En 1974, à Kinshasa, capitale du Zaïre, a lieu une rencontre historique entre les deux poids lourds les plus reputés des Etats-Unis, Mohammed Ali, alias Cassius Clay, et George Foreman. A trente-deux ans, Ali va tenter de reconquérir le titre de champion du monde face à Foreman, vingt-cinq ans, auréolé de ses victoires sur Frazier et Norton. Le 30 octobre, le stade de Kinshasa ouvre ses grilles à 4 heures du matin.

Et si le 45e président des États-Unis n’était pas le symbole d’une ère nouvelle, mais au contraire l’aboutissement d’un processus entamé depuis de longues années ? Alors que la journaliste canadienne Naomi Klein a récemment comparé l’administration Trump à un "coup d'État des grandes entreprises", son compatriote philosophe John Saul (Mort de la globalisation, éd. Payot) estime, lui, que la confiscation de la démocratie et des biens publics par les intérêts privés a débuté dès la fin des années 1970, la première élection de Ronald Reagan en 1981 la rendant effective. Sa théorie du "coup d'État au ralenti" a notamment inspiré le journaliste Chris Hedges dans son analyse de l’état de l’Amérique.

Seul film documentaire de Luis Buñuel, tourné en 1932 dans la région de Las Hurdes (Estrémadure), à partir de la thèse ethnographique de Maurice Legendre, directeur de l'Institut Français de Madrid, « Las Jurdes : étude de géographie humaine » (1927), « Terre sans pain » ne fut sonorisé qu’en 1937 puis en 1996 lorsque Buñuel décida de diffuser une version non censurée du film avec son producteur Pierre Braunberger. Remarquable par son sujet, la misère en milieu rural, peu traité à l’époque, par son montage (fait par Buñuel « sur une table de cuisine, à Madrid »), l'usage du gros plan, de la piste sonore et par la place assignée au spectateur par le film, le film continue à surprendre aujourd’hui encore.