C'est l'un des chapitres les plus méconnus de l'après-guerre. Les savants d'Hitler ont été convoités par tous les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Comme les États- Unis, ou l'URSS, la France a elle aussi participé à ce pillage des ressources humaines et matérielles de l'Allemagne défaite. Son projet a été élaboré dès 1944, et approuvé secrètement par le Général de Gaulle en personne. Tirées de l'oubli, les voix de trois acteurs majeurs de ce transfert de matière grise racontent comment toute cette opération s'est déroulée, pour le plus grand bénéfice de la France
A la fin des années 1930, pour sécuriser ses déplacements, Hitler ordonne la construction d'un train spécial, sous le nom de code « Amerika », forteresse itinérante sur rail, un monstre blindé dont chaque wagon a été imaginé par le Führer lui-même. Au-delà d'un moyen de déplacement, cette bête d'acier a également servi de quartier général mobile pendant l'invasion de la Pologne et des pays baltes. Ce train hors norme a représenté une incroyable prouesse technique sur laquelle sont intervenus les plus grands ingénieurs de l'époque.
Le 11 décembre 1917, 1 200 soldats français sont libérés du front italien pour fêter Noël. Le train 612 surchargé ramène les permissionnaires vers la capitale, loin des horreurs de la guerre où ils ont combattu en 1ère ligne face aux troupes Austro-Allemandes. Le 12 décembre 1917, le train déraille dans une descente abrupte de la vallée de la Maurienne et fait 435 victimes... L'accident, classé secret défense jusqu'en 2007 et depuis oublié. Mais cent ans après le drame, les communes de la vallée se sont unies pour commémorer et perpétuer le devoir de mémoire de cette catastrophe ferroviaire qui reste la plus meurtrière de l'histoire du rail.