Film culte sur les émeutes des jeunes de Zurich en 1980. Batailles de rue, manifestants nus, musique punk, autonomie vécue: le mouvement de la jeunesse zurichoise exigeait la vie, l’espace, l’argent – tout et tout de suite!

En 1996, des kalachnikovs furent brûlées en public à Tombouctou. La «flamme de la paix» était à l’époque le symbole de la fin de la rébellion des Touaregs, qui avaient été réprimée lors de massacres sanglants. Cette année-là, les rebelles déposèrent les armes. Cette année-là, le gouvernement ayant fait des promesses, les familles qui avaient fui à l’étranger quittèrent la Mauritanie, l’Algérie et le Burkina Faso pour rentrer chez elles. Dans le combat pour les droits et pour la survie mené par ce peuple, qui a avait trouvé durant des siècles sa liberté dans l’une des régions les plus inhospitalières du monde, le Sahara, la culture et les armes sont depuis lors en concurrence directe.

Pascal, Miranda, Jeremy et Franziska sont de vrais gitans. Ils ont entre 17 et 25 ans, aiment les grosses voitures puissantes et ont décidé de vivre par monts et par vaux. Comme beaucoup d'autres jeunes Yéniches. Ils ont besoin de liberté et se battent pour elle. Ils montrent un monde fermé aux sédentaires. Une vie différente mais très suisse. Les gitans d'aujourd'hui: désenvoûtés, proches de la réalité.

Un voyage dans l'Italie de Berlusconi, au travers du prisme féminin. Du Nord au Sud, des résidences de Berlusconi en Lombardie ou en Sardaigne, 101 femmes, rencontrées au hasard des villes, donnent leurs visions de cet homme. Une sorte de voyage dans l'inconscient d'un pays où le Cavalière est omniprésent. Personne avant lui n'avait réussi à unir ou diviser le pays d'une telle manière.

L'archéologue suisse Charles Bonnet et son équipe fouillent le nord du Soudan depuis 1965. Leurs travaux ont permis de montrer l'importance de la civilisation nubienne, celle des fameux «pharaons noirs», et du site de Kerma, premier grand royaume africain. Après 40 ans de travail, ils font une découverte exceptionnelle…

Touchant et délicat portrait de quatre femmes éthiopiennes remarquables, aux prises avec la pauvreté et l'insécurité de la vie urbaine à Addis Abeba.

31 décembre 1999, 23h59. La planète retient son souffle. Dans moins d'une minute, des millions d'ordinateurs à travers le monde vont peut-être s'éteindre, engendrant une série de catastrophes. On parle d'apocalypse informatique. Finalement la catastrophe n'est jamais arrivée. Mais que pouvions-nous prévoir à l'époque. A t'on eut raison d'avoir peur? Combien tout celà a couté? De la Suisse aux Etats-Unis, passant par l'Angleterre et la France, le film nous révèle comment le «bug de l'an 2000» s'est transformé en l'un des phénomènes médiatique les plus importants de la fin du XX siècle.

La découverte d'un gigantesque sanctuaire celte sur une colline du Canton de Vaud permet aux archéologues de mener une enquête sur les croyances religieuses de nos ancêtres. Les offrandes, les sacrifices, les druides, que savons nous – ou croyons nous savoir – sur la fabuleuse civilisation des Celtes?

Nicolas Bouvier est un grand écrivain suisse et un homme qui bouge dans sa tête comme sur la planète. Il appartient aux voyageurs racés, l'œil bridé par la lecture des moines bouddhiques. Ses séjours en Asie et à l'Ouest ont l'ampleur et le rythme qui creusent une distance vertigineuse entre chaque ligne qui tombe de sa plume et les récits du globe-trotter hâtif. Personnage passionnant aux dons et facettes multiples et homme d'images: iconographe par goût de la photographie et des bibliothèques, ainsi que pour gagner sa vie.

Les derniers jours du chemin de fer équatorien. Sous la forme d’un carnet de voyage, ce film mène de Guayaquil à Quito en suivant la voie ferrée existante ou abandonnée. J’ai rencontré 5 cheminots retraités et nous avons effectué ensemble leur dernier voyage sur la ligne G&Q. La disparition de ce train mythique attriste les nostalgiques du chemin de fer, mais c’est surtout une illustration exemplaire de la décrépitude des services publics des pays en développement.

A Moutier, des mécaniciens retraités consacrent bénévolement leur temps à la restauration d’anciens tours automatiques afin de constituer un véritable patrimoine d’une industrie qui rayonne dans le monde entier. Ces mécaniciens sont les derniers témoins d’un pan méconnu de l’histoire industrielle du 20è siècle en Suisse Romande. Ils sont passionnés par leur ancien métier et leurs témoignages nous révèlent des aspects inédits du monde ouvrier.

Ils sont membres du G20 ou du mystérieux Chief Executive Board (CEB) qui réunit les big boss des plus grosses organisations internationales. Véritables ministres du monde, ou dirigeants d'États membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU... ou de pays émergents prêts à prendre leur place... Comment travaillent-ils ensemble ? Comment gèrent-ils la crise et leurs rivalités nationales ? Quel avenir nous préparent-ils ?

Dans l'Etat du Gujarat, sous le nom de SEWA (Self Employed Women Association), des femmes ont conçu un modèle original de syndicat. En 1998, elles sont 217'000 membres en Inde. Le but de SEWA est d'organiser les travailleuses indépendantes, les femmes pauvres, de métiers divers, celles qui travaillent à la maison, dans la rue, dans les champs, sans employeur fixe, au jour le jour. Elles sont de religions et de castes différentes. Elles ont créé, sous forme de coopérative, leur propre banque. Elles se préoccupent aussi de leur santé et de leur formation. Inventives et fortes, elles sont sorties de l'ombre.

Au Niger la radio est partout, avec tout le monde. Dans les rues, sur les nattes, dans les sacs. Amie de tous les jours, elle distrait, éduque, informe et revendique. Aujourd’hui, par la voix des ondes libres, les Nigériens prennent goût à la démocratie et s'emparent du micro. C’est la révolution FM.

Cette chronique paysanne a été tournée en pays de Gruyère pendant une année, de juillet 1989 à juillet 1990. Conrad et Louise Bapst sont des «petits paysans» de montagne vivant en autarcie et partageant le même domaine avec leurs trois fils, dont deux sont mariés et ont une famille de trois et quatre enfants. Nous avons suivi chronologiquement avec les Bapst une année de travaux et de fêtes.

A la Prison de la Tuilière, trente détenues cohabitent dans la section des condamnées. Parmi elles, Kashka, Karima, Mirsada et Fatiha purgent des peines allant de quelques mois à plusieurs années. Toutes sont mères et voient grandir leurs enfants loin d'elles, chez une belle-sœur, dans une famille d’accueil, ou plus loin encore, dans leur pays d’origine. Qui sont ces femmes reconnues coupables qui se retrouvent un jour en prison?

Y a-t-il une vie après la mort? Pour le prouver, Céline, une médium guérisseuse, relève le défi de donner des séances de médiumnité en direct devant notre caméra à des clients et des scientifiques qui n'y croient pas! Avec la complicité de médecins qui coopèrent avec des guérisseurs, de médiums de l'Église spiritualiste anglaise, du Père Brune, auteur du best-seller «Les morts nous parlent», Céline nous emmène dans une lumineuse exploration du monde des médiums.

Un veuf agé de 85 ans décide à contre-cœur de quitter son appartement et de déménager chez deux femmes qui ont elles aussi 85 ans et vivent dans une communauté d'habitation réservée jusque-là aux femmes. Les première semaines sont une rude épreuve pour tout le monde. Mais les deux femmes réussissent à convaincre leur nouveau colocataire que la vie avec elles a du bon. Alors que Thérèse Heinze pense devoir parfaire ici ou là son éducation, Pauline Pappert prend visiblement plaisir à batifoler avec lui. Malheureusement, l'euphorie ne dure pas.

Näkkälä: un hameau situé dans la toundra étendue de la Finlande. Cet endroit est devenu la seconde patrie de l’Emmentalois Hans Ulrich Schwaar. Il y vit chez son ami et hôte, le Sami Iisakki-Matias Syväjärvi, le propriétaire du plus grand troupeau de rennes. Les rennes et le rythme de la nature déterminent la vie quotidienne. Peter Ramseier a saisi cette vie et l’amitié entre deux hommes de cultures différentes avec des superbes images poétiques.

Tourné en Colombie le film raconte l'histoire de Dario qui conduit son taxi, de Jorge, qui décharge des camions, d’Edwin qui travaille dans la police, et de Luis Carlo, qui soigne les blessés et envoie les corps à la morgue. L’un a été évangéliste, mais aussi tueur à gage. Il nous dira combien vaut la vie d’un homme. Un autre racontera pourquoi les prières de sa mère l’ont consolé quand il a retrouvé le corps de son père assassiné… L’autre nous expliquera en sortant de la messe, pourquoi «ce n’est pas un péché de tirer dans l’oreille d’un homme».