"Pensées d'Alexandrie", "Bises du Caire"… C'est l'été. Ils ont pris leur voiture, roulé dans des autocars, volé dans des avions et visité appareil photo en bandoulière quelque contrée lointaine hérissée de monuments et autres "choses à voir", telles l'Égypte, la Grèce, l'Inde ou le Bordelais. Alors comme ils s'ennuient un peu loin de leur home sweet home, les Rouchon écrivent aux Brochon et réciproquement – on est polis tout de même! Ils s'envoient des cartes postales pas piquées des hannetons. Dans ces lettres du front de la société des loisirs, François Morel en "moqueur mélancomique" s'amuse avec un humour souvent tendre, parfois mordant, de ce besoin irrépressible de changer de décor pour finalement lorgner d'un oeil lassé les pyramides et tous ces siècles qui vous contemplent en songeant au repas du soir (le vin y est gratuit et à volonté) et aux amis restés au pays.

Le Jeu de l’amour et du hasard est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux, représentée pour la première fois le 23 janvier 1730 par les comédiens italiens à l’hôtel de Bourgogne. C'est la pièce de Marivaux la plus célèbre et la plus représentée, tant en France qu'à l'étranger. Le père de Silvia (M. Orgon) souhaite que sa fille épouse le fils d'un de ses vieux amis. Mais Silvia, peu disposée à se marier, obtient de son brave homme de père l'autorisation d'observer, sous le déguisement de sa servante (Lisette), le jeune homme à qui sa famille la destine (Dorante), ignorant que ce dernier a eu la même idée qu'elle. Aussi, l'aventure, divertissante au début, tourne-t-elle au cauchemar pour elle lorsqu'elle se rend compte qu'elle est attirée par le valet, qui lui fait une cour discrète, alors que le comportement de celui qui se présente comme son promis lui fait horreur, d'autant plus que M. Orgon, qui s'amuse de la situation, refuse d'interrompre le jeu.

Hélène, la trentaine, annonce à Marc, un homme plus âgé partageant sa vie depuis dix ans, qu’elle le quitte pour Félix, l’ami d’enfance de ce dernier. Pour Marc, cette rupture est d’autant plus difficile qu’elle remet tout en cause : sa plus grande histoire d’amour et l’amitié de toute une vie.

Recherchés pour un crime qu'ils n'ont pas commis, Arthur et Maurice, qui rêvent de devenir acteurs, se réfugient clandestinement à bord d'un paquebot. A bord des personnages interlopes et un navire qui va droit à la catastrophe, à moins qu'Arthur et Maurice ne fassent leur grand numéro de héros.

Comédienne hantée par son rôle de Nathalia Petrovna, l'héroïne de la pièce de Tourguéniev Un mois à la campagne qu'elle répète difficilement, Marcelline tente de noyer ses angoisses dans une piscine sur un air de Glenn Miller. Mais rien n'y fait. Rien n'empêche le temps de courir, de lui imposer ses quarante ans, toujours pas d'enfant. Perpétuellement étonnée par le monde qu'elle regarde comme si elle n'en trouvait pas la clé, Marcelline cherche sans relâche à communiquer avec tous ceux qui l'entourent... Mais qu'est-ce qui pourra réellement aider Marcelline à comprendre ce qu'elle fait sur Terre ' La Sainte-Vierge avec laquelle elle négocie, le fantôme magnifique de son père assis sur un joli canapé, le regard toqué de sa mère qui aime se promener en barque ou tout simplement un baiser reçu un soir du plus jeune des jeunes premiers ?

De nos jour, une centrale atomique sur une île du Pacifique. Frédéric Sautel (Robert Lamoureux) est un modeste chef électricien d'un laboratoire français de recherches nucléaires. Il est doué d'une mémoire phénoménale. Il lui suffit de lire, une seule fois, la formule la plus compliquée pour que celle-ci soit, à jamais, gravée dans son souvenir. L'hypermnésie occupe ses loisirs en se préparant à la finale d'un jeu télévisé avec l'aide de trois amis. Il répondra à toutes les questions du jeu, cependant un problème l'inquiètera : il sait peu de choses sur le nucléaire. Afin de combler cette lacune il s'adresse au professeur Cotteret (Yves Peneau) qui lui prête un livre de vulgarisation. À l'intérieur de ce livre Frédéric trouve un manuscrit contenant une formule de physique nucléaire de la plus haute importance. Ce remarquable "don" intéresse les agents d'une puissance étrangère et c'est là que les ennuis commencent... Enregistrée le Jeudi 22 janvier 1970 au Théâtre Marigny, à Paris.

Un prêtre, un rabbin, un imam et un bonze bouddhiste se retrouvent au détour d'une conférence . Les quatre décident de confectionner un repas qui puisse convenir à chacun ...et d'enfin se mettre à table ! Partager sa faim est un début, non? Pour la foi on verra ... Mais justement à la fin du repas, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent plus en sortir. Les voilà pris en otage malgré eux et c'est alors que Giraud (prêtre poignant) pose la question la plus connue de toute éternité : Dieu existe-t-il?

Paris, 1932. Grands bourgeois, les Galvoisier cherchent une demoiselle de compagnie pour leur fille Christiane. Ils ignorent que celle-ci a déjà commis le pire écart et est sur le point de ne plus pouvoir en dissimuler les suites. La nouvelle "demoiselle" est une vieille fille sèche, rébarbative, autoritaire, mais d'une haute moralité. C'est elle qui recevra l'aveu de la jeune fille qui songe au suicide ; la vieille fille va se faire la complice de l'adolescente. Enregistrée le samedi 26 octobre 1968 au Théâtre Marigny, à Paris.

Du 16 septembre au 31 octobre 2008 au Théâtre Hébertot. Jean-Marie Bigard incarne Clérambard, hobereau ruiné, brute esclavagiste de sa famille, dégustateur de chats, bouffeur de curés. Converti après une apparition de Saint François d'Assise, il devient aussi violent dans le bien qu'il a été dans le mal. Un rôle sur mesure ! Il ne touche plus aux animaux, fussent-ils insignifiants, il trouve la pureté chez les filles de joie, le plaisir dans le dénuement et il ira prêcher ce message sur les routes, en roulotte, en entraînant sa famille dans sa croisade d'amour.