Trois garçons, ils ont tous commis un meurtre. Après avoir découvert leurs visages obsédants et leurs histoires troublantes dans un documentaire carcéral interdit de 1984, le cinéaste part à leur recherche et découvre des secrets indicibles et une Hongrie qu'il n'a jamais connue.
Pour le monde entier, Jean-Luc Godard est synonyme de cinéma. Depuis son décès, le grand public comme les plus fins connaisseurs de son oeuvre gigantesque savent que c'est la fin d'une période, que s'achève avec lui une époque où le cinéma était encore au centre de la société, le divertissement préféré de tout le monde, à la fois industriel et personnel, commercial et expérimental, spectaculaire et capable de profondeur. Le parcours de Godard, fait de brusques décrochages et de retours fracassants, est unique. Godard ne s'est jamais retourné sur son passé et n'a jamais cessé d'expérimenter.
Iwahig, aux Philippines, fondée par l’administration coloniale américaine en 1904 est une prison à ciel ouvert de 38 000 hectares de jungle et de côtes. Les prisonniers de longue peine, après des mois de mise à l’épreuve, deviennent agriculteurs, pêcheurs ou surveillants : la prison est autosuffisante et autogérée. Les familles de détenus à perpétuité s’organisent. Alejandro va bientôt sortir. Sa place de "maire" des 2 300 prisonniers en fait un guide d’expérience auprès de quelques co-détenus comme Toting le pêcheur ou Rodrigo, qui se révolte contre le surveillant violent dont il est le domestique. Au tribunal de la prison, Alejandro est l’avocat des détenus, car il connaît toutes les histoires de la prison. Quand enfin il sort, Alejandro recommence à zéro, dans le sentiment d’une dignité et de droits reconquis.