Le parcours de huit participants au concours d'orthographe de 1999.

Quatre jeunes garçons originaires du Soudan embarquent pour un voyage aux États-Unis après des années de dérive en Afrique sub-saharienne à la recherche de sécurité.

L’Europe, États de droit et terres d’accueil ? Regarde ailleurs donne à voir une réalité frappante. À travers des moments de vie partagés à Calais, le réalisateur est parvenu à filmer le harcèlement étatique, les mises en scène médiatiques, mais surtout la force et l’humour des exilés.

Après la destruction de la "jungle" et la dispersion de ses 12 000 habitants aux quatre coins de la France, la caméra suit un migrant errant sur la lande, parmi les débris épars. Est-il le dernier habitant à partir ? Il se met à danser sur la plage, et sa danse réveille les vies, les abris, les feux, les labyrinthes, les voix de cette ville surgie de la boue puis disparue, filmée un an plus tôt. Les habitants déplaçaient alors leurs abris vers la zone Nord pour échapper aux bulldozers et aux CRS qui détruisaient la zone Sud. Alignements policiers, pelleteuses en marche, tentes carbonisées…

À Soisy-sur-École (Essonne), Mostafa, depuis trente ans en France, vient de vendre son épicerie pour racheter le bar-tabac du village. Quelque temps avant, il avait recueilli Brahim, SDF après vingt ans de travail à Poissy et à Marseille. À l'épicerie, Brahim, toujours d’humeur joyeuse, était vite devenu la mascotte de la bourgade. À travers Mostafa et Brahim, décédé subitement, Laurent Chevallier dresse un constat amer de l’intégration. Brahim vivait seul au milieu des bois et avait sombré dans l’alcoolisme. Mostafa s'est acharné à lui faire remonter la pente. Loin de leur Maroc natal, leur amitié s'est forgée dans la petite épicerie. L’un y a trouvé la chaleur d’un foyer et un travail, l’autre, une énergie accrue et un complice pour un nouveau projet : reprendre le café longtemps fermé. Mais l'aventure est brutalement interrompue par la mort de Brahim.