Au XVIIIe siècle la menace barbaresque devint sérieuse. En juillet 1785 deux bateaux américain étaient ramenés à Alger ; dans l’hiver 1793, onze navires américains, leurs équipages enchaînés, étaient entre les mains de dey d'Alger. Pour assurer la liberté de circulation de leur flotte de commerce, les U.S.A se virent obligés de conclure des traités avec les principaux états barbaresques, versant des sommes d’argent considérables pour garantie de non-agression. Avec le Maroc, traité de 1786, 30.000 dollars ; Tripoli, 4 novembre 1796, 56.000 dollars ; Tunis, août 1797, 107.000 dollars. Mais le plus cher et le plus humiliant fut avec le dey d’Alger, le 5 septembre 1795, « traité de paix et d’amitié » qui coûta près d’un million de dollars (dont 525.000 de rançon pour les esclaves américains libérés), avec obligation de verser 20.000 dollars à l’arrivée de chaque nouveau consul et 17.000 dollars de cadeaux annuels aux hauts fonctionnaires algérois...
Un documentaire dressant le portrait de Tim Treadwell, un écologiste controversé et charismatique, et de sa compagne Amie Huguenard, qui trouvèrent tous deux la mort, mutilés par des ours dont ils assuraient la protection.
En extraits de films et d’archives qu’elle commente elle-même, Isabelle Huppert transmet sa vision et son amour du jeu. Un (auto)portrait à la fois pudique et intime, qui fait renaître derrière le monstre sacré les multiples visages de l’actrice.
Juan Carlos a longtemps été pris pour un héritier insignifiant. Pourtant, il a réussi à faire de son règne, l'une des plus belles pages de l'histoire de l'Espagne : celle de sa renaissance et du retour de la démocratie après 40 ans de dictature franquiste. Beaucoup l'avaient pris pour un pantin, à commencer par Franco lui-même qui l'avait fait revenir au pays pour en faire son successeur officiel. Mais contre toute attente, après la mort du tyran, le jeune roi va parvenir à réconcilier un pays déchiré par la guerre civile en le guidant vers la démocratie. Un parcours personnel ponctué de renoncements, de trahisons, de déchirures et de drames mais aussi de courage permettant au pays de connaître une ouverture sur l'Europe et une véritable explosion aussi bien économique que culturelle. Il y a un an, pour la première fois et juste avant de céder sa couronne, il a accepté de se raconter.
Seule actrice à avoir remporté quatre Oscars, Katharine Hepburn est restée une femme à part dans la légende hollywoodienne. Retour sur une carrière foisonnante à travers des interviews de proches, des archives rares, des extraits de films et des entretiens avec la star qui parle d’elle-même en toute liberté.
« Film tourné au « banc » à partir de centaines de photos, d’édifices, de rues, de villes inhabituellement colorés pour un oeil nord méditerranéen. Le montage a été composé sur une partition du fait que les plans sont souvent très courts, jusqu’à deux photogrammes et qu’ils ne s’enchaînent ni « cut » ni en fondu enchaîné mais en « raquette ». La progression des plans varie du reconnaissable peu coloré au peu reconnaissable fortement coloré. La bande son est constituée de musiques arabes qui deviennent progressivement du free-jazz. » Festival Mannheim, 1973
Née en 1932, Keiko Kishi est l’une des premières actrices japonaises à avoir connu le succès international. Sa décision de s’installer en France et d’épouser le réalisateur Yves Ciampi en 1957 – après qu’il l’ait filmée dans Typhon sur Nagasaki avec Jean Marais et Danielle Darrieux – a provoqué un énorme scandale au Japon. Malgré cette transgression, Keiko Kishi a continué à jouer dans son pays natal aux côtés de Kon Ichikawa, Yasujiro Ozu, Masaki Kobayashi… créant ainsi des ponts uniques entre les cultures japonaise et européenne. Libre et rebelle, elle s’est émancipée des nombreux obstacles rencontrés dans l’industrie du cinéma et a créé sa propre société de production à la vingtaine. Retour sur l’histoire d’une pionnière, source d’inspiration pour de nombreuses générations.