Un portrait impressionniste des années 1970 en images, en chansons et en musique.

Alors que le mouvement pacifique et déterminé du Hirak bat son plein et que l'espoir d'un changement politique profond souffle sur l'Algérie, des femmes conjuguent le féminin et le féminisme au passé, présent et futur.

Entre rêve et réalité, un carnet de voyage hypnotique, puzzle d’émotions, de confessions et de réflexions sur le monde. Croisant visages et paysages, Iva Radivojevic signe un essai cinématographique d’une grande beauté.

En 2019, près la mort de sa mère brésilienne, le cinéaste Karim Aïnouz, grandi à Fortaleza, décide de traverser la Méditerranée en bateau et d'entreprendre son tout premier voyage en Algérie. Accompagné de sa caméra et du souvenir de sa mère Iracema. Karim Aïnouz nous livre ici un récit détaillé du voyage vers la terre natale de son père ; de la traversée de la mer à son arrivée dans les montagnes de l'Atlas en Kabylie, jusqu'à son retour, entremêlant présent, passé et futur.

Dans les années 60, Ahmed Lallem tourne "Elles", un film noir et blanc dans lequel de jeunes lycéennes algériennes s’expriment sur leurs vies et leurs espoirs pour l’avenir. 29 ans plus tard, il retrouve certaines de ces jeunes filles devenues femmes, qui vivent soit en exil soit en Algérie. A travers leurs différents parcours, ce film explore la complexité de la vie des femmes algériennes, leurs déceptions, mais aussi leur combativité à travers, en toile de fond, les trente dernières années de l'histoire algérienne.

Algérie, été 1962, huit cent mille Français quittent leur terre natale dans un exode tragique. Mais ils sont 200 000 à décider de tenter l’aventure de l’Algérie indépendante. 
Au cours des décennies suivantes, les évolutions politiques pousseront beaucoup de ces pieds-noirs à l’exil vers la France. Mais certains ne sont jamais partis. 
Germaine, Adrien, Cécile, Guy, Jean-Paul, Marie-France, Denis et Félix , algériens d’origine européenne sont de ceux-là. Certains ont la nationalité algérienne, d’autres non. Certains parlent arabe, d’autres pas. Ils sont les derniers témoins de l’histoire méconnue de ces européens qui sont restés par fidélité à un idéal, par goût de l’aventure et par un amour inconditionnel pour une terre où ils sont nés, malgré toutes les péripéties que l'Algérie libre en pleine construction a du traverser.

Construisant à bon marché des immeubles en pierre de taille, Pouillon s’impose dès la fin des années 1940 à Aix-en-Provence et Marseille, bousculant ses pairs qui ne rêvent que tours et barres de béton. À Alger, jusqu’à l’Indépendance, il édifie en temps record des milliers de logements pour les plus démunis, véritables projets urbains inspirés des formes traditionnelles. En région parisienne, pour bâtir vite et bien des immeubles confortables, nichés dans la verdure, il devient promoteur : ce pari trop aventureux le mène en prison et entache sa réputation. Peu explicite sur cette affaire complexe, mais séduit par une architecture contemporaine qui allie inventivité technique et références anciennes, Christian Meunier filme en multipliant les angles de vue. Les ambiances vivantes d’aujourd’hui sont entrecoupées d’images d’archives, tandis que des écrits de Pouillon sont lus en off. Émus, ses collaborateurs évoquent un homme exigeant et généreux, à la passion communicative.

Longtemps j’ai guetté le cheval de légende, El Farouk, protecteur de Tombouctou, et son cavalier blanc, veilleur nocturne et solitaire parcourant la cité… Avec ces paroles, Tewfik Fares nous introduit dans un voyage extraordinaire vers la légendaire ville sainte du nord du Mali, sur les traces du célèbre voyageur arabe Ibn Battuta. Cette ville mythique qui doit sa gloire du passé à la rencontre entre plusieurs Cultures, des rencontres qui ont donné naissance à la capitale culturelle de l’Empire Sonraï qui attira les plus grands savants et rayonna sur le monde pendant plus de 3 siècles.

Au coeur des monts des Aurès, un des maquis de la révolution algérienne, les villageois témoignent de la dureté des premiers combats et de leur exil. Alger, entourée par les bidonvilles et constituée de quartiers pauvres et riches, continue à vivre malgré les actes terroristes de l’OAS, qui ont paralysés son économie, et l’émigration de nombreux Algériens vers la France. Devant le lourd bilan de la guerre, la priorité est à la reconstruction du pays. Les premiers efforts sont mis sur l’éducation et l’agriculture. Dans la plaine de la Mitidja, le regroupement des paysans et des ouvriers agricoles en comités de gestion a posé les bases de la réforme agraire qui permettra la relance de la production agricole et la reconstruction des villages.En visite, des ministres viennent promettre aux paysans la prospérité et la justice... Le film fut interdit en France et en Algérie mais obtint le Grand prix du festival international de Leipzig en 1965.

Abdelkader ibn Muhieddine (en arabe : عبد القادر بن محي الدين (ʿAbd al-Qādir ibn Muḥyiddīn), aussi connu comme l'Émir Abdelkader, ou Abdelkader El Djezairi (Abdelkader l'Algérien), né le 6 septembre 1808 à El Guettana, dans la régence d'Alger, et mort le 26 mai 1883 à Damas, alors dans l'Empire ottoman et dans l'actuelle Syrie, est un émir, chef religieux et militaire algérien. A peine agé de 20 ans ans il fédère les tribus et mène une lutte contre la conquête de l'Algérie par la France au milieu du XIXe siècle. Après sa reddition, il est tenu en captivité en France avant de partir en exil en Syrie où il se consacre à la poésie et noue des relations de grande amitié avec Paris qui le couvrira d'honneurs après être intervenu en faveur des chrétiens persécutés en Syrie, il s'interposera par la force pour protéger les familles chrétiennes venues se réfugier en nombre dans le quartier des Algériens. Il en sauve près de 1 500 d'une mort certaine.

Dans ce documentaire, Marie-Claire Rubinstein nous dévoile, à travers les témoignages des habitants qui y résident, les réalisations architecturales de l'urbaniste français Fernand Pouillon à Alger. Notamment les vastes ensembles de centaines de logements sociaux dont les plus célèbres Diar E Saâd (1953), Diar El Mahçoul (1954) et Climat de France (1957). Le contexte historique, durant la guerre d’indépendance est relaté par l'historien Benjamin Stora et Nadir Boumaza. Ce documentaire évoque également la personnalité de Fernand Pouillon dans ce contexte post-colonial.

René Vautier est-il le « papa » du cinéma algérien? Le cinéma algérien est-il vraiment né dans les maquis durant la guerre de libération nationale ? Quelle est la nationalité du film "Algérie en flammes" ?. René Vautier, premier cinéaste "Breton" à avoir filmé dans les maquis algériens à la frontière algéro-tunisienne, répond à ces questions posées par Nasredine Guénifi un ancien du centre audiovisuel d'Alger que René Vautier dirigea de 1962 à 1964. Dans cet entretien exclusif, René Vautier relate ses premiers contacts avec l'ALN puis, avec Abane Ramdane qui l'autorisa à réaliser en toute indépendance « Algérie en flammes » le film qui allait faire connaitre au monde la lutte du peuple algérien. René Vautier se défend d'être « le papa » du cinéma algérien mais d'avoir été le déclic qui a permis à la révolution de se doter d'une nouvelle arme: le cinéma.

"L'Homme de L'Atlas" est un film documentaire algérien de Mohamed Nadir Azizi, sur le milieu naturel de l'homme primitif de l'Atlas sorti en 1973, commenté par Mourad Benhamouda.

"Gerboise bleue", premier essai atomique français effectué le 13 février 1960 dans le Sahara algérien, est le point de départ de la puissance nucléaire de la France. Il s'agit de tirs aériens radioactifs puissants effectués dans des zones appartenant à l'armée française. Suivront des essais souterrains, et ce même après l'indépendance de l'Algérie. De 1960 à 1978, 30 000 personnes auraient été exposées dans le Sahara. L'armée française a reconnu officiellement neuf irradiations. Aucune plainte contre l'armée ou le Commissariat à l'Energie Atomique n'a abouti. Trois demandes de commission d'enquête ont été rejetées par la commission de la défense nationale. Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leur combat pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Le réalisateur se rend sur le point zéro de "Gerboise Bleue", interdit d'accès pendant 47 ans par les autorités algériennes.

Filmer des femmes algériennes peut sembler provocateur. Il nous semblait pourtant important de faire ce film pour contribuer à briser l'enfermement et le silence. - L'enfermement : la société algérienne est constituée de deux réalités : l'une visible, les hommes - l'autre cachée, les femmes. Niées socialement, physiquement absentes, le visage de ces "interviewées" était plus que jamais un paysage à découvrir : revanche du gros plan sur l'inconsistance des silhouettes entrevues derrière l'épaisseur d'un voile. - Le silence : prendre la parole revet ici une importance spécifique. Plus que d'un acte, il s'agit d'un combat qui prolonge celui, moins spectaculaire de la vie quotidienne. Elles s'expriment pourtant, chacune à sa manière, avec une force incroyable. C'est ce dont le film voulait rendre compte, se faire l'écho de leur lutte, de leur expérience, de leurs projets pour que tout ne soit pas perdu, pour préserver le passé en vue de l'avenir.

"En Algérie, nous rétablissons l’ordre, ce que nous entendons par ordre français", déclarait Michel Debré, Premier ministre, sous la présidence de Charles De Gaulle, en avril 1956. Il s'agissait, bien entendu, de l'ordre colonial au mépris de l’ordre républicain, en Algérie comme à Paris où, le 17 octobre 1961, des Algériens affluant des bidonvilles de banlieue furent massacrés par la police du préfet Maurice Papon, alors qu'ils défilaient pacifiquement pour l'indépendance de leur pays. Le 17 octobre 2001, une plaque commémorative est apposée à Paris sur le pont Saint-Michel: "A la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961". Un déferlement de haine raciale, cela moins de 20 ans après la rafle des Juifs, en juillet 1942. Un Algérien, victime de cette ratonnade, nous dit, en retenant ses larmes, "Je fais encore des cauchemars."