Cette bombe révolutionnaire de Sarah Maldoror raconte le réveil du mouvement indépendantiste angolais. Basé sur une histoire vraie, SAMBIZANGA suit une jeune femme alors qu'elle se dirige de la périphérie de Luanda vers le centre-ville à la recherche de son mari après son arrestation par les autorités portugaises - un incident qui contribuera finalement à déclencher un soulèvement national. Présentant un casting de non-professionnels - dont beaucoup étaient eux-mêmes impliqués dans la résistance anticoloniale - cette œuvre historique du cinéma politique honore le rôle essentiel des femmes, ainsi que les épreuves qu'elles endurent, dans la lutte mondiale pour la libération.
Enregistrement d'extraits de la pièce d'Aimé Césaire où le rebelle s'exprime dans un long poème douloureux face à la mère, criant sa révolte contre l'esclavage de son peuple. La Compagnie des Griots de Sarah Maldoror envisageait dès les années 1950 de mettre en scène ce poème tragique d’Aimé Césaire, finalement interprété dans ce court métrage par Sarah Maldoror et Gabriel Glissant au sein des réserves consacrées à la culture noire africaine du Musée de l’Homme à Paris. La Mère tente de sauver son fils rebelle, en révolte contre l’asservissement.
Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qui vit désormais en maison de retraite. Elle adore et admire ce pilier de la famille, qui l’a élevée et surtout protégée de la toxicité de ses parents. Les rapports entre les nombreux membres de la famille sont compliqués et les rancœurs nombreuses... Heureusement Neige peut compter sur le soutien et l’humour de François, son ex. La mort du grand-père va déclencher une tempête familiale et une profonde crise identitaire chez Neige. Dès lors elle va vouloir comprendre et connaître son ADN.
Ce film retrace le parcours d'Ahmed Zabana, grande figure historique du mouvement national et son rôle pendant la Guerre de libération, notamment dans la région d'Oran. Le héros algérien Zabana, condamné à mort à la suite de l'assassinat par le garde forestier François Braun, il est le premier indépendantiste algérien guillotiné.
El Kalaa, un village du Sud oranais. Bien que déjà marié, le vieux Sidi a projeté d'en épouser une autre. Il jette son dévolu sur la belle Aïssa, dont Kaddour, son fils adoptif, est épris. Le vieil homme décide de jouer un mauvais tour à Kaddour pour lui apprendre à ne jamais convoiter une femme qu'un ancien veut épouser...
Dans un village algérien, juste avant la guerre d'indépendance, les habitants sont sous la coupe d'un caïd et d'un riche marchand. Parmi-eux, El Faïza une vieille dame est à la recherche de son fils évadé de prison Les gendarmes arrêtent El Faïza et saisissent les biens des habitants qui n’ont pas payé les impôts. La situation est mûre pour une révolte…
En 1958 à Paris, durant la guerre d'Algérie, un jeune avocat stagiaire, maître Chabrier, est commis d'office pour défendre un éboueur algérien contre des parachutistes qui l'ont frappé. Se tenir hors des affaires algériennes, lui conseillent ses pairs car le procès prend une tournure politique. Chabrier acquiert la réputation d’avocat des Fellaghas.
Longue quête d’un réalisateur spécialisé dans les films de commande, qui après une dépression redécouvre ses proches, son quartier la Casbah, lui-même. Pris en main, quelques temps, par son voisin islamiste, c’est surtout la rencontre avec un vieux projectionniste lui restituant une histoire censurée du cinéma et de l’Algérie, qui l’aide à muer, et à accepter ses propres fantasmes, incarnés par Marilyn Monroe et l’Andalouse.
A Sétif, drame familial ayant pour personnage principal un petit garçon nommé Rabie qui cherche par tous les moyens à obtenir l'argent nécessaire à l'achat d'une chaise roulante pour sa soeur infirme.... Grand succès populaire dans lequel le réalisateur, Abderrahmane Bouguermouh, tourne en dérision le pouvoir, mais qui lui vaut une fois de plus la répression non-dite du pouvoir de l'époque.
Belkacem, jeune chomeur habitant du village saharien de Boulhilet, se voit confier par Bouacha, un vieux derviche venu d'on ne sait où, le secret de l’olivier, seul arbre plantureux et véritable mystère dans ce désert de pierre. Après des travaux d’adduction d’eau, la vie moderne fait irruption au village. Belkacem, mal préparé à cette situation, confond rêve et réalité. Croyant avoir tué son rival qui aime sa bien aimée, il fuit le village après avoir revêtu les habits du derviche dont il a maintenant la démarche.
Des années après l'indépendance de l'Algérie, la guerre tue toujours à Soulima, un village frontalier encerclé de mines dont les victimes ne se comptent plus. Malgré tous ces morts, les habitants restent enracinés dans leur terre ancestrale. Parmi eux se détache la noble figure de Zohra qui parait être l'âme du village... "Moissons d'Acier "reçut le 1er prix de L'Épée d'Or du Festival de Damas 1983.
