Seul, un micro sur sa camera, Raymond Depardon a arpente le continent africain de juillet 1993 a fevrier 1996. Il raconte et montre le cap de Bonne-Esperance, Soweto, le Karoo, Johannesburg, l'Angola des hauts plateaux, les camps de refugies du Rwanda et du Burundi, l'Ethiopie, la Somalie, le Soudan... Refusant le silence de la misere, il s'interroge sur sa responsabilite d'homme d'image a parler de la douleur.

Les enfants et petits-enfants des immigrés arrivés en France dans les années 50 ont pu, grâce à l'école publique, accéder au savoir, acquérir des diplômes et envisager une véritable carrière professionnelle. Mais le taux de chômage des jeunes diplômés issus de l'immigration est trois fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. Victime d'une discrimination invisible, liée aux préjugés raciaux hérités du colonialisme, ils ne peuvent, à diplôme égal, accéder au système méritocratique, pilier de notre République. Et pourtant, tout comme l'école et l'armée, l'entreprise est ce creuset symbolique qui parvient, grâce au travail, à rassembler toutes les composantes de la société et à donner le sentiment d'appartenir à une nation. Lorsqu'une entreprise donne une chance d'entrer dans le monde du travail à ses hommes et femmes, leur parcours peut les amener au plus haut niveau.