Alors qu’il tente par tous les moyens de rester en dehors des bouleversements sanglants provoqués par la bataille d’Alger, Hassan, père de famille intègre et naïf, offre sans le savoir, l’hospitalité à un moudjahid activement recherché par l’armée française. Une série d'événements et de quiproquos le catapulte très vite au devant de la scène, le présentant sous le pseudonyme de “Hassan Terro”, grand terroriste fictif qui aurait juré la perte de l’armée française…
Dans une bourgade a la peripherie d'Alger la blanche, les habitants insatisfaits de leur vie se prennent pour les heros de leurs feuilletons televises favoris. Le maçon du village se prend pour Clint Eastwood, crache sur les cafards et prend sa truelle pour un Colt. Le tout puissant marchand de légumes, pour ""JR"" de Dallas, et rêve de jolies filles et de conquêtes faciles... Fous de Columbo, Sue Ellen, Rambo, Kojak... Sosies revus et corrigés, complotant dans un mélange de français et d'algérien au ""Saïd Burger""... Ces héros mêlent, dans une belle pagaille, tradition et modernisme, Islam et télévision, réalité et fiction...
"Rupture est un regard sur une période complexe et mal connue de l'histoire récente de l'Algérie, celle des années trente, une époque où commençait à s'affirmer une conscience politique. J'ai voulu comprendre comment et par quel miracle, malgré les petites révoltes individuelles et collectives qui avaient échoué par le passé, l'unité du peuple algérien s'était forgée autour de la reconquête de l'indépendance. Les principaux personnages qui ont oeuvré, chacun à leur manière, pour cette idée, sont des hommes qui ont toujours vécu dans l'ombre et l'oubli. Et c'est ainsi que j'ai essayé à travers ce film de rendre hommage à tous ceux qui ont tout abandonné pour se consacrer à une cause qu'ils estimaient juste." Mohamed Chouikh
El Kalaa, un village du Sud oranais. Bien que déjà marié, le vieux Sidi a projeté d'en épouser une autre. Il jette son dévolu sur la belle Aïssa, dont Kaddour, son fils adoptif, est épris. Le vieil homme décide de jouer un mauvais tour à Kaddour pour lui apprendre à ne jamais convoiter une femme qu'un ancien veut épouser...
El Ghoula est une adaptation de la pièce satirique éponyme du comédien Rouïched (Ahmed Ayad). "El-Ghoula" (Le Vampire), raconte l’itinéraire d’un responsable corrompu, qui vit au-dépend des paysans d’une coopérative agricole. Au lieu de résoudre les problèmes, ce responsable manipule les discours creux et les slogans « révolutionnaires » pour les galvaniser et les encourager à poursuivre le travail. Opportuniste, il transformera le travail des fellahs en procédures bureaucratiques chaotiques, à des fins personnelles .
L’histoire de Hassan, l’homme à tout faire dans l’auberge de sa soeur Aïcha, veuve et sans enfant. Toute une série d’incidents, de malentendus, vont émailler son train-train quotidien dans lequel on le trouve tour à tour chauffeur, serveur, soudeur, etc. Mais, il refuse de se soumettre à tout ce qui n’est pas conforme à l’idée qu’il se fait de la société et des choses…
L'histoire d'un jeune Palestinien ayant quitté son camp de réfugiés pour devenir résistant au sein de Organisation de libération de la Palestine. Grand Prix du Jury Festival de Bagdad 1973 & Prix de l'Union des artistes arabes - Festival de Bagdad 1973.
Belkacem, jeune chomeur habitant du village saharien de Boulhilet, se voit confier par Bouacha, un vieux derviche venu d'on ne sait où, le secret de l’olivier, seul arbre plantureux et véritable mystère dans ce désert de pierre. Après des travaux d’adduction d’eau, la vie moderne fait irruption au village. Belkacem, mal préparé à cette situation, confond rêve et réalité. Croyant avoir tué son rival qui aime sa bien aimée, il fuit le village après avoir revêtu les habits du derviche dont il a maintenant la démarche.
Deux jeunes Algériens nés en France, quittent la région parisienne pour rentrer avec leurs parents, dans le village de leurs origines. Ils ne parlent ni l'Arabe, ni le Berbère. Première barrière qui les isole de leur nouveau milieu et qu'accentue encore le problème des générations, présent ici comme en France. Celui que pose aux jeune émigrés, la position sociale de la femme algérienne est plus immédiatement ressenti et se révèle générateur de confilts. A la faveur de l'intrigue, c'est tout le le problème de la réinsertion des émigrés sur leur terre d'origine que le film pose et illustre.
Un bureau de police à Alger quelque temps après l’indépendance. Monsieur Rachid, père de famille, cinquante ans environ, ancien fonctionnaire colonial muté à la bibliothèque annexe du cinéma et excédé par sa triste vie, face à un inspecteur qui le questionne, tente de s’expliquer : pourquoi a-t-il tué son ancien chef de service à l’issue d’une longue nuit d’errance ?