Composé d'images d'archives narrées par l'écrivain, anthropologue et linguiste Mouloud Mammeri, le film propose une réflexion sur les mouvements de lutte anti-colonialistes et anti-impérialistes des années 1970 à travers le monde.
En 1880, dans l'Algérie colonisée, il fut décidé que les paysans algériens des monts Ouarsenis seraient dépossédés de leurs terres au profit des colons français. Deux méthodes ont été utilisées pour y parvenir, soit par la force pure, soit par un stratagème obligeant les fellahs à payer des amendes trop élevées pour être payées. Les déracinés doivent alors partir pour les villes, grossissant la masse des prolétaires dans les bidonvilles... Ce deuxième long métrage de Lamine Merbah s’est appuyé sur les travaux de Sari Djilali et plus particulièrement sur son étude La dépossession des Fellahs 1830-1962 (1975). Crédité co-scénariste du film, ce géographe de formation a beaucoup travaillé sur le processus de colonisation à l’oeuvre dans la région montagneuse de l’Ouarsenis. Le titre du film original ( Beni Handel ) tire son nom d'une tribu berbère algérienne , les Beni Hendel, qui a donné son nom à la commune du même nom dans la wilaya de Tissemsilet (Algérie).
Chant d'Automne, est un récit de la vie quotidienne dans une ferme coloniale, au début de la guerre de libération en Algérie, décrivant les comportements individuels et des groupe humains dans ce contexte difficile. Une relation amoureuse impensable, voire dangereuse , née pourtant dans ce contexte entre Catherine, fille de colon et Abdelmalek fils de forgeron. Gérant sa vaste propriété de manière féodale, Monsieur Marcel dont la seule ambition est son enrichissement personnel au détriment de la collectivité. Tout le monde craint son autorité sauf sa fille Catherine, étudiante en France, qui rentre chez elle pendant les vacances. Elle ne s'empêche pas de lui exprimer ses idées de justice qui vont à l'encontre des pratiques familiales et coloniales. L'idylle de Catherine et Abdelmalek rend les relations de plus en plus tendues, mais l'appel à la liberté sera plus fort que l'amour d'une femme.
Une légende avec tout au début la formule magique : "Il était une fois". Il était une fois, une petite fille surnommée Mimezrane pour sa beauté et surtout pour ses belles tresses. Elle était belle mais avait des yeux étrangement tristes. Très tôt, elle devint orpheline. Elle avait pour petit ami et confident Hennouche, un malicieux petit garçon aux grands yeux noirs. Ils vécurent ensemble une enfance insouciante. Le temps passa. Ils grandirent. Hennouche devint chevrier à la voix mélodieuse ; Mimezrane, quant à elle, lavandière et à l'occasion, porteuse d'eau. L'un et l'autre acceptaient, sans jamais se plaindre, leur destinée. Pourtant, même dans sa misère, Mimezrane était la plus belle d'entre toutes.
Les itinéraires de deux amis d’enfance, Roger, instituteur, et Gwen, animatrice de radio. Le premier est en Tunisie pour "propager" la culture française. Il assiste aux indépendances tunisienne et algérienne tandis que son amie mène une vie monotone à Paris. À la fois une histoire d’amour : deux jeunes qui se plaisent, s’aiment et vieillissent séparément parce que la vie, le boulot, les autres, les séparent et les rendent différents. Et une histoire politique : une fille qui accepte de s’intégrer dans un système et un gars qui refuse jusqu’à en crever. Et aussi une histoire de peuples qui se réveillent, qui se retrouvent, au besoin en faisant craquer un système. . Prix de la Fédération internationale des ciné-clubs au Festival de Cannes en mai 1974.
Il y a 60 ans, dans le désert algérien, une bombe atomique, équivalant à trois voire quatre fois Hiroshima, explosait. Baptisée la "Gerboise Bleue", elle a été la première bombe atomique testée par la France, et d’une puissance jusqu’alors inégalée. Cette bombe de plutonium de 70 kilotonnes a été lancée au petit matin, dans la région de Reggane, dans le sud de l’Algérie, à l’époque coloniale française. Si cet essai a permis à la France de devenir la 4e puissance nucléaire mondiale, il a eu des répercussions catastrophiques. La France avait, à l’époque, certifié que les radiations étaient bien en dessous du seuil standard de sécurité. Or en 2013, des dossiers déclassifiés ont révélé que le taux de radioactivité avait été beaucoup plus élevé qu’annoncé, et avait été relevé de l’Afrique occidentale jusqu’au sud de l’Espagne.
L'histoire d'un jeune Palestinien ayant quitté son camp de réfugiés pour devenir résistant au sein de Organisation de libération de la Palestine. Grand Prix du Jury Festival de Bagdad 1973 & Prix de l'Union des artistes arabes - Festival de Bagdad 1973.