Karl Lagerfeld a été le roi incontesté de la mode pendant plus de 40 ans. Immédiatement reconnaissable avec ses lunettes de soleil et sa queue de cheval argentée, il a transformé la haute couture d'un intérêt de niche en un divertissement dramatique à grand spectacle.

Le film fait un voyage dans le sauvage univers parallèle de la mode et de l’art de la survie à Berlin-Est. Il s’agissait d’un monde fantastique au beau milieu du quotidien restrictif de la RDA. On pouvait n’en faire qu’à sa tête, se singulariser et provoquer. Le signe de reconnaissance essentiel du milieu était le style personnel car à l’époque de la RDA, on ne pouvait pas l’ache- ter. Il fallait bricoler soi-même son image individuelle dans le monde paral- lèle. Le film raconte les désirs, les passions et les rêves qui furent expérimen- tés, vécus et mis en scène à l’ombre du Mur.

Kim Kardashian incarne, à elle seule, toute notre époque. C’est un personnage social total. L'analyser c'est donc parler de nous, de notre rapport aux réseaux sociaux, au capitalisme, aux normes esthétiques. En croisant le regard des journalistes Nesrine Slaoui et Guillaume Erner, ce film propose une théorie dans l'air du temps traversée par les questions raciales et de genre. Journaliste et sociologue, Guillaume Erner se demande pourquoi Kim Kardashian est la femme la plus suivie au monde sur les réseaux sociaux "alors qu’elle ne fait rien". Avec l’aide de Nesrine Slaoui, journaliste et réalisatrice, il dresse le portrait de ce "personnage social total", car célèbre en raison de… sa célébrité. Icône de mode, star d’une interminable saga familiale de téléréalité, femme d’affaires plus qu’avisée, future avocate et militante indignée par l’état des prisons américaines, la belle Kim, qu’on dit tentée par un destin politique, ne chôme en fait pas du tout...

Hit après hit, l'icône de la pop et de la mode Harry Styles, autrefois la pièce maîtresse des plus grands boys bands du monde, est devenu quelqu'un qui n'a pas peur de l'expression de soi, continuant à rejeter les limites traditionnelles de la masculinité.

Quatre-vingts millions de vêtements sont produits dans le monde chaque année. La mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde après le pétrole. Hypermercantiliste, mondialisée, elle suit le tempo effréné dicté par la fast fashion qui, tout en détruisant la planète, engendre des burn out chez les designers et tue littéralement des forçats du textile. Fini le temps des indépendants flamboyants, comme Azzedine Alaïa, Martin Margiela ou Jean Paul Gaultier. Ils ont été supplantés par des empires du luxe, où le couturier n'est plus que la variable d'ajustement de la cotation boursière.