Un manœuvre Algérien, Ahmed, jeune père de famille, quitte son pays et débarque en France, pensant y trouver un emploi par l’intermédiaire de Salah, un ami qui demeure en banlieue parisienne depuis plusieurs années. Sa déception est grande quand il arrive à Nanterre, où Salah habite dans un taudis de bidonville. Sans aucun appui, Ahmed va devoir quotidiennement faire le tour des bureaux d'embauche comme des tas d’autres immigrés qui s’étaient bercés, comme lui, de douces illusions…
Des années après l'indépendance de l'Algérie, la guerre tue toujours à Soulima, un village frontalier encerclé de mines dont les victimes ne se comptent plus. Malgré tous ces morts, les habitants restent enracinés dans leur terre ancestrale. Parmi eux se détache la noble figure de Zohra qui parait être l'âme du village... "Moissons d'Acier "reçut le 1er prix de L'Épée d'Or du Festival de Damas 1983.
Composé d'images d'archives narrées par l'écrivain, anthropologue et linguiste Mouloud Mammeri, le film propose une réflexion sur les mouvements de lutte anti-colonialistes et anti-impérialistes des années 1970 à travers le monde.
En 1880, dans l'Algérie colonisée, il fut décidé que les paysans algériens des monts Ouarsenis seraient dépossédés de leurs terres au profit des colons français. Deux méthodes ont été utilisées pour y parvenir, soit par la force pure, soit par un stratagème obligeant les fellahs à payer des amendes trop élevées pour être payées. Les déracinés doivent alors partir pour les villes, grossissant la masse des prolétaires dans les bidonvilles... Ce deuxième long métrage de Lamine Merbah s’est appuyé sur les travaux de Sari Djilali et plus particulièrement sur son étude La dépossession des Fellahs 1830-1962 (1975). Crédité co-scénariste du film, ce géographe de formation a beaucoup travaillé sur le processus de colonisation à l’oeuvre dans la région montagneuse de l’Ouarsenis. Le titre du film original ( Beni Handel ) tire son nom d'une tribu berbère algérienne , les Beni Hendel, qui a donné son nom à la commune du même nom dans la wilaya de Tissemsilet (Algérie).
Un père de famille pauvre vivant dans le Sahara algérien, trompe sa tribu en mettant le signe du « héros attendu » sur son nouveau né. La tribu tout entière célèbre l'enfant élu et le prend en charge. Avec l'arrivée d'un éminent professeur censé lui enseigner les valeurs de la vie, les aventures de ce vrai faux héros débutent.
Pendant la colonisation française, un jeune Algérien est exclu du lycée français où grâce à la position qu'occupe son père au village il peut étudier. Pour le père dont le rêve est de voir son fils gravir les échelons de l'échelle sociale c'est la catastrophe, le jeune homme décide alors d'aller travailler à la mine. Une grève générale sévèrement réprimée lui fera prendre conscience de la lutte de classes et s'engage aux côtés des résistants contre les discriminations et l'oppression coloniale.
Récit d'une époque sur la jeunesse algérienne des années 60, après la fin de la colonisation française, à cheval entre la culture traditionnelle sud-méditerranéenne et occidentale et le désir d'émancipation pour trouver le grand amour.
Les enfants de deux orphelinats s'affrontent à l'occasion d'un match de football qui, le résultat n'étant pas accepté par les protagonistes, se poursuit sous la forme d'un jeu représentant la guerre entre l'OAS et le FLN. Il s'agit du premier long-métrage de fiction de l'Algérie indépendante. Jacques Charby, qui avait été condamné par contumace en 1961 à dix ans de prison pour aide au FLN, y raconte l'histoire de son fils adoptif Mustapha (l'enfant y tient son propre rôle), torturé et mutilé à l'âge de huit ans par les paras français. Le film fut sélectionné en compétition officielle en 1965 au Festival de Cannes, la même année il remporta le Prix du Jeune Cinéma au Festival de Moscou...
"Gerboise bleue", premier essai atomique français effectué le 13 février 1960 dans le Sahara algérien, est le point de départ de la puissance nucléaire de la France. Il s'agit de tirs aériens radioactifs puissants effectués dans des zones appartenant à l'armée française. Suivront des essais souterrains, et ce même après l'indépendance de l'Algérie. De 1960 à 1978, 30 000 personnes auraient été exposées dans le Sahara. L'armée française a reconnu officiellement neuf irradiations. Aucune plainte contre l'armée ou le Commissariat à l'Energie Atomique n'a abouti. Trois demandes de commission d'enquête ont été rejetées par la commission de la défense nationale. Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leur combat pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Le réalisateur se rend sur le point zéro de "Gerboise Bleue", interdit d'accès pendant 47 ans par les autorités algériennes.