Pendant plus de quarante ans, le journaliste britannique Robert Fisk a couvert certains des conflits les plus violents du monde, de l'Irlande du Nord au Moyen-Orient, toujours les pieds sur terre et un carnet à la main, voyageant dans des paysages dévastés par la guerre, dénichant les faits et envoyant des rapports aux médias pour lesquels il travaille avec l'ambition de capter l'intérêt d'un public de millions de personnes.

Aux lendemains de la double explosion du 4 août 2020, à Beyrouth, un décryptage de la faillite du Liban, victime d’une crise sans précédent, en proie à la colère, à la tentation de l’exil et aux espoirs portés par la jeune génération.

Le 13 avril 1975, une fusillade contre un autobus palestinien dans un faubourg de Beyrouth déclenche la guerre civile au Liban. La ville de Beyrouth, ravagée par cette guerre, se divise en deux zones : la zone Est, contrôlée par le Front libanais (qui regroupe les forces chrétiennes conservatrices, dont les Phalanges, opposées à la présence palestinienne au Liban), et la zone Ouest, contrôlée par le Mouvement national libanais et la gauche progressiste (en soutien à la résistance palestinienne).