Des années d’après-guerre à nos jours, des pionnières paysannes et agricultrices vont mener un long combat de l’ombre pour passer de l’invisibilité sociale, d’un métier subi, à la reconnaissance pleine et entière de leur statut. C’est l’histoire de cette lutte que raconte le documentaire Moi, agricultrice.
Avec la déferlante #MeToo, le féminisme connaît un spectaculaire revival qui se reflète dans tous les champs de la culture pop. Effet de mode ou révolution ? Narrée par Aïssa Maïga, une plongée réjouissante dans ce foisonnant mouvement de masse.
Le soir du 30 avril 1971, un public de lettré·es et de militant·es se presse à l'hôtel de ville de New York pour voir l'écrivain, scénariste, réalisateur et acteur Norman Mailer (qui vient d'écrire "The Prisoner of Sex") débattre avec un panel d'intellectuelles féministes. Le sujet est la libération des femmes, question sur laquelle Mailer se fait l'avocat du diable. Pour le mettre à l'épreuve sont notamment réunies l'écrivaine et critique Jill Johnston (autrice de "Lesbian Nation : The Feminist Solution"), la critique littéraire Diana Trilling, la présidente de la National Organization of Women (NOW), Jacqueline Ceballos, et peut-être son adversaire la plus coriace, l'autrice de "La Femme eunque" à la langue affûtée, Germaine Greer. Cet événement a fait date, et ce film se révèle stimulant ainsi que diablement divertissant.
SCUM Manifesto est un pamphlet anarcho-féministe écrit, auto-édité et diffusé par colportage à partir d'octobre 1967 par la new-yorkaise Valerie Solanas qui y préconise « à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, de renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin ». Cet essai, remarquable par le ton employé : "Solanas a cerné le cœur de la domination masculine, en a saisi le langage et l’a entièrement condamné dans un éclat de rire assassin", sera réédité parallèlement en août 1968 par Maurice Girodias pour Olympia Press, aux U.S.A., avec une seconde édition en 1971. "S.C.U.M." (Society for Cutting Up Men) est un acronyme inventé de toutes pièces par Girodias.
En Argentine, où l'IVG est interdite, une femme meurt chaque semaine des suites d’un avortement clandestin. Pendant huit semaines, le projet a été âprement discuté au Sénat, mais aussi dans la rue, où des dizaines de milliers de militants ont manifesté pour défendre ce droit fondamental. Les féministes argentines et leur extraordinaire mobilisation ont fait naître l’espoir d’une loi qui légalise l’avortement.
Dans les années 1970, Françoise d’Eaubonne détonne dans le paysage intellectuel français. À 50 ans, elle a déjà remporté plusieurs prix littéraires et publié une quarantaine de romans et essais, mais reprend de plus belle son combat militant. Elle est la première à définir l’écoféminisme, dénonçant l’oppression commune des femmes et de la planète comme conséquence du patriarcat. Elle participe aux actions du MLF, à la création du FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) et théorise la contre-violence, allant jusqu’à saboter le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim. Ce film présente pour la première fois des documents inédits. Puisant librement dans les manuscrits et archives photographiques qu’elle a légués à l’Institut Mémoire de l’Édition contemporaine, ses proches et des chercheuses, historiennes, éditrices commentent la résonance de son héritage féministe et écologiste.
Connie Converse était une musicienne pionnière des années 1950 qui a dévoilé son âme à travers des chansons émotionnellement complexes avant que l'Amérique ne soit habituée à une telle candeur de la part des femmes. Après des années de déception, Connie a chargé sa voiture, fait ses adieux et a mystérieusement disparu, laissant toute trace de sa vie dans des tiroirs soigneusement indexés, attendant d'être découverte.