La production magnifique et évocatrice d'Otto Schenk/Günther Schneider-Siemssen se poursuit avec ce deuxième opéra du cycle Ring de Wagner. Hildegard Behrens apporte une profonde empathie à Brünnhilde, la fille préférée du dieu Wotan (James Morris) qui pourtant le défie. La représentation de Wotan par Morris est à juste titre légendaire, tout comme Christa Ludwig, dans le rôle de Fricka. Jessye Norman et Gary Lakes sont Sieglinde et Siegmund, et Kurt Moll est le menaçant Hunding. James Levine et l'orchestre du Met offrent des couleurs et un drame étonnants.

Le monde magique de Siegfried est brillamment évoqué dans cette production d’Otto Schenk/Günther Schneider-Siemssen. Notre héros de conte (Siegfried Jerusalem) forge son épée, l'utilise pour tuer le dragon (le merveilleux Matti Salminen dans le rôle de Fafner), découvre un trésor et réveille Brünnhilde endormie (une puissante Hildegard Behrens), inconsciente de l'anneau de feu qui le protège. son. James Morris, à la voix somptueuse, est profondément émouvant dans le rôle du Vagabond, le dieu qui ne peut arrêter le destin de Siegfried. C'est James Levine et l'orchestre du Met à leur meilleur.

Renée Fleming joue le rôle-titre de l’un des plus grands drames de Haendel, dans la production de Stephen Wadsworth vue pour la première fois au Met en 2004. Rodelinda est confrontée à un dilemme impossible : son mari Bertarido étant présumé mort, elle doit soit épouser le méprisé Grimoaldo (l'élégant Joseph Kaiser) qui a usurpé le trône de son mari, soit le voir assassiner son fils. Mais Bertarido (le contre-ténor principal Andreas Scholl) est vivant et finit par récupérer à la fois le trône et sa femme et fait la paix avec ses ennemis. Stephanie Blythe est merveilleuse dans le rôle d'Eduige, la sœur de Bertarido, fiancée à Grimoaldo mais qui se retourne contre lui. L'autorité baroque est dirigée par Harry Bicket.

La douleur d’un amour non partagé est dépeinte de manière inoubliable par deux des plus grandes stars d’aujourd’hui. Renée Fleming est radieuse musicalement et dramatiquement dans le rôle de la timide Tatiana, qui tombe amoureuse du mondain Onéguine, interprété avec un charisme dévastateur par Dmitri Hvorostovsky. Leur chant et leur alchimie envoûtantes explosent dans l’une des scènes finales les plus déchirantes de l’opéra. Avec Valery Gergiev sur le podium dirigeant la partition passionnée de Tchaïkovski, cette performance restera dans les âges.

En 1800, à Rome, peu après la victoire de Napoléon à Marengo, Floria Tosca, une chanteuse napolitaine, accepte tous les sacrifices pour l'amour de Mario Cavaradossi, un noble aux convictions libérales. Mais celle-ci est courtisée par le baron Scarpia, ministre de la police pontificale. Ce dernier soupçonne le peintre d'offrir l'hospitalité à son ami Angelotti, révolutionnaire évadé du château de Saint-Ange. Il attise la jalousie de Tosca à l'égard de la marquise Attavani, dont Cavaradossi fait le portrait.