Pour la première fois, Amin, 36 ans, un jeune réfugié afghan homosexuel, accepte de raconter son histoire. Allongé les yeux clos sur une table recouverte d’un tissu oriental, il replonge dans son passé, entre innocence lumineuse de son enfance à Kaboul dans les années 1980 et traumatismes de la fuite de sa famille pour la Russie pendant la guerre civile, avant la prise du pouvoir par les talibans.

Un film fait de documents, de films d'amateurs, de courrier privé, d'interviews eux produits en 1998, sur l'émigration de Juifs Allemands et Autrichiens, vers la ville de Shanghai. Seul endroit à l'époque, qui ne demandait pas aux émigrants de visas d'établissement, grace à son statut de ville internationale divisée en plusieurs secteurs. À part quelques émigrés ayant de l'argent, mis à l'abris très tôt en Suisse, ces émigrés arrivèrent à Shanghai particulièrement démuni. Jusqu'à l'invasion par les troupes Japonaises, les émigrés s'intégrèrent dans la vie économique de la ville , qui était alors, la ville la plus cosmopolite du monde (d'après les interviews des témoins).

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, plus de 20 millions de personnes sont jetées sur les routes, entraînant la plus grande crise de réfugiés de l'histoire moderne en même temps que la première opération humanitaire internationale. Comme 20 000 enfants perdus dans les ruines de l'Europe, oubliés dans l'euphorie de la Libération, Leslie, Erwin, Tibor et les autres, orphelins juifs rescapés des camps de la mort ou slaves déracinés, tentent de survivre au chaos. À l'été 1945, ils sont accueillis dans un couvent désaffecté à Indersdorf, en Bavière, le premier centre d'enfants réfugiés ouvert par l'Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA).