La nouvelle production du réalisateur David McVicar donne une nouvelle vie au programme double préféré de l'opéra, plaçant les deux opéras dans le même décor sicilien, séparés par deux générations. Marcelo Álvarez réalise le rare exploit de chanter les deux premiers rôles de ténor. Dans Cavalleria, il est Turiddu, le jeune homme qui abandonne Santuzza (Eva-Maria Westbroek) dans sa poursuite de Lola mariée (Ginger Costa-Jackson) - et finit par être tué en duel avec son mari, Alfio (George Gagnidze) . À Pagliacci, Álvarez est Canio, le chef d'une troupe itinérante de vaudeville. Patricia Racette chante Nedda, sa jeune épouse infidèle, dont les plans de fugue avec son amant sont déjoués par son admirateur éconduit Tonio (George Gagnidze) – avec des conséquences tout aussi tragiques. Le chef principal du Met Fabio Luisi est sur le podium.

A Séville, Carmen séduit le brigadier Don José, qui se fait déserteur pour la rejoindre. Mais la belle gitane s'éprend du torero Escamillo, pour le plus grand désespoir de Don José.

L’action se déroule à Paris et dans ses environs autour de 185019,j (en août pour le premier acte, janvier pour le deuxième et février pour le troisième). Alfredo Germont, jeune homme issu d'une bonne famille provençale, tombe amoureux d’une courtisane en vue, Violetta Valéry, lors d’une soirée privée à Paris. Sincèrement amoureuse, Violetta abandonne son métier et se donne sans réserve à Alfredo. Cependant, monsieur Germont, le père d'Alfredo, au nom de la respectabilité bourgeoise, obtient d'elle qu'elle rompe avec son fils. Violetta écrit alors une lettre de rupture à Alfredo sans dévoiler le motif réel de sa décision. La maladie mortelle (la tuberculose) dont elle était déjà atteinte, reprend alors de plus belle. Un mois plus tard, Alfredo apprend de son père que Violetta n’a jamais cessé de l’aimer, et qu'elle a sacrifié son amour à la réputation de son amant. Saisi par le remords, il accourt à son chevet, mais trop tard : épuisée par la maladie, Violetta meurt dans ses bras.

C'est deux opéras en un acte de Maurice Ravel marquent en 2012 les retrouvailles du chef d'orchestre Kazushi Ono et du metteur en scène Laurent Pelly, à Glyndebourne.

Le chef-d'oeuvre de Giacomo Puccini est interprété par une distribution réunissant l'Orchestre national de France et les voix du ténor Pene Pati, des sopranos Selene Zanetti et Amina Edriss, et du baryton Alexandre Duhamel. Cette version en musique du roman initial d'Henry Murger par Puccini donne naissance à la fragile figure de Mimi. Eric Ruf, administrateur général de la Comédie-Française, offre dans sa mise en scène beaucoup d'empathie envers ses héros et le chef italien, Lorenzo Passerini, emmène avec passion les forces musicales de l'Orchestre National de France.