Film pamphlet. Réquisitoire anticolonialiste sur l’histoire de l’Afrique. Dans une capitale colonisée, des étudiants de disciplines diverses mettent en scène les propos des conteurs populaires et s’aperçoivent qu'ils sont plus réalistes que les programmes universitaires. Après l’Indépendance, un groupe de jeunes Algériens cherchent dans les livres, les musées, le passé des peuples colonisés de l’Afrique et de l’Asie. Le Centre National du Cinéma Algérien qui vient d’être créé en 1963 va permettre la mise en chantier de ce film. Œuvre ambitieuse, elle était l’hommage de l’Algérie libérée à tous ceux qui luttent contre le colonialisme et l’oppression. Dans la grande tradition des films de montage, ce film est soutenu par un commentaire écrit dans une langue admirable. Tout le souffle épique et tout l’enthousiasme provoqué par l’indépendance de l’Algérie est contenu dans les mots et les images de ce film.

Une explication exhaustive de la manière dont se déroule l'occupation militaire d'un territoire envahi et de ses conséquences, en utilisant comme exemple paradigmatique l'histoire récente d'Israël et des territoires palestiniens, la Cisjordanie et la bande de Gaza, de 1967, date de la guerre des Six Jours, à aujourd'hui ; un récit du cinéaste Avi Mograbi enrichi par les témoignages de vétérans de l'armée israélienne.

Documentaire sur l'art africain, pamphlet anticolonialiste et première collaboration entre Alain Resnais et Chris Marker. Le film fut censuré pendant onze ans.

Derrière les fronts propose un cheminement dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne Dr. Samah Jabr. Dans l’héritage de Frantz Fanon, psychiatre anticolonialiste, elle témoigne des stratégies et conséquences psychologiques de l'occupation et des outils des palestiniens(nes) pour y faire face et résilier. Des extraits de ses chroniques et interviews seront la tige principale d'un film aux multiples voix. Dans cette Palestine fragmentée, des palestiniens(nes) aux multiples identités, partagent leurs résistances et résiliences face aux blessures invisibles de l'occupation.

Le 6 septembre 1948, en Martinique, dans un climat de grève générale, Guy de Fabrique, blanc créole, gérant d'une plantation sucrière de la commune de Basse-Pointe, est assassiné de trente-six coups de coutelas et retrouvé mort dans un champs de cannes. Après des semaines de chasse à l'homme, seize ouvriers agricoles noirs syndicalistes sont arrêtés. Ils seront maintenus en détention préventive pendant trois ans. En 1951 se tient leur procès, à Bordeaux, ancien port négrier. Bénéficiant de nombreux soutiens, les 16 de Basse-Pointe seront finalement acquittés mais le meurtre ne sera jamais élucidé. Soixante ans après, la réalisatrice martiniquaise Camille Mauduech s'emploie à reconstituer cette affaire qui résonne toujours dans la conscience martiniquaise, et le "premier procès du colonialisme français aux Antilles".

Lors d'une conférence sur le cinéma engagé en 2000 au coté de Melvin Van Peebles et Roumain Goupil, René Vautier raconte son combat contre l'exclusion et la censure en France et sa solidarité avec la lutte du peuple algérien durant la guerre de libération.