre la main sur ces stocks d'eau lourde. Ce film documentaire, construit comme un véritable thriller historique, revient pour la première fois sur cet épisode méconnu mais capital de la Seconde Guerre mondiale.
Une demi-année de solitude au bord du lac Baïkal, c'est le défi qu'a relevé Sylvain Tesson, 39 ans. Ce géographe avait déjà multiplié les expériences extrêmes, dont le tour du monde en vélo et la traversée de l'Himalaya à pieds. Cette fois-ci, il ne se déplace pas mais reste seul, de février à juillet, dans une cabane en rondins chauffée au poêle à bois. Pour tout viatique : six mois de vivres, de la vodka, des cigares et des livres. La lecture et surtout l'écriture lui apportent du réconfort. "L'ennui c'est le sang qui coule de la blessure du temps", note-t-il un soir de spleen. À méditer...
En février 1944, dans une cour de la prison de Fresnes, les Allemands organisent une mise en scène pour stigmatiser un groupe de résistants communistes, tous étrangers et juifs pour la plupart, arrêtés quelques semaines plus tôt. La propagande vise à discréditer ces combattants pour en faire des terroristes et des criminels, eux qui étaient parvenus à multiplier dans Paris les attaques contre l'occupant. L'affiche rouge placardée à des milliers d'exemplaires partout dans le pays va les faire entrer dans la légende.
Quel chef de guerre fut Goering ? L’homme de fer comme il aimait à se faire appeler ? Celui qu’Hitler avait nommé Reichsmarschall, l’unique supérieur hiérarchique de tous les militaires du Reich, a-t-il seulement voulu la grande déflagration mondiale ? Goering, l’Homme de fer est le portrait de l’une des personnalités les plus emblématiques du Troisième Reich, pétrie de contradictions, démesurée dans la jouissance et l’ambition, et au destin hors du commun. Car si son ascension fut vertigineuse jusqu’à devenir le richissime dauphin d’Hitler, Goering, commandant suprême de l’armée de l’air, chef de guerre paradoxal, qui multiplie les tentatives de paix en coulisses, va commettre des erreurs irréparables dans des batailles qui changeront le cours de l’Histoire, et précipiteront sa chute finale.
Après avoir été directeur photo auprès d’Atom Egoyan, Peter Mettler est passé réalisateur avec ce documentaire, dans lequel il part à la poursuite des aurores boréales. Une œuvre saisissante qui s’inscrit, à l’instar des premiers Egoyan, comme un incontournable de la Nouvelle vague torontoise.
Documentaire de propagande expliquant que l'idéologie nazie pourrait se diffuser à nouveau malgré la mort du Führer et la défaite allemande